Même en l’absence d’une telle obligation initiale, le contrôle de l’efficacité du traitement des eaux usées est une nécessité :
– il s’inscrit dans la démarche responsable de respect de l’environnement qui nous conduit à adopter les bassins plantés ;
– toutes les habitations, anciennes ou récentes, font maintenant l’objet de contrôles administratifs par un SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) dans toutes les communes ;
Les analyses doivent être effectuées au moins une fois par an. Dans le cas d’une nouvelle installation, ne faites pas la première analyse avant six mois à un an car il faut attendre la colonisation de la pouzzolane par les racines et les bactéries épuratrices.
1) Le prélèvement
L’analyse doit porter sur l’eau prélevée dans le regard intérieur de sortie du dernier bassin planté (regard de collecte). Ne puisez pas dans la mare terminale !
En effet, les végétaux (y compris les algues microscopiques) et les animaux (invertébrés, poissons, batraciens, oiseaux...) troublent l’eau et produisent de la matière organique (débris, cadavres, déjections) consommatrice d’oxygène. C’est normal dans ce milieu mais l’analyse ne fait pas la distinction avec la pollution que le système d’assainissement est censé éliminer d’une eau usée ; de ce fait, les résultats pourraient dépasser les limites réglementaires.
2) Les paramètres analytiques
Les critères réglementaires sont fixés par :
– l’arrêté du 6 mai 1996 relatif au contrôle de l’assainissement non collectif ;
– la recommandation pour les systèmes individuels, d’après l’annexe II de la circulaire du 17 février 1997 relative aux systèmes d’assainissement de moins de 2 000 équivalents-habitants (EH).
Le rejet est conforme si :
– les matières en suspension (MES) ne dépassent pas 30 milligrammes par litre ;
– la demande biologique en oxygène sur 5 jours (DBO5) ne dépasse pas 40 milligrammes d’oxygène par litre ;
– la demande chimique en oxygène (DCO) ne dépasse pas 120 milligrammes d’oxygène par litre.
Si on se préoccupe de l’impact du rejet sur l’environnement, on peut compléter par les analyses suivantes :
– pH ;
– conductivité électrique ;
– turbidité ;
– azote ammoniacal (NH4) ;
– nitrates (N03) ;
– nitrites (N02) ;
– azote Kjeldahl (NK) ;
– phosphore total (P) ;
– phosphates (PO4).
Malheureusement, pour ces paramètres, il n’existe pas de critères réglementaires ou de recommandations qui aideraient à l’interprétation des résultats et, de plus, c’est une analyse coûteuse.
L’analyse bactériologique (dénombrements des Escherichia coli et des entérocoques) n’est pas justifiée dans la mesure où la phytoépuration ne porte que sur des eaux grises faiblement contaminées par des matières fécales. Elle n’aurait d’intérêt que pour en faire la preuve ou si l’eau était rejetée à proximité d’une zone de baignade.
3) Le laboratoire
Pour être crédibles, les analyses doivent être effectuées par un laboratoire agréé pour les analyses d’eaux. Le plus souvent, il s’agit du laboratoire départemental d’analyses (d’hygiène, vétérinaire...) mais dans certains départements ce peut être une autre structure.
Le prélèvement peut être effectué par un agent du laboratoire mais on peut le faire soi-même sans inconvénient, sauf en cas de litige pour éviter toute contestation.
Même si vous faites le prélèvement vous-mêmes, appelez le laboratoire qui vous renseignera sur le flacon à utiliser, la façon de prélever, la température de conservation et le délai maximal de transport. Au moment de la remise de l’eau au laboratoire, préciser :
– le type d’eau : « effluent » ;
– le point de prélèvement : « sortie dernier bassin ».
Le prix des analyses présente de grandes variations d’un laboratoire à l’autre. A titre tout à fait indicatif, les trois paramètres réglementaires (MES, DBO5, DCO) coûtent autour de 60 € si on effectue soi-même le prélèvement. Pour les analyses complémentaires, on doit compter au moins 90 €, 140 € avec la bactériologie...
4) Les résultats
Si l’autorisation d’installer une phytoépuration est assortie d’une exigence d’analyses, n’oubliez pas d’envoyer la copie de vos résultats à l’autorité compétente (DDASS, services techniques de la mairie, SPANC...).
Dans tous les cas, pensez à envoyer une copie à Eau Vivante. Ces résultats nous permettent de vérifier l’efficacité du système d’assainissement autonome mis au point par Anne Rivière. Réunis dans un tableau (en respectant l’anonymat), ils sont mis à la disposition des nouveaux adeptes de la phytoépuration pour les aider dans leurs démarches auprès de l’Administration. Ainsi, l’expérience des anciens profite à tous.
Patrick BERTRAND
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Bonjour, je souhaite faire une phyto pour trois personnes (j’ai des toilettes sèches)... Dans un soucis d’économie et de recyclage je souhaite utiliser des baignoires en guise de bacs... Pouvez-vous m’indiquer le nombre de baignoires nécessaires... combien de baignoires horizontales et verticales ? Est-ce réalisable ? Merci