Alors que la reconnaissance des nouvelles fonctions (non exclusivement productivistes ou marchandes) du milieu rural se développe, nous constatons que tout s’oppose au développement d’initiatives qui innovent dans ce sens :
– l’organisation des activités humaines évolue vers une « normalisation » et une « administration » accrue.
– le secteur agricole et rural n’échappe pas à cette tendance, bien au contraire.
– les évolutions récentes, tant sur la plan économique que sur le plan réglementaire renforcent sans cesse la mécanique d’exclusion.
Ces évolutions freinent le développement de micro-projets s’éloignant des routes balisées de l’agriculture mais aussi de l’artisanat et des actions culturelles qui choisissent des systèmes de production ou des dimensions économiques différentes.

Passerelle Eco n°72 : Créer un Écolieu ou un Habitat Participatif
L’habitat participatif, les écolieux, les écovillages et leur parcours de création : organisation, financement par l’emprunt participatif, juridique pour le foncier et pour les activités, étapes des (...)Nous dénonçons :
– Le conformisme partagé par les institutions agricoles, para-agricoles et commerciales qui acceptent d’être des rouages de ce fonctionnement.
– L’accaparement du foncier et des moyens au profit des installations « normales », excluant ainsi toute possibilité d’entreprendre afin de répondre aux nouvelles attentes de la société.
– L’application de règles sociales et fiscales pénalisant les petites entreprises individuelles et favorisant les entités de dimensions industrielles.
Nous demandons :
– Le droit pour tout paysan vivant exclusivement de la terre, de conserver son statut d’agriculteur quelle que soit la surface sur laquelle il travaille.
– Que soit entamée une vraie réflexion sur la création d’un statut adapté aux très petites « entreprises » rurales, dont l’activité serait partiellement agricole, mais aussi touristique, artisanale, pédagogique, artistique, etc…
– Une reconnaissance, donc un statut.
Nous déclarons mettre en œuvre un réseau de solidarité visant à soutenir ces démarches faces aux multiples obstacles qu’elles rencontrent.
Pour la création d’un statut d’acteur rural et la constitution d’un réseau de solidarité
En 2002, le département des Côtes d’Armor a pris l’initiative de relever la taille de la demi-SMI, faisant basculer arbitrairement plus de 200 paysans du statut d’agriculteur à celui de cotisant solidaire… Dans ce contexte, ASPAARI (Association de Soutien aux Projets et Activités Agricoles et Ruraux Innovants) a relancé un vaste chantier revendicatif sur la question des statuts.
Renseignements : ASPAARI, 02.99.92.09.32
Bonjour, OUI, je vous encourage dans la réalisation de ce manifeste, étant moi-même en situation précaire du fait d’un manque de surface agricole (nous travaillons à 2, mais seule une personne peut se déclarer) et je ne comprends pas ces empêchements administratifs à exister avec ce que l’on a en créant des situations fausses et malsaines. Donc, continuons à nous battre pour que ça change et soyons de plus en plus nombreux !!!