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Souveraineté vivrière

le 5 janvier 2006

La Lutte Continue

Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux

Au lieu de faire un mauvais procès à ceux qui sauvegardent et diffusent la biodiversité, il faut changer la réglementation qui la restreint au seul profit de l’industrie semencière, et contre l’autonomie des paysans et la souveraineté alimentaire des populations

Pour imposer ses semences, l’industrie semencière doit aussi interdire tout ce qui permet aux paysans de rester autonomes. Aujourd’hui, 80% des semences potagères et 100% des maïs qu’elle vend sont des variétés hybrides dont la production s’effondre lorsqu’elles sont ressemées. Elle oblige ainsi les paysans à racheter chaque année ses semences, en attendant de généraliser cette dépendance avec les OGM brevetés.

VOIR L'ACTUALITE :15 avril 2014 : Journées internationales de la semence

Kokopelli : une activité d’utilité publique

Kokopelli diffuse des semences de plus de mille variétés potagères dites anciennes, la plupart issues de sélections paysannes, toutes permettant de ressemer le grain récolté. Avec d’autres associations, des petites entreprises et des milliers de bénévoles, ses adhérents contribuent ainsi à la sauvegarde de la biodiversité disparue des catalogues commerciaux et à permettre sa culture, complément indispensable à la conservation en chambres froides réalisées par les pouvoirs publics et les semenciers.

Un contexte législatif inadapté

Pour commercialiser une semence, il faut inscrire la variété concernée sur le catalogue officiel, en payant pour chaque variété des frais inaccessibles quand on diffuse plus de mille variétés, parfois en très petite quantité. De plus, seules les variétés homogènes et stables, sélectionnées pour pousser à grands renforts d’engrais et de pesticides, ont accès à ce catalogue.

Les variétés anciennes et paysannes restent capables de s’adapter à la diversité des terroirs et à la variabilité de conditions naturelles de culture sans obliger le paysan à acheter le paquet complet semences/engrais/pesticides. Elles sont ainsi exclues de tout cadre juridique adapté à leurs spécificités, elles sont « hors de la loi ». C’est parce que l’association Kokopelli refuse ces lois iniques que les semenciers veulent faire un exemple en la poussant vers la faillite par d’énormes condamnations financières.

La Commission Européenne à la rescousse

Pourtant, la Commission Européenne propose depuis 1998 de faire évoluer ces lois, en reconnaissant dans ces attendus qu’il est nécessaire de « stopper l’érosion génétique et d’enlever les verrous légaux qui freinent la protection et le développement de la diversité des cultures » afin de permettre « la commercialisation et l’utilisation durable des variétés qui ont un intérêt limité ou local et qui ne peuvent donc pas être admises dans le catalogue commun ». L’industrie semencière s’oppose à cette initiative et tente de la réduire à une déclaration de principe sans portée pratique : est-ce pour empêcher que cette évolution réglementaire légalise le travail d’associations comme Kokopelli que les firmes se lancent aujourd’hui dans ce procès ?

Un véritable harcèlement de contrôles

Cette plainte n’est pas isolée. Depuis quelques temps, de nombreux contrôles s’abattent sur les paysans qui conservent et sélectionnent leurs semences pour qu’elles puissent pousser en conditions naturelles. Pour faire voter en 2006 les lois de coexistence autorisant définitivement les OGM brevetés qui contamineront inévitablement tous les champs et toutes les variétés paysannes, la principale multinationale semencière, Monsanto, tente fin novembre 2005 de mettre à genou un de ses principaux opposants, la Confédération Paysanne, en faisant saisir ses comptes.

Sur tous les fronts de la souveraineté vivrière

Dans un domaine très proche, le Tribunal de Nîmes condamne le 29 novembre à de fortes amendes une petite coopérative gardoise, Biotope, dont les adhérents vendent des plantes sauvages à valeur condimentaire ou médicinale : seule l’industrie pharmaceutique ou les fabricants de nouveaux aliments auraient le droit de commercialiser des plantes aussi communes et d’utilisation aussi traditionnelle que la prêle ou le bleuet ! Ce n’est pas la Confédération paysanne ou Biotope qu’il faut condamner, mais l’industrie semencière qui dissémine dans nos champs ses gènes brevetés, qui prend la biodiversité et nos estomacs pour son laboratoire d’essai et qui camoufle les résultats de recherche mettant en doute la sécurité sanitaire de ses OGM.

Sauvons les semences paysannes !

Il est inadmissible de poursuivre Kokopelli tant que les lois ne permettent pas de faire le travail d’utilité publique qu’elle réalise dans des conditions juridiques adaptées.

C’est l’industrie semencière qui s’est rendue coupable de concurrence déloyale et de tromperie du consommateur, en prétendant que seules ses variétés seraient bonnes à cultiver.

Ce sont les lois sur les semences qu’il faut changer afin que les paysans et les jardiniers puissent ressemer le grain récolté, conserver, échanger et sélectionner eux mêmes les semences qui leur permettent de rester indépendants des pesticides, des hybrides stériles et des OGM.

Réseau Semence Paysannes
Contact : ²²²Guy Kastler, 04 68 91 28 95
Hélène Zaharia, 05 63 41 72 86

Note de Passerelle Eco : L’image illustrant ce texte en haut de page a été concocté à partir de représentations traditionnelles de Kokopelli, personnage bossu de la cosmogonie d’Amérique du Sud, porteur de fertilité. Les intertitres ont également été ajoutés par nos soins.


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8 messages

  • Kokopelli devant les tribunaux

    Le 4 février 2008, par JLuc (Passerelle Eco)

    [Jan 08]}} : la sentence est tombée dans les 2 procés Kokopelli

  • > Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux

    Le 1er avril 2006, par daniel

    la première réponse d’un consommateur est de renvoyer le bon de commande vierge à baumaux. daniel

    • > Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux

      Le 9 septembre 2006, par André

      et même dans leur enveloppe et sans l’affranchir pour ma part !

  • > Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux

    Le 24 janvier 2006, par X

    Bonjour à tous, je veux juste vous dire merci pour ce que vous faites et vous témoigner tout le respect et l’admiration que j’ai pour vous. Il est clair, que plutôt que de vous trainer dans la boue (oh pardon ! devant les tribunaux)il vaudrait mieux vous décerner une médaille, pour "sauver" la Terre tant qu’on peut encore le faire !!!! Merci et surtout bon courage. Une admiratrice de la nature

  • > Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux

    Le 21 janvier 2006, par X

    Bonjour,

    Afin de soutenir Kokopelli, vous pous pouvez signer en ligne et télécharger une pétition à l’adresse suivante : http://www.univers-nature.com/signez/?code=cat

    Voir en ligne : http://www.univers-nature.com/signe...

  • Communiqué Kokopelli

    Le 20 janvier 2006, par Raoul Jacquin : 04-67-97-50-18

    Communiqué Kokopelli

    Après les faucheurs volontaires, la biodiversité au tribunal !

    Nous avons eu droit à l’incarcération syndicale, à la séquestration des financements syndicaux, à l’inculpation des faucheurs d’OGM.

    Nous sommes maintenant privés de la semence par son contingentement et, de la vie, par la négation du droit inaliénable des peuples à ressemer une partie de leur récolte.

    La répression va crescendo et l’ignominie l’accompagne. La biodiversité, bien commun de l’humanité, devenue aujourd’hui marchandise est convoquée au tribunal.

    L’association Kokopelli, forte de 3.000 membres est basée à Alès, dans le Gard. Elle œuvre depuis de longues années pour la sauvegarde et la promotion de l’agriculture bio et agroécologique, au niveau national et international, en proposant notamment plus de 1200 variétés anciennes de légumes, fleurs et céréales. Cette association, par le biais de formations, publications, foires, bourses d’échanges, dons de semences aux pays du Sud, etc… assure la continuité et la transmission d’un patrimoine végétal commun à chacun d’entre nous. La conservation de cette richesse biologique passe par un partenariat complet avec des producteurs professionnels et amateurs chevronnés qui cultivent, sélectionnent, maintiennent in vivo, dans leurs jardins et leurs champs les différentes espèces. Cette action est vitale pour les générations à venir : seules les variétés dites anciennes, qui depuis plus de 12.000 ans, s’adaptent et construisent en permanence leur capital génétique, sauront relever le défi du réchauffement climatique.

    Les semences hybrides, transgéniques, clonées, « modernes », mortes avant même que d’être semées, auxquelles l’agrobusiness veut nous faire croire, n’ont d’autre but que de maintenir les paysans et les maraîchers, donc notre alimentation,sous dépendance.

    Les engagements de l’association Kokopelli (qui dès 1996 s’est opposée de façon constructive aux OGM) lui valent d’être assignée au tribunal par le semencier Baumaux, prohybride, sous couvert de concurrence déloyale… arguant la non inscription au Catalogue Officiel des variétés qu’elle diffuse.

    Cette assignation est en fait une atteinte directe à l’autosuffisance semencière et alimentaire de chacun d’entre nous. Il serait donc déloyal de semer les graines de nos aïeux ; ces mêmes semences qui pourtant fournissent la génétique des dits hybrides, permettent de créer les chimères génétiques et engraissent les multinationales. Nous n’aurions donc plus le droit de transmettre la vie.

    Qu’est devenu le métier de paysan ? le plaisir du jardinier, de bouturer, de greffer, de semer, de planter. Qu’est devenu le droit ancestral ?

    Aujourd’hui, les actions citoyennes : qu’elles protègent l’avenir en jugulant les OGM, s’opposent aux clones hybrides, construisent la vie en promouvant la biodiversité, seraient donc condamnables ?

    Défendre la libre action de ressemer, d’échanger, de donner des graines, sont des besoins et des droits vitaux, dont émerge la convivialité.

    La dramatique disparition du monde paysan ne permet plus une gestion seulement corporatiste de la biodiversité : pour conserver et transmettre à nos descendants un de nos biens les plus précieux, le temps est venu d’une réappropriation citoyenne.

    La sauvegarde de ce patrimoine ne peut être efficace qu’en partenariat avec la société civile.

    L’inscription au catalogue, officiel, mais totalement restrictif et limitatif, doit devenir facultative, libérant ainsi l’accès de tous à toutes les semences.

    Pour que l’avenir soit fertile et fécond, réapproprions-nous la semence, libérons et transmettons-la !

    Voir en ligne : http://www.kokopelli.asso.fr

    • Communiqué Kokopelli

      Le 5 septembre 2007, par X

      Le jours ou certain en auront assez de l’oppression, ils basculeront dans ce que l’état appel le terrorisme.

      Siège de société saccagé (Monsanto, Euralis etc) silos dynamités. Peu être mème exploitation agricole OGM incendiée, que sait-je encore ? Ce qui engendrera encore plus de répression donc d’insecurité pour le citoyen lambda.

      Pauvre planette, elle n’est pas prète de retrouver des jours de paix.

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