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le 17 juin 2020

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Un collectif sans projet ? Mais c’est absurde...

Un collectif sans projet ? Mais c’est absurde !

Hé oui, j’affirme que se grouper « pour-réaliser-un-projet » ne me semble pas du tout la solution pour que ce groupe ait le max de chances de vivre. Deux personnes qui « se mettent ensemble » ne le font généralement pas en vue d’un projet commun : il y a d’abord, pour un couple ordinaire, « être ensemble ».

C’est dans ce sens que j’émets une hypothèse concernant la possibilité de toute communauté intentionnelle de proximité.

Hypothèse : Pas de projet commun, mais une intention commune.

Bon, je sais, les couples ne sont pas l’exemple idéal pour exemplifier le groupe idéal : ils s’enlisent souvent, se défont de plus en plus, et avec quels dégâts ! Peut-être cela provient-il – justement - du fait qu’ils se dotent de « projets » communs : des enfants, du fric, de l’immobilier en commun, etc. Plus certainement, cela provient de ce que la norme du couple-à-vie a désormais du plomb dans l’aile. Et ce plomb-dans-l’aile est naturel, car l’arrêt- sur-image du mariage n’a de raison d’être que sociale (gérer un patrimoine) : les individus humains en vie sont en effet des êtres changeants - et c’est heureux !

Et des groupes quels qu’ils soient ne peuvent être – eux non plus – que changeants.

D’où il vient qu’un groupe structuré autour d’un projet peut être le meilleur ennemi du projet en question, si ce projet en est le nœud.


Mais alors, avec quoi en commun peut-on s’engager raisonnablement dans une communauté intentionnelle de proximité ?

J’écarte l’idée que ça pourrait se faire entre des personnes n’ayant rien en commun. Personnellement, je ne me vois pas m’engager avec des gens avec qui je ne partage pas quelque chose.

C’est ce « quelque chose » - qui peut être différent d’un cas à l’autre – que je veux explorer.Je le situe plutôt au niveau de l’intention que du palpable. Supposons un rassemblement de 1 000 musiciens, ou de 1 000 inventeurs, ou de 1 000 informaticiens (les groupes de 3, ou même de 30, me semblent trop exigus).

Il est bien sûr peu probable que les 1 000 se collent à un même et unique « projet ».

Trois « grappes » - ou 30 ou plutôt 300 - au sein de ce rassemblement peuvent avoir un ou des projets plus particulièrement en commun. Mais les 1 000 assemblés ne peuvent raisonnablement pas se mettre à construire un objet concret en commun.

Au sein de chacune des grappes, le drame serait que l’intention d’ensemble (disons, une « cité de la musique » ou de l’invention, ou de l’informatique dite libre) soit perdue de vue ou se dilue dans chacun des projets partiels. Mais ceux-ci sont, à l’évidence, indispensables à la vie de l’ensemble.

Je vois donc comme une république qui aura à résoudre les problèmes du vivre ensemble ; et au sein de cette république globale, chacun des groupes aura à résoudre le même type de problème.

Mais c’est tout à fait autre chose de le faire dans des groupes de projet fonctionnant de manière indépendante ou de le faire dans une république globale, plus large.

L’intention doit être indépendante de ce qui se passe dans chacun des groupes constituant l’ensemble.

Et il faut porter une grande attention à cette intention d’ensemble : l’élaborer – pas forcément tous ensemble à tout moment, ni non plus dès le départ - puis l’entretenir, la préciser au fil du temps, veiller à son évolution – car cette évolution me semble archi-souhaitable.

Le défi : que cette évolution souhaitable n’entraîne pas l’éclatement de l’ensemble.

Si ça éclate, c’est que l’ensemble se sera laissé prendre aux travers courants de la plupart des groupes (collectifs, partis, associations, etc.), et donc que l’expérience n’aura pas été probante... 

Mais quant aux groupes constitutifs – mes « grappes » - ce qui peut leur arriver de mieux c’est que, comme les couples, ils éclatent quand le moment est venu.

Parce que c’est naturel.
 Pour ces grappes, l’important, c’est l’instant.
 Pour les ensembles, l’important n’est pas dans l’instant.(c’est pompeusement prétentieux d’écrire ainsi, je sais, mais comment réfléchir efficacement sur un tel sujet, si peu exploré hélas, sans recourir à l’excès ?)


Il m’arrive de dire aussi qu’une communauté intentionnelle de proximité ne peut perdurer qu’entre des gens qui se connaissent bien d’avance.

Cette indication vaut, à mon sens, pour le noyau d’une grappe. Une grappe est un foyer de vie – même si (cas extrême) ses membres sont à 10 000 kms les uns des autres – et les chances de mésentente de chacun avec chacun, de chacun avec tous, voire de tous avec tous sont immenses.

Donc précaution, pour que les grappes ne soient pas frappés des maladies habituelles des groupes, à commencer par les questions de pouvoir ou d’ego. Ma préconisation : qu’il y ait, à la base de chaque grappe, un noyau dur, qui constituera le socle. Et c’est ce noyau qui doit s’être déjà mis, ensemble, à l’épreuve de la coopération depuis longtemps ; il doit aussi être fixe – au moins pour un temps donné. Ceux qui viennent s’y joindre sont plus susceptibles de mouvements du type « je viens/ je pars/je reviens/etc. ».

Il y a à mes yeux une impossibilité à s’instaurer « noyau » sans, au préalable, 1)une expérience et 2)en commun.

Heureusement, les grappes peuvent servir de lieu d’entraînement pour des gens qui n’en constituent pas le noyau.

C’est ainsi que la spirale des « cités de ci » ou « cité de ça » peut se mettre en marche.

Bon, mais qui a jamais dit que le but est de créer des « cités de ci » ou « cités de ça » ?

Appelons ça comme on voudra, mais il serait difficile de créer des mouvances totalement hétéroclites : il y faut une familiarité entre les participants, quelle qu’elle soit.

C’est sur la base d’une telle familiarité (à commencer par un langage plus ou moins commun) que l’intention commune peut se manifester.


Pourquoi écrivais-je, pour commencer, que « se grouper pour-réaliser-un- projet ne me semble pas la solution pour qu’un groupe vive » ?

  • 1- Parce que la réussite d’un projet est une affaire trop importante pour être soumise aux vicissitudes de la vie en groupe.
  • 2- Parce que la réussite de la vie en groupe est une affaire trop importante pour être soumise aux vicissitudes de la vie d’un projet.

Oui, je sais, user indifféremment, comme je l’ai fait, des mots groupe, ensemble, rassemblement, collectif, mouvance, etc. ne peut pas convenir si l’on veut des propositions « carrées ».

Précisément ; je ne veux plus faire – comme ça m’est arrivé – de propositions « carrées », sous forme d’un prétendu mode d’emploi.

L’exploration que j’effectue ici est destinée à m’éclairer-en-écrivant. De cité de, j’en suis venu à mouvance : et ça n’était pas dans mes réflexions initiales. L’intérêt – à mes yeux – de désormais réfléchir en termes de mouvance, est que ça permet de sortir d’un carcan isolationniste. Si ma démarche est politique, elle ne peut pas se contenter de prendre en compte ce qui se passe dans tel ou tel groupe, même élargi.

Or, oui, ma démarche est politique.

Et il se trouve qu’aucune proposition politique que je connaisse ne me semble au point. Peut-être celle de l’EZLN au Chiapas l’est-elle pour cette partie du monde. Mais, ici, les rares propositions existantes me déçoivent, m’attristent, m’indisposent.

On trouvera peut-être que mouvance renvoie à quelque chose comme église. J’admets.

Réfléchissons à la question : avec qui se grouper ?

A première vue, il n’y a personne qui sache, ni qui sache faire.

Cinq siècles de dé-communisation ont réussi ici au-delà de toute mesure (ce qui n’est pas totalement le cas au Chiapas). Ces cinq siècles ont été aussi un temps où de nouvelles hallucinations ont pris la place des anciennes – ces hallucinations qui occupent la place de la réalité - dans l’esprit de tout le monde.

Désormais, nous sommes tous des hallucinés-qui-agissons-pour-notre-propre- pomme.

Exemple contraire : que penser de l’affirmation d’une femme en vue au Guatemala : « Je suis fière d’être un beau produit de ma communauté » ? Totalement exotique, non ? Car se grouper est, à nos yeux hallucinés, faire l’addition 1+1+1+etc. Il faudra partir d’un autre point de vue. Il est insensé de penser qu’il y a des gens, ici, avec qui nous pouvons réellement et spontanément faire groupe.Il y faut une démarche de re-formatage.

Et une mouvance peut y contribuer, si l’on veut échapper aux modèles pédagogistes habituels.


Supposons une mouvance d’écologie positive.

Je ne parle ni des tendances alternatives qui se satisfont de se priver de ci ou de ça, ni des dérives politicardes sous cette bannière de l’écologie. Non, je parle d’écologie positive en tous les sens du terme positif.

En quoi cette mouvance consisterait-elle ?

Les écologistes négatifs numéro 1 : ceux du « sans »
 M’ont tout l’air de penser à eux-mêmes d’abord
 Veulent se donner la posture de « gens bien » (voir DH Lawrence à ce sujet)
 Privilégient habituellement l’alimentation (des textiles bio ? mais pourquoi ? Se demandent certains...)
 En ingérant du propre, veulent se laver de ce monde dégueulasse, duquel ils se dissocient ainsi, et même contre lequel ils disent lutter ainsi

Les écolos négatifs numéro 2 : les politiques
 Ont senti qu’une tendance de fond de la société serait de rechercher plus de « nature » Cette « nature », que ne fait-on en son nom ? parfois sans rime ni raison, mais aussi parfois en y croyant réellement ?

Une écologie positive impliquerait une vraie liaison au monde dont nous faisons partie :

ici, à l’époque, mon texte s’est arrêté. Je me souviens toutefois que le maître-mot de ma proposition était « rythme », au sens de quitter nos rythmes actuels, imposés par les pouvoirs qui nous enserrent à nous étouffer, et en adopter de nouveaux, disons plus « naturels » c’est-à-dire plus réellement du monde où nous avons été jetés un beau jour.

Lol.


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