le 6 février 2014
La mortalité anormalement élevée et inexpliquée des abeilles a commencé il y a plusieurs années. Ce phénomène a été nommé syndrôme d’effondrement des colonies (en anglais, Colony Collapse Disorder : CCD). Le CCD est une grande cause d’inquiétude et beaucoup de ressources sont investies pour le combattre. Les chercheurs se sont battus pour en résumer les causes de façon claire, mais il existe plusieurs dangers principaux pour les abeilles qui sont liés au CCD.
Varroa
Le varroa peut seulement se reproduire dans les colonies d’abeilles, ce qui signifie qu’il est une nemesis particulièrement bien adaptée aux abeilles. Il s’attache au corps des abeilles et les affaiblit en suçant leur hémolymphe (équivalent du sang). Le varroa affaiblit également le système immunitaire des abeilles.
Cette maladie immunodéficiente est appelée varroatose. Le varroa apporte également des maladies aux ruches, comme le virus des ailes déformées, le virus iridescent des invertébrés et le champignon Nosema Ceranea, dans une association mortelle. Le varroa s’est lentement répandu dans le monde entier.
Apocephalus borealis
Ce moucheron a été associé au CCD par plusieurs études au cours des deux dernières années.
Il pond ses œufs dans l’abdomen des abeilles. Les abeilles parasitées se comportent de façon étrange, sortent la nuit et sont attirées par la lumière comme des papillons de nuit.
L’abeille finit par quitter la colonie pour mourir. La larve du moucheron sort alors du corps de l’abeille au niveau du cou.
Exposition aux monocultures
La monoculture consiste à planter une variété unique dans une zone importante. Cela a pour conséquence de limiter l’alimentation des abeilles à un seul type de nectar. Elles ont besoin d’avoir une alimentation comprenant des nectars variés et cette restriction a des conséquences néfastes sur leur santé.
Des plantes d’une même variété ont tendance à éclore ensemble, au même moment. Cela signifie que les abeilles ne peuvent se nourrir que sur une courte période. Par conséquent, les abeilles doivent être déplacées entre différentes monocultures, ce qui cause encore d’autres problèmes.
Migrations de ruchers
De nombreuses personnes transportent des colonies d’abeilles au travers du pays pour faciliter la pollinisation des cultures (qui sont souvent des monocultures).
Déplacer des abeilles a de graves conséquences sur leur santé : le stress et une mauvaise nutrition les rendent plus vulnérables aux maladies et aux pesticides. Le déplacement facilite également la propagation des maladies, et encore plus inquiétant, du varroa.
Nosema ceranae
Le nosema ceranae est un parasite unicellulaire qui est régulièrement associé au CCD. Il peut causer la nosémose, pendant laquelle il colonise et abîme le conduit intestinal des abeilles.
La nosémose n’est pas un problème si les abeilles peuvent régulièrement quitter la ruche et faire leurs besoins. Cette maladie peut être évitée ou soignée en s’assurant que la ruche a une ventilation suffisante. Cela permet aux abeilles des sortir facilement et de se débarrasser du parasite.
Insecticides néonicotinoïdes
Les néonicotinoïdes affectent la mémoire des abeilles, ce qui est particulièrement handicapant lorsque les abeilles oublient le chemin pour retourner à la ruche. Les néonicotinoïdes sont solubles dans l’eau, ils s’enfoncent dans le sol et sont absorbés par les racines des plantes.
Les cultivateurs de maïs et de soja enrobent leurs graines avec des néonicotinoïdes en utilisant une machine qui doit être lubrifiée avec du talc pour expulser les graines. Ce talc absorbe le pesticide et les abeilles y sont exposées lorsqu’il est dispersé en même temps que les graines.
Plus d’abeilles
S’il n’y a plus d’abeilles, il n’y aura plus de citrouilles, de pommes, de fraises, de jus d’orange, d’amandes ni de cerises.
1) Plantez des fleurs appréciées des abeilles
Plantez une variété de plantes à fleurs, et faites attention aux monocultures et aux déplacements d’abeilles. Les abeilles seront en bien meilleure santé si elles ont une multitude de plantes pour se nourrir.
2) Soutenez les apiculteurs locaux
Les apiculteurs locaux qui font attention à leurs abeilles évitent de les transporter au travers du pays. Cela leur permet de s’installer dans un endroit et d’éviter les maladies apportées par d’autres colonies d’abeilles.
3) Arrêtez les insecticide (ou diminuez les quantités utilisées)
Dans certains pays d’Europe, depuis le premier décembre 2013, certains néonicotinoïdes ne peuvent plus être utilisés sur des plantations appréciées par les abeilles.
Ces produits peuvent encore être utilisés sur des plantes comme le blé d’hiver, ce qui n’est pas très dangereux pour les abeilles. C’est un très bon début.
4) Installez une ruche pour abeilles sauvages
Cela peut sembler peu de choses, mais toutes les petites contributions peuvent finir par faire la différence. Des ruches pré-construites donnent un coup de pouce aux abeilles en accélérant la construction.
5) Apprenez plus, partagez vos savoirs
L’information est vitale afin de combattre le CCD pour les abeilles domestiques et les lourdes pertes pour l’ensemble des abeilles. Cet article n’est qu’une introduction. Partagez-le avec d’autres et recherchez plus d’informations sur le sujet.
6) Contactez votre député, ou votre député européen
Si vous remarquez quelque chose de problématique dans votre secteur, il est très important que les autorités responsables soient contactées. C’est une erreur de penser que vous ne pouvez pas faire bouger les choses, car vous le pouvez. Si c’est quelque chose d’important pour vous, endossez un rôle actif et contactez les autorités locales.
Traduction de Passerelle Eco d’après une infographie de ethicalsuperstore.com
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pour le positionnement d’une ruche pour abeille sauvage, il est important de pas exposer la ruche en plein soleil toute la journée, l’idéal, serrait que la ruche est le soleil du levant et de l’ombre l’après midi
Merci pour votre article. Je me suis permis de vous citer dans la description de ma vidéo intitulée "Le Miel & les Abeilles : Déclin et sirop de sucre" en tant que l’une de mes sources. Peut-être l’apprécierez-vous :https://youtu.be/BxoEZw3UBBU. Emmiêleusement, Clément
et les ondes ?
Un autre facteur est oublié : la sélection des abeilles par les apiculteurs. Toujours plus productives, déportées d’autre milieux (Italie, Caucase...),les abeilles perdent leur rusticité d’animal sauvage. Et les mâles apportés par transhumance transforment les races locales d’abeilles noires en hybrides fragiles. Mais cette évidence dérange.
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