Synopsis
« Nous sommes parti le 03 Mars 2012 du Vieux-Port de Marseille, à pied, en direction de Paris. Nous ne nous connaissions pas mais étions animés d’une même envie, d’une même énergie, d’une même folie. Nous voulions changer le monde, réinventer notre rapport aux autres, penser et construire ensemble. Ne plus suivre le rythme, créer une brèche et l’explorer, fissurer nos habitudes. Nous avons pris la route, nous avons dormi dehors, sur les places des villes, dans les campagnes et nous avons marché. Nous avons marché pendant presque deux mois depuis Marseille pour arriver à Paris à la veille des élections présidentielles... »
Le Film « Qui sème le vent »
Le film est un road-movie qui nous guide dans une aventure folle : une vingtaine de personnes se mettent en marche au départ de Marseille pour rejoindre Paris à pied. Ils occuperont les places publiques des villes et villages qu’ils traverseront pendant un mois et demi, pour y dormir et créer des débats politiques.
Nous avons partagé la vie quotidienne du groupe de marcheurs, jours et nuits, dans leurs réussites et leurs difficultés, jusqu’à l’arrivée dans la capitale le 20 Avril, deux jours avant le résultat du premier tour des élections présidentielles.
Comment s’organise, s’invente, s’apprend la vie en collectivité ? Le film exprime les rêves, l’utopie, voire la folie nécessaire qui guident ce groupe tout au long de l’aventure, ainsi que la manière dont évolue le collectif à travers les expérimentations des principes d’organisation démocratique qu’il revendique.
Au fur et à mesure de l’avancé du groupe cette expérience, cette aventure transforme ceux qui y participent et les amène à se poser de nouvelles questions ; comment concrétiser cet apprentissage d’un idéal politique et philosophique ?
Note des réalisateurs
Au départ nous avons fait le choix d’aller filmer cette marche car nous aussi avions besoin d’air, de liberté et de folie. Nous avions participé au mouvement des Indignés à Angoulême et suivi de près ce qui se passait à Madrid et à Barcelone. Comme une partie grandissante de notre génération, nous sentions le besoin de nous approprier les lieux, les pensées, les actions politiques. Faire des films. Changer le monde. Pas changer le monde tel qu’il est mais au moins tel qu’on se l’imagine. Dire notre subjectivité, notre point de vue et faire collectivement.
Alors le 03 Mars, au petit matin, nous étions au rendez-vous sur le Vieux-Port de Marseille. Ils sont arrivés d’abord au compte-goutte, avec des banderoles et des instruments de musique, nous caméra et microphones. La mélodie a envahi les airs, la foule dansait et le vent s’est mis à souffler. Puis nous nous sommes mis en marche, ensemble.
Quelques jours plus tard nous étions un groupe, une vingtaine de personnes tentant de réfléchir ensemble au monde qui nous entoure, à ce contre quoi nous étions, puis à ce que nous voulions. Marcher, se nourrir, échanger, parler devant les autres, dormir, tout pouvait être réinventé. Comment faire groupe ? Comment faire pour que chacun y trouve sa place ? Des gens nous ont rejoint, d’autres sont partis et la marche progressait. Freiné par la police et motivé par les rencontres que nous faisions, le groupe se transformait, s’improvisait chaque jour. A la fois force donnant à chacun une ouverture plus grande et bulle dans laquelle nous divaguions librement hors du monde.
Nous avons répété des tentatives politiques et nous sommes retrouvés seuls quand il a fallu en inventer. L’idée était de se confronter au monde, la pratique nous a confronté à nous-même. Il y a eu de la joie, des engueulades, des horizons qui s’ouvrent et des impasses obscures mais l’aventure était en marche.
– Les réalisateurs font partie du collectif Kinoa : www.kinoacollectif.jimdo.com - 06 12 15 25 06 - mail
- Affiche projection du film - mardi 13 aout à Corcelle
Il y a une erreur sur l’affiche : le rendez vous est à 19h57.