Nicolas Supiot est un agriculteur breton qui cultive les céréales sans labourer, et bien évidemment, sans aucun engrais chimique, en permaculture. Ses présentations sont très techniques, mais l’écouter
parler de ses blés et de ses champs est néanmoins un régal en raison de sa compréhension très fine des phénomènes du vivant.
Cet article est paru dans Passerelle Eco n°17, en intermède dans la série de présentation des principes de la permaculture
Il parvient en effet à ce que la plante qui domine dans le biotope de son terrain soit justement celle qui intéresse l’homme. Comme semence, il utilise un peu de la récolte de l’année précédente, qui peu à peu se bonifie en s’adaptant aux conditions locales (de quoi faire enrager les Monsanto et autres fabricants de dépendances !). Et ceci est
particulièrement vrai en utilisant un mélange de variété puisque la biodivesité, et donc la capacité à s’adapter est d’autant plus grande.

Dans le lot, ce seront les variétés les plus adaptées au terrain et au climat qui se multiplieront d’une année sur l’autre... Ceci n’est possible que parce qu’il utilise des variétés rustiques de blés. Entres autres, il utilise le mélange de blés anciens de James Restoux, producteur en biodynamie de tomes blondes de fromage de vache, vendues à la
ferme seulement (tel 02 33 60 81 42 - voir Annonce p.37)
On croit parfois que les variétés rustiques sont moins bonnes ou moins productives, mais c’est faux.
Si ces variétés ont été abandonnées au début de l’ère industrielle, c’est seulement parcequ’elles étaient mal adaptées au processus d’industrialisation.
Par exemple, les épis de blé "barbus" (ceux qui ont de longs poils piquants au bout) faisaient bourrer les premières moissonneuses batteuses ! Donc on a éliminé les espèces barbues, mais cela n’a rien à voir avec la qualité du grain ...
Parfois, les blés barbus font un grain excellent pour le pain. De plus, la barbe est un organe de la plante à part entière, et une des fonctions de cet organe est de protéger l’épi contre les oiseaux et autres prédateurs : c’est autant de protection que l’agriculteur n’a pas à assurer puisque le blé est autonome à ce sujet, autant de travail et de produits toxiques en moins ...
Dans la Revue Passerelle Eco
La revue Passerelle Eco s’inscrit entièrement dans une démarche de permaculture.
Tandis que les pratiques qui y sont abordées relèvent toutes de la permaculture, quelques revues abordent spécifiquement le thème de la permaculture en tant que telle, sous des angles théoriques au début (les principes), puis sous la forme de témoignages de pratiquants de la permaculture en France, et enfin par des exemples concrets de réalisation.
Quelques unes des revues
La revue Passerelle Eco n°28
explore l’analyse des énergies d’un écosite à travers les notions de "zones", de "secteurs" et de "pentes". Ce sont des notions clés pour la permaculture. Les témoignages de Steve Page et Maria Sperring illustrent comment ces notions peuvent se traduire sur le terrain.
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Les revues Passerelle Eco n°15 et Passerelle Eco n°17 introduisent les 10 principes clés de la permaculture. Cette 1ère série se conclue dans Passerelle Eco n°26 par un dernier principe portant la conversion d’un site à la permaculture.
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La revue Passerelle Eco n°29
explore en détail un principe de la permaculture : "Plusieurs fonctions pour chaque élément". Ce principe est un guide pour une bonne configuration des éléments d’un éco-système. Témoignages sur le sujet de plusieurs pratiquants de la permaculture en France.
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La revue Passerelle Eco n°34
explore un autre adage de la permaculture : "Le problème est la solution". A travers les témoignages pratiques de 7 permaculteurs en France, cette formule paradoxale prent tout son sens.
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La revue Passerelle Eco n°65
détaille l’utilisations des patterns universels et des motifs naturels. Puissante source d’inspiration, les patterns nous guident pour la reproduction de l’efficacité de la nature
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Vous pouvez commander :
– un lot de 5 anciens n° au prix de 20€ port compris.
– Un lot de 11 anciens numéros : 40€ port compris
– Un abonnement à 4 numéros : 20€
– Un abonnement à 8 numéros : 40€ } Veuillez adresser votre règlement auprès de :
Passerelle Eco,
2 rue du Dr Alcide Maurin, 26400 Crest
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Bonjour, Je suis fort intéressé par les techniques de Nicolas Supiot. Voulez-vous me mettre en rapport avec lui. D’autre part, je souhaite me procurer votre magazine, particulièrement les numéros parlant de permaculture (et éventuellement de miniculture bio-intensive de John Jaevons ainsi que la polyculture vivace de Wes Jackson si vous avez). Comment dois-je procéder pour commander vos brochures ? Merci d’avance, Très cordialement, Joël Scuttenaire
Voir en ligne : Passerelle Eco, Blés rustiques sans labour
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