Mûrier blanc (Morus alba) - Famille : Moracées
Le Mûrier blanc est un arbre monoïque pouvant atteindre 30 mètres de haut. Il doit plus son nom à la couleur de ses bourgeons qu’à la couleur de ses fruits. Comme toutes les moracées, le mûrier blanc produit du latex.
Ses feuilles caduques, alternes, le plus souvent de forme ovale acuminée mesurent 5 à 12 cm et peuvent avoir des formes assez distinctes même si elles proviennent du même arbre. Leur pétiole est cannelé et muni de stipules. Elles sont glabres sur les deux faces, vert clair et irrégulièrement dentées sur les bords.
Les fleurs mâles sont réunies en chatons cylindriques, les femelles en chatons subsphériques ; une fois fécondés, ces derniers se transforment en groupe de fruits blancs, roses ou violets, appelés mûres.
Ses fruits en syncarpe sucrés, comestibles, peuvent être de différentes couleurs. Pour la sériciculture, le mûrier blanc est souvent cultivé sous forme de haie pour faciliter la récolte des feuilles.
Ses feuilles peuvent servir de fourrage pour le bétail et ses fruits de complément alimentaire pour la volaille. Séchées, les feuilles sont commercialisées pour faire de la tisane ou thé de feuille de mûrier réputé pour son action antioxydante et anti-diabétique en expérimentation animale.
Les variétés fruitières donnent des fruits qui se consomment crus ou secs, on peut aussi en faire du vin.
Le Mûrier blanc est traditionnellement un arbre d’alignement, un arbre de route, son ombre dense est agréable l’été, ses fruits ne tachent pas à la différence de ceux du mûrier noir. Dans cet usage, on le conduit sur tige de 1,50 m.
Ses racines permettent d’empêcher l’érosion des sols.
Asiminier ou "Paw Paw" (Asimina triloba) - Famille : Annonacées
L’asiminier trilobé est un arbre qui peut atteindre de 10 à 14 mètres de hauteur. Le tronc atteint une vingtaine de centimètres de diamètre. Son écorce, mince et lisse lorsqu’elle est jeune, devient plus rugueuse avec l’âge. De couleur brune, elle peut être tachée de gris notamment lorsqu’elle est jeune.
Le fruit charnu, l’asimine, est une baie comestible de forme oblongue, à chair crémeuse et dont le goût rappelle à la fois la banane et la mangue.
Les fruits sont consommés aux États-Unis, soit frais, soit transformés en crèmes glacées, sorbets, yaourts ou pâtisseries. Ils sont parfois confondu avec la papaye à cause de leur nom vernaculaire en anglais, pawpaw ou papaw. C’est un fruit peu répandu en dehors des États-Unis. Il est très fragile et ne supporte (difficilement) le transport que s’il est cueilli avant maturité complète.
C’est aussi un arbuste d’ornement, apprécié pour son feuillage. C’est son utilisation principale en France par exemple.
La croissance de l’asiminier est faible les premières années car il commence par développer fortement son système racinaire avec une racine pivot d’une fois et demi la hauteur du plant. Il vaut donc mieux, quand c’est possible, le semer directement en place (ou à défaut rempoter en pot de plus en plus grand chaque année).
Les feuilles de l’arbre jeune de moins de deux ans craint la forte exposition directe aux rayons du soleil. Il sera plus résistant après plusieurs saisons.
L’asiminier se reproduit difficilement par drageon, prélevable au début du printemps. À défaut, il forme naturellement des peuplements épais. Il est préférable de le reproduire par semis direct à l’extérieur. La racine étant très sensible, il faut déplacer la motte de terre avec toutes ces radicelles pour ne pas perdre le plant.
Merisier, ou cerisier des oiseaux (Prunus avium) - Famille:Rosacées
Avec le cerisier acide (Prunus cerasus), c’est l’une des deux espèces de cerisiers sauvages à l’origine des variétés actuellement cultivées. Sa forme domestiquée est connue sous le nom générique de cerisier doux, divisé en guignier (guignes à chair molle, juteuse, légèrement acidulée) et bigarreautier (bigarreaux à chair ferme, sucrée et dont il existe une multitude de variétés telles que burlat, marmotte, napoléon, reverchon, hedelfingen, etc.).
Le merisier est un grand arbre à fût droit et cylindrique, à croissance très rapide, qui atteint 15 à 25 m de haut et 0,60 m de diamètre. Il vit environ 100 ans et est très exigeant en lumière.
Son écorce fine a tendance à s’exfolier en lanières horizontales. Les jeunes rameaux sont brun-rouge, brillants.
Les feuilles sont elliptiques, alternes, dentées (précisément biserretées). Le pétiole de 2-7 cm de long, porte deux glandes rouges à la base du limbe (les nectaires extra-floraux des myrmécophytes). Ces glandes nectarifères sont aussi présentes chez d’autres espèces du genre Prunus.
Ses fleurs blanches pédonculées sont disposées en petits bouquets latéraux. La floraison a lieu aux mois d’avril-mai, juste avant la feuillaison. C’est une espèce allogame, autoincompatible dont la fécondation croisée doit être assurée par les insectes pollinisateurs.
Ses fruits charnus (merises), longuement pédonculés sont comestibles mais amers. Ils peuvent être utilisés en distillerie pour confectionner du kirsch. La cerise douce cultivée est rouge foncé ou noirs, sucrée ou acide.
– Port : cime étroite et relativement claire, à ramification souvent régulièrement verticillée, tout au moins dans le jeune âge. À l’état adulte, cime arrondie à branches légèrement retombantes à leur extrémité.
– Enracinement : puissant, racines profondes et racines traçantes assez longues, parfois drageonnantes.
– Couvert : léger. Produit une litière peu abondante, de décomposition facile, génératrice de bon humus doux et améliorante.
Le Raisinier de Chine (Hovenia dulcis) - Famille : Rhamnacées
L’arbre peut mesurer jusqu’à une dizaine de m2. Dans sa zone de rusticité (USDA 5a à 9b, autrement dit extrêmes de froids -28 à -3 °C) il a besoin de soleil et d’un sol humide bien drainé pour se développer, dans les climats plus méridionaux il souffre d’un excès d’ensoleillement. Il demande un sol neutre où légèrement alcalin.
Son écorce gris clair se fissure en longues lanières.
Ses feuilles cordiformes brillantes de 10 à 15 cm de long sont caduques.
Ses fleurs hermaphrodites sont disposées en inflorescences blanches.
Les pédoncules du fruit sont pulpeux et mûrs en novembre (hémisphère nord), ils se récoltent à la chute des feuilles. Ils sont sucrés avec un goût entre pomme et poire, la texture est croquante et juteuse.
Un extrait de ses graines peut être utilisé comme un substitut de miel. Au Japon, on mange ses pédoncules crus ou cuits, frais ou secs.
Les feuilles et les fruits sont utilisées en Corée et en Chine en tisane pour prévenir ou réduire les effets de l’alcool. Cet effet a été démontré expérimentalement chez le rat (2004). On extrait de ses feuilles un produit nommé hodulcine, principe sélectif diminuant la saveur sucrée. Le pédoncule du fruit est riche en triterpènes glycosides aux effets antiallergiques.
Au Brésil où l’arbre a été utilisé comme ombrage et est devenu invasif, les fruits mûrs sont démontrés toxiques pour les bovins.
Plaqueminier sauvage (Diospyros lotus) - Famille : Ebénacées
L’arbre peut mesurer 15 à 30 mètres de haut. Son écorce est striée en vieillissant.
Les feuilles sont alternes, ovales et mesurent de 5 à 15 cm de long sur 3 à 6 de large.
L’arbre donne de minuscules fleurs vertes en juin et Juillet.
Les fruits en forme de grosse cerise, jaunes au début puis bleu-noir à maturité, mesurent de 1 à 2 cm de diamètre. Mûrs, ils sont très astringents mais une fois blets, ils développent un goût sucré et se conservent peu de temps.
C’est le porte greffe usuel du kaki.
Poirier de Chine (Pyrus calleryana) - Famille : Rosacées
C’est un arbre à feuilles caduques au port naturellement érigé pouvant mesurer de 15 à 20 m de haut.
Son écorce grise est rugueuse et fissurée.
Les feuilles brillantes vert foncé alternées mesurent de 4 à 7 cm de long, ont un long pétiole et virent au rouge vif en automne.
Les fleurs blanches de 2 à 3 cm de diamètre et à 5 pétales apparaissent au début du printemps avant les feuilles. Elles sont légèrement malodorantes. Fruit et pépins
Le fruit comestible ressemble à une pommette marron très dure de 1 cm de diamètre. Il se ramollit après une période de gel, mais reste très aigre et sans intérêt gustatif. Il contient une ou deux petites graines. En Chine, c’est à son petit fruit que l’arbre doit son surnom d’arbre « à haricot ».
Pyrus calleryana est un arbre hermaphrodite rustique (jusqu’à -25 °C, zone USDA 5), vigoureux et peu regardant sur le type de sol. De croissance rapide, il peut donner ses premiers fruits dès sa troisième année. À l’état naturel, P. calleryana est un arbre à rameau épineux mais de nombreux cultivars sont inermes.
Il a une période de dormance assez courte et conserve ses feuilles longtemps en automne.
Il tolère l’ombre mais a besoin d’une exposition ensoleillée pour bien fructifier.
Micocoulier de Provence (Celtis australis) - Famille : Cannabacées
Le micocoulier est un arbre d’ornement à feuilles caduques apprécié dans le paysage méditerranéen où il peut vivre jusqu’à à 600 ans. Au fur et à mesure de son développement, il prend un port arrondi et étalé et peut atteindre 15 à 25 m en hauteur et 8 à 10 m en diamètre dans son milieu d’origine (Europe du Sud et Asie mineure). Dans les régions fraîches, il forme un petit arbre1.
Son écorce grise, marquée de protubérances, ressemble à celle du hêtre. Mais elle n’est jamais aussi rugueuse et boursoufflée (avec l’âge) que celle du micocoulier de Virginie, son cousin.
Élancé et régulier, le tronc qui atteint facilement 1 m de diamètre, montre à la base d’importants contreforts.
Les branches se terminent par des rameaux flexibles, un peu en zigzag et pendants, disposés dans un même plan comme les feuilles qui sont en deux séries diamétralement opposées.
Ces feuilles asymétriques à leur base, ovales, dentées et alternes sont rêches et ont trois nervures partant de leur base. Elles ressemblent à celles de l’ortie, le nom anglais le plus courant de l’arbre est d’ailleurs nettle tree (« ortie en arbre »).
Cet arbre monoïque donne, au printemps, de petites fleurs vertes pollinisées par le vent.
Les fruits sont charnus et comestibles, très appréciés par la faune. On nomme ces drupes (de 10 à 12 mm de diamètre) des micocoules.
Le micocoulier est un arbre de croissance rapide. Il apprécie les sols humides bien drainés (sableux ou limoneux) y compris les sols pauvres ; il peut tolérer la sécheresse, mais pas l’ombre. Le climat méditerranéen est particulièrement adapté mais il peut tolérer un climat plus froid (USDA Zone 7B) s’il n’est pas exposé à des longues périodes de gel. Il se reproduit aussi bien par semis que par boutures.
