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le 25 juin 2014

La Lutte Continue

Contre l’artificialisation des terres agricoles

Une pétition et un rendez vous

Quatre organisations citoyennes, environnementales et agricoles, soutenues par vingt parlementaires de la majorité et de l’opposition, sollicitent actuellement une audience auprès de Manuel VALLS. Ensemble, ils proposent l’adoption d’une mesure prometteuse pour protéger les terres cultivables de l’urbanisation, dans le cadre de la future loi d’avenir agricole. Cette démarche plurielle fait suite à l’appel national déjà lancé, en avril dernier, par le collectif de « l’Union Fertile ».

COMMUNIQUE DU 24 JUIN 2014 - DEMANDE D’AUDIENCE COMMUNE AUPRÈS DU PREMIER MINISTRE

Les 24, 25 et 26 juin, la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale se penche sur la seconde lecture du Projet de Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt. La commission prépare ainsi le passage du texte dans l’hémicycle, qui aura lieu les 7 et 8 juillet prochains. Ce projet de loi traite, au niveau de l’article 12, de la protection des terres agricoles face à l’urbanisation croissante du territoire. Les mesures qui sont proposées dans le texte actuel restent cependant trop limitées pour répondre à l’ampleur objective du phénomène.

Galopante artificialisation des sols

Les chiffres officiels sont, de fait, très préoccupants. L’Observatoire National de la Consommation des Espaces Agricoles (ONCEA) a publié son premier rapport en mai dernier : « La fourchette de consommation de l’espace varie, depuis 2000, de 40 000 à 90 000 hectares par an ».

En moyenne, cette boulimie foncière nationale correspond à la surface d’un stade de football toutes les 5 minutes. L’activité et l’emploi agricole ainsi que la sécurité alimentaire du pays perdent, de ce fait, chaque jour davantage de terrain. Le coût écologique de ce bétonnage incontrôlé est également très lourd.

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La future loi agricole peut cependant permettre de lutter contre ce gâchis actuel, si le gouvernement et le parlement décident d’adopter aujourd’hui les mesures nécessaires.

En avril dernier, le collectif de « l’Union Fertile » a déjà lancé un appel dans ce sens au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture. Cet appel (consultable sur le site de l’association « Filière Paysanne ») est soutenu par diverses organisations citoyennes, environnementales, agricoles et rurales ainsi que par des personnalités militantes, médiatiques et scientifiques, des eurodéputés, des parlementaires nationaux, des élus locaux et des partis politiques de diverses tendances.

Ensemble, ces différents acteurs invitent le gouvernement à mettre en place une mesure précise et reconnue pour son efficacité dans la protection des terres agricoles.

Mieux encadrer les politiques d’urbanisation des collectivités locales, en donnant un réel pouvoir aux commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers, comme cela est déjà le cas dans les DOM. 

La mesure proposée consiste à donner un pouvoir décisionnel aux Commissions Départementales de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF). Cette disposition est déjà appliquée dans les Départements d’Outre-Mer depuis 2012, où elle donne des résultats encourageants. Elle peut donc être étendue à la métropole, et y être encore améliorée. Pour cela, il est nécessaire d’adopter un amendement spécifique dans le cadre de la deuxième lecture de la loi d’avenir agricole qui s’ouvre actuellement.

Cette mesure peut aider le pays à atteindre l’objectif de stabiliser « l’artificialisation » des terres agricoles d’ici 2025, qui a été fixé lors des Conférences Environnementales de 2012 et 2013. Elle répond aux recommandations que la Cour des Comptes a formulées dans son référé N° 66580 du 1er août 2013, ainsi qu’à la requête de l’Association des Régions de France, adressée au Premier Ministre le 11 mars dernier. Elle obéit enfin à « la priorité accordée à la protection des espaces agricoles et forestiers » que le Ministre de l’Agriculture a inscrit sur son site, le 15 mai dernier, suite au premier rapport de l’ONCEA. Sur la base de ces recommandations et de ces objectifs clairs, un nombre croissant d’acteurs invitent, très logiquement, le gouvernement et la majorité parlementaire à intégrer cet amendement dans la future loi d’avenir agricole.

Le 6 juin dernier, les associations citoyennes Filière Paysanne et Terre de Liens, le syndicat des Jeunes Agriculteurs et l’UNCPIE (Union Nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour L’Environnement) ont demandé audience, par courrier, au Premier Ministre et au Ministre de l’Agriculture, afin de leur exposer cette proposition de façon détaillée.

Neuf parlementaires se sont directement associés à cette demande d’audience commune. Ils sont issus des partis EELV, Nouvelle Donne, PCF, PRG, PS, UDB (Union Démocratique Bretonne) et UMP : Mme ALLAIN, (Dordogne), Mme ATTARD (Calvados), M. BURRONI (Bouches-du-Rhône), M. CHASSAIGNE (Puy-de-Dôme), M. GIRAUD (Hautes-Alpes), M. LABBÉ (Morbihan), M. MOLAC (Morbihan), M. MOREL-A-L’HUISSIER (Lozère) également Président de l’Association Nationale de Développement des Espaces Ruraux, et M. ROUMEGAS (Hérault). Onze autres députés ont, depuis, exprimé leur soutien officiel à cette démarche : M. ABAD (Ain), M. AZÉROT (Martinique), M. ALAUZET (Doubs), M. BAUMEL (Indre-et-Loire), Mme BUFFET (Seine-Saint-Denis), M. CAVARD (Gard), M. DANIEL (Loire-Atlantique), M. DECOOL (Nord), M. LAMBERT (Bouches-du-Rhône), M. MARIE-JEANNE (Martinique) et M. SERVILLE (Guyane).

Dans une logique d’appui territorial, M. FLORENS (Vice-président du CG 84) a également adressé un courrier au Ministre de l’Agriculture le 13 juin dernier. L’association Bio Consom’Acteurs Provence vient d’en faire de même auprès du Premier Ministre.

En lien avec cette dynamique de convergence positive, les auteurs de la présente requête ont bon espoir d’être reçus par M. VALLS dans le cadre de la seconde lecture qui vient de s’ouvrir.
Ils sont convaincus que cette « 2ème mi-temps » législative, peut donner une occasion précieuse au gouvernement, au parlement, et au pays tout entier, de jouer un jeu collectif et de marquer un but décisif dans ce domaine...

CONTACT :
 FILIERE PAYSANNE - FILIERE.PAYSANNE@GMAIL.COM - 06 17 47 88 78 - HTTP ://FILIERE-PAYSANNE.BLOGSPOT.FR

 Présentation de « l’Union Fertile » : http://filiere-paysanne.blogspot.fr/

 Site de la pétition en ligne : http://urlz.fr/sHY

 Site du Ministère de l’Agriculture présentant le 1 er rapport de l’Observatoire National de la Consommation des Espaces Agricoles : http://agriculture.gouv.fr/Observatoire-national-de-la-consommation-des-espaces-agricoles

 Référé N° 66580 de la Cour des Comptes : http://urlz.fr/sHX


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  • CR "Contre l’artificialisation des terres agricoles" à Matignon

    Le 29 juillet 2014, par Filière Paysanne

    Compte rendu de la rencontre avec le Gouvernement sur l’avis conforme des CDPENAF (16 juillet 2014)

    Date et lieu de la rencontre : 16 juillet 2014 de 17h30 à 19h00 au 58, rue de Varenne

    Participant(e)s :

    Représentants du Gouvernement : Marie GUITTARD, Conseillère du Premier Ministre pour l’agriculture et la pêche, Christine AVELIN, Conseillère du Ministre de l’Agriculture chargée des filières végétales, des biocarburants et du foncier.

    Élus parlementaires : Brigitte ALLAIN, Députée écologiste de Dordogne, Isabelle ATTARD, Députée Nouvelle Donne (apparentée écologiste) du Calvados, Julien AUBERT, Député UMP du Vaucluse, Yves DANIEL, Député SRC de Loire-Atlantique, Joël LABBÉ, Sénateur écologiste du Morbihan.

    Collaborateurs parlementaires : Julien FRÉMOND, collaborateur d’ Isabelle ATTARD, Mathilde THÉRY, collaboratrice de Brigitte ALLAIN.

    Représentants de la Société Civile : Gaël AVENEL, Administrateur de Terre de Liens et du réseau national InPACT, Co-administrateur de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB), Yvon BEC, Président de l’Union Nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnemental (UNCPIE), Thomas DIEMER, Président de Jeunes Agriculteurs (accompagné d’Axel BIGOT, Chargé de mission Affaires publiques et relations institutionnelles), Jean-Claude MARCUS, Administrateur de l’Association Française pour l’Étude du Sol (AFES) et membre fondateur du Club Parlementaire pour la Protection et lÉtude des Sols (CPPES), Jean-Christophe ROBERT, Président de Filière Paysanne.

    Compte rendu de la rencontre et répercussions sur le vote du Sénat le 18 juillet et la CMP du 23 juillet :

    Cet échange a permis d’exprimer la forte convergence des différents partenaires reçus, au sujet de la nécessité de rendre conforme l’avis des CDPENAF sur l’ensemble des terres agricoles. Cette demande commune s’est fondée sur plusieurs arguments majeurs :

     besoin croissant des Maires de s’appuyer sur un avis conforme afin de mieux résister aux multiples pressions qui s’exercent sur eux dans ce domaine,
     nécessité de donner d’avantage de poids à un tel outil de régulation foncière face à la disparition du monde agricole dans de nombreux conseils municipaux (évolution sociologique et démographique) qui favorise l’étalement urbain sur les espaces agricoles,
     demande des Régions de renforcer cet outil pour l’appuyer dans sa compétence accrue en matière de
     développement économique et d’aménagement du territoire, liée à la réforme territoriale en cours,
     besoin d’un tel outil pour lutter face à la pression d’acteurs économiques puissants , tels que les enseignes de la grande distribution (exemple du Vaucluse),
     grande difficulté pour les jeunes générations agricoles d’accéder à la terre du fait de la concurrence du marché foncier constructible qui crée un frein à l’activité et à l’emploi dans ce secteur alors que la demande en produits locaux se développe,
     nécessité macro-économique au regard de la balance commerciale agricole nationale de plus en plus fragile (en particulier sur la filière biologique),
     urgence écologique de préserver des sols du fait de leurs précieux services en matière d’hydrorégulation, de stockage du carbone, de maintien de la bio-diversité (...), ce qui nécessite de mettre en place, au plus vite, des outils d’encadrement fonciers efficaces, expérience positive de l’Outre-Mer qui apporte des enseignements objectifs sur l’application de cette mesure depuis 2012, et peut faciliter son élargissement à la métropole en y apportant les adaptations nécessaires,
     cohérence directe de cette mesure avec l’engagement national de stabiliser l’artificialisation du territoire en 2025 (Conférences Environnementales de 2012 et 2013).

    Face à ces éléments, Mme GUITTARD et Mme AVELIN ont mis en avant le fait que la préservation des terres agricoles devenait une « grande cause nationale » et que leur meilleure préservation était recherchée dans le cadre des lois ALUR et LAAAF. Elles ont précisé que l’avis conforme était prévu pour les AOP, tout en le limitant aux cas d’artificialisation de surfaces substantielles. Pour aller plus loin, elle ont évoqué à la fois la difficulté et la nécessité de faire évoluer les positions et les pratiques des citoyens, des élus locaux, des aménageurs, des acteurs économiques et des élus parlementaires.

    Une proposition a alors été faite de rechercher un cadre d’expérimentation de l’avis conforme sur un territoire restreint de la métropole afin de pouvoir observer ses résultats objectifs et de favoriser son adoption progressive. Cette proposition a été bien reçue par tous mais Mme AVELIN a jugé son intégration dans la LAAAF difficile.

    Cette option reste cependant envisageable de façon volontaire, à l’échelle d’un département ou d’une région comme l’Ile-de France par exemple. Elle pourrait, pour commencer, se faire à l’échelle de communes ou d’EPCI souhaitant s’appuyer sur l’arbitrage extérieur de la CDPENAF.

    L’expérimentation de l’avis conforme sur les zones converties à l’agriculture biologique a alors été proposée. Cela permettrait :
     d’avancer vers l’objectif de doubler les surfaces en AB d’ici 2017 (3,8% de la SAU à ce jour),
     de limiter les risques de gaspillage des aides publique destinées à l’AB,
     de réduire le déficit de la balance commerciale de cette filière et d’appuyer la transition agro-écologique recherchée par la LAAAF.

    Selon Mme GUITTARD, cette option aurait l’avantage de permettre une expérimentation à la fois ciblée (3,8% de la SAU) mais également diffuse sur l’ensemble du territoire. Mme AVELIN a cependant mis en avant le manque de cartographie pour permettre aux services d’État de mettre en œuvre cette mesure. Les outils de recensement des organismes de certification ont alors été évoqués, de même que ceux des Agribio ou organismes équivalents existant dans chaque départements. Mme AVELIN a donc proposé de travailler sur ces deux pistes le lendemain afin de voir la faisabilité technique de cette mesure pour que le Gouvernement puisse l’appuyer en séance publique du 18 juillet.

    La FNAB, contactée le 17 juillet par Gaël AVENEL, a confirmé que des outils de recensement et de cartographie pouvaient être proposés pour cela. Sa Présidente Stéphanie PAGEOT a contacté Stéphane LE FOLL le jour même, et son directeur Julien ADDA a cherché à joindre le service de Mme AVALIN pour travailler sur ce point technique.

    Malheureusement, les délais étaient trop restreints pour collecter les éléments nécessaires. L’avis du Gouvernement sur l’amendement de Joël LABBÉ dans ce domaine, a donc été défavorable en séance publique du 18 juillet. De fait, la mesure ne pourra figurer dans la LAAAF mais le dialogue avec le Gouvernement reste utile pour envisager, là aussi, une expérimentation possible à plus petite échelle. La capacité d’auto-saisine des CDPENAF sur tous les PLU, y compris sur le territoire d’un SCOT approuvé, a également été évoquée. Cette mesure adoptée par l’Assemblée Nationale en seconde lecture a été annulée par la commission des Affaires économiques du Sénat et confirmée en séance publique.

    Mme GUITTARD et Mme AVELIN ont apporté leur soutien à cette demande forte d’auto-saisine. Un amendement du Gouvernement, identique à celui de Joël LABBÉ, a été déposé le lendemain mais n’a pas été adopté par le Sénat. La commission mixte paritaire (CMP) du mercredi 23 juillet « a décidé de maintenir la capacité d’intervention des CDPENAF sur tous les documents d’urbanismes intégrés dans un SCoT déjà existants (Schéma de Cohérence Territorial), mais a annulé celle-ci dans le cadre des SCOT à venir. » (extrait du Communiqué du 23 juillet 2014 à 15h30 : annexe 5).

    Les actions qui ont été mises en œuvre depuis le 16 juillet :

     Envoi, le mardi 22 juillet, d’un courrier commun de remerciement à Mme GUITTARD et Mme AVELIN (mail + envoi postal, version envoyée par la poste en annexe 1). L’objet de ce courrier était de faciliter l’adoption de l’auto-saisine en CMP et d’entretenir un lien de collaboration durable avec le Gouvernement sur le sujet des CDPENAF et plus globalement du foncier.
     Interventions auprès des membres de la CMP le 22 juillet pour encourager l’adoption de l’auto-saisine sur tous les PLU : Yves DANIEL et Brigitte ALLAIN ont pu récupérer et diffuser la liste des membres de la CMP (Annexe 2) que chacun a pu contacter librement afin de les sensibiliser sur ce point.
     Envoi d’un courrier commun aux membres de la CMP, le mardi 22 juillet, dans le même sens (Annexe 3).
     Envoi d’un communiqué de presse commun le mercredi 23 juillet au matin (Annexe 4) pour rendre compte de la rencontre du 16 juillet avec le Gouvernement, de la seconde lecture par le Sénat du 17 juillet et mettre en avant l’enjeu de l’auto-saisine au sein de la CMP en cours le jour même.
     Envoi d’un communiqué de presse commun le mercredi 23 juillet à 15h30 (Annexe 5) pour mettre en avant la décision finale de la CMP au sujet de l’auto-saisine.

    Les prolongements envisagés à plus long terme :

     Travailler sur la rédaction du futur décret d’application de la LAAAF visant à définir le contenu du terme « substantiel » qui concerne l’avis conforme sur les AOP : ean-Claude MARCUS propose de débroussailler prochainement ce point et de rechercher les liens possibles à tisser avec l’INAO dans ce domaine.

    Sa proposition est la suivante :
     Demander à nouveau audience pour argumenter une définition du terme "substantiel" qui minimiserait le poids de la surface (très peu pouvant impacter beaucoup) et maximiserait celui de la cohérence territoriale et de la préciosité de la ressource pour maintenir ET DEVELOPPER les appellations d’origine protégées.
     Ensuite, une fois loi + décret en application, alerter une à une chaque AOP en lui fournissant le moyen juridique de conforter son assise et de prévenir toute amputation (ce serait la première tâche pratique du Club Parlementaire CPPES).
     Creuser la faisabilité technique de l’avis conforme sur les zones en AB avec le Ministère, la FNAB, et les services d’État compétents (DDT/DDTM). Cela peut être envisagé au travers d’une expérimentation à petite échelle (sur un département ou une région par exemple) afin de préparer les prochains textes de lois qui pourront généraliser cette mesure. Jean-Claude Marcus propose l’Ile-de-France qui dispose déjà de plusieurs atouts pour cela.
     Rechercher des élus locaux (communes et EPCI) qui souhaiteraient s’appuyer sur l’arbitrage de la CDPENAF au travers d’un avis conforme « volontaire ». Le but est donc d’enclencher la dynamique dans ce domaine et de convaincre les Maires de l’intérêt objectif de cette mesure.

    Annexe 1 : courrier au ministère

    Courrier commun de remerciement à Mme GUITTARD (courrier analogue envoyé à Mme AVELIN) Madame GUITTARD Conseillère pour l’agriculture et la pêche auprès de Monsieur le Premier Ministre, Hôtel de Matignon, 57, rue de Varenne, 75007 PARIS SP 07 Paris, le 22 juillet 2014

    Madame la Conseillère, Nous souhaitons vous remercier pour l’audience que vous nous avez accordée le 16 juillet dernier avec Mme AVELIN, Conseillère auprès de M. le Ministre de l’Agriculture, au sujet de la préservation des terres agricoles, en vue de l’adoption prochaine du projet de Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt. Nous saluons le fait que le Gouvernement ait considéré ce sujet comme une cause nationale en intégrant différentes mesures positives dans l’écriture des lois ALUR et LAAAF au travers, notamment, du renforcement des SCoT, de l’ONCEA, des CDPENAF et des SAFER. Nous avons apprécié l’écoute attentive qui a été la vôtre vis-à-vis de nos analyses et propositions pour renforcer davantage la capacité d’action des CDPENAF. Nous avons entendu la difficulté et la nécessité de faire évoluer les représentations des citoyens, des élus locaux, des aménageurs, des acteurs économiques et des élus parlementaires pour pouvoir aller plus loin dans ce domaine. Concernant la capacité d’auto-saisine des CDPENAF sur les PLU intégrés dans des SCoT approuvés, nous saluons l’engagement fort du Gouvernement et l’amendement que celui-ci a déposé devant le Sénat le 18 juillet dernier. Nous déplorons, bien entendu, que celui-ci ait été rejeté et appuierons de tout notre poids, au côté du Gouvernement, pour que la Commission Mixte Paritaire du 23 juillet puisse adopter cette mesure essentielle. Concernant la mise en place d’un l’avis conforme des CDPENAF sur les surfaces labellisées en « Agriculture Biologique », nous avons noté votre vif intérêt pour cette proposition. Comme vous, nous pensons qu’une telle option a l’avantage d’offrir une expérimentation ciblée (3,8% de la SAU nationale) et répartie sur l’ensemble du territoire. Cela permettrait donc aux élus locaux de mesurer l’intérêt de cet outil à une échelle proportionnée en complétant utilement l’avis conforme déjà proposé pour les zones en AOP en cas d’artificialisation de surfaces substantielles. De surcroît cela permettrait d’avancer vers l’objectif de doubler les surfaces en AB d’ici 2017, de limiter les risques de gaspillage des aides publiques destinées à l’AB, et de réduire le déficit important de la balance commerciale de cette filière. Pour cela, Mme AVELIN a mis en avant la nécessité de disposer d’éléments de recensement et de cartographie adaptés pour que les services d’État puissent appliquer cet avis conforme sur une base géographiquement et juridiquement sécurisée. Les outils de recensement des organismes de certification et des Agribio, ou acteurs départementaux équivalents, sont deux pistes que nous avons identifiées ensemble pour répondre à cette contrainte technique. Cela implique bien entendu une d’étude préalable suffisamment approfondie. Le délai très court dont disposent Mme AVELIN et le cabinet de M. LE FOLL pour travailler sur la faisabilité de cette mesure et en débattre avec les élus parlementaires, ne permettra pas, de toute évidence, de l’intégrer dans le texte de la LAAAF qui sera très prochainement adopté. Un autre cadre que celui-ci pourrait donc être recherché pour avancer dans cette direction. Nous avons enfin noté votre intérêt pour la proposition d’expérimenter l’avis conforme déjà appliqué dans les DOM, à l’échelle de certains territoires pilotes de la métropole. Cela permettrait d’étudier une possible transposition de ce dispositif sur le continent et de prévoir les adaptations nécessaires. Cette proposition expérimentale semble cependant difficile à intégrer dans le cadre d’un texte de loi. Elle pourrait, sans doute, être explorée en lien avec des élus locaux sur la base d’une démarche volontaire. Suite à cette rencontre qui a permis d’établir des lignes de convergences réelles autour de la préservation foncière et des pistes d’explorations solides concernant les CDPENAF, nous restons à votre disposition et à celle du cabinet du Premier Ministre pour toute contribution utile de notre part dans ce domaine. Nous adressons, bien entendu, un courrier à Mme AVELIN et au cabinet du Ministre de l’Agriculture dans le même sens. Vous remerciant encore de l’attention que vous avez portée à nos propositions, nous vous prions d’agréer, Madame la Conseillère, l’expression de notre considération la plus distinguée.

    etc

    Voir le compte rendu intégral :

    Compte rendu de la réunion du 16 Juillet à Matignon
  • Contre l’artificialisation des terres agricoles

    Le 14 juillet 2014, par Association Filière Paysanne

    Bonjour à tou(te)s les signataires qui soutiennent l’appel de l’Union Fertile*.

     appel national adressé au gouvernement pour donner une réelle capacité d’action aux CDPENAF (commission départementale pour la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers).

    Une demande d’audience commune a été adressée au Premier Ministre le 6 juin dernier (PJ 1), par quatre organisations citoyennes, agricoles et environnementales et 9 parlementaires de différentes familles politiques. D’autres demandes, sont venues depuis se rajouter à ce 1er courrier. Cette démarche vient de recevoir une réponse positive (PJ 2). Mme GUITTARD, Conseillère de M. VALLS pour l’agriculture et la pêche, propose de recevoir les différents acteurs concernés le mercredi 16 juillet.

    La rencontre sollicitée a donc pour but de soutenir la demande de renforcement des CDPENAF auprès du Premier Ministre. Cette demande d’avis conforme (pouvoir contraignant) concerne spécifiquement les zones agricoles qui sont les plus fortement touchées par l’artificialisation du territoire (entre 40 000 ha te 90 000 ha par an depuis 2000, selon le récent rapport de l’ONCEA*). * http://agriculture.gouv.fr/Observatoire-national-de-la-consommation-des-espaces-agricoles .

    Cette rencontre, prévue le 16 juillet, se déroulera malheureusement après la seconde lecture de la loi d’avenir agricole par l’Assemblée Nationale (séance publique des 7 et 8 juillet). Elle pourra cependant permettre de préparer la seconde lecture du texte par le Sénat, prévue à l’automne, et son possible passage en commission mixte paritaire (commission de conciliation entre députés et sénateurs).

    Notre association, à l’initiative de cette demande d’audience commune, reste bien-sûr à votre disposition pour toute précision utile sur cette démarche et vous remercie du précieux soutien que vous avez apporté à celle-ci.

    Bien à vous,

    (de la part de) Jean-Christophe ROBERT Président de l’association FILIÈRE PAYSANNE 82, rue des Bons Enfants, 13006 MARSEILLE 04 91 47 84 95 06 17 47 88 78 Blog : http://filiere-paysanne.blogspot.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/filierepaysanne Twitter : @FilierePaysanne

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