le 25 février 2008
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Comme l’ont rêvé tous les pirates des siècles passées, les plus grandes fortunes mondiales vont enterrer en un lieu sûr le plus beau des trésors que la terre et nos ancêtres ont légué à l’humanité et à nos enfants : les semences de toutes les plantes cultivées.
Mais nous ne savons pas qui aura la clef de la porte blindée qui va les protéger.
Le 26 février 2008 aura lieu l’inauguration de « L’Arche de Noé végétale » dans un des lieux les plus reculés du monde, à Svalbard, dans le Spitzberg, en Norvège. Ce projet destiné à rassembler toutes les semences du monde dans une chambre forte est le fruit d’un accord tripartite entre le gouvernement norvégien, le « Global Crop Diversity Trust » et la « Nordic Gene Bank ». Le « Trust » — financé et soutenu notamment par la Fondation Bill et Milinda Gates, La Fondation Rockefeller, Dupont/Pioneer, Syngenta AG, la Fondation Syngenta et la Fédération Internationale des Semences, les plus importants lobbies de l’industrie des semences – financera les opérations de « l’Arche ».
Le Réseau Semences Paysannes est particulièrement préoccupée par cette initiative pour les raisons suivantes.
Alors qu’elles se lancent dans un tel projet de « conservation » des semences, les institutions et les entreprises industrielles multinationales qui financent ce projet mettent tout en place pour anéantir les ressources génétiques mondiales :
Ainsi, une poignée de multinationales s’apprètent à confisquer le droit des paysans à cultiver et le droit des peuples à se nourrir. Leurs semences manipulées sont incapables de pousser sans engrais chimiques et pesticides, ni d’évoluer pour s’adapter aux changements climatiques. Seules la reproduction et la sélection des semences à la ferme par les paysans peuvent répondre à ces défis dans le respect de la santé de l’homme et des sols.
Le Réseau Semences Paysannes demande, conformément aux accords internationaux sur la biodiversité [3] :
– Que chaque pays de la planète reconnaisse et protège les droits des paysans de conserver, utiliser, échanger et vendre les semences reproduites à la ferme.
– Que toutes les semences enfermées dans les collections soient mises à la disposition des pays et des paysans et paysannes à qui elles ont été prises, et que la priorité soit accordée à la conservation et au développement de la biodiversité dans les champs.
– Que les sommes aujourd’hui consacrées aux recherches en biotechnologies végétales soient reconverties pour financer les programmes de sélection et d’évaluation participatives destinés à permettre aux paysans de continuer à contribuer à la conservation et au renouvellement de la biodiversité et à la souveraineté alimentaire de leurs communautés.
Elle ne sera sauvée que si elle est librement conservée et renouvelée dans les champs des paysans.
[1] « Homogénéité et stabilité » pour le COV, « évènement génétique » pour le brevet
[2] AGCS : Accord Général sur le Commerce des Services
[3] Convention sur la Biodiversité, Traité International pour les Ressources Phytogénétiques pour l’Agriculture et l’Alimentation
– Nicolas Supiot : 0 (033) 6 50 01 13 29
– Guy Kastler : 0 (033) 6 03 94 57 21
Photo : la photo du bunker en haut de cette page vient de la belle galerie Eddie Bonesire de photos accompagnées de poésies
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2 messages
Il faut enfin se retirer nos œillères. Tout est fait pour rendre l’alimentation dénaturée, par tous les moyens possible. C’est une façon de contrôler les masses en leur laissant tout juste la santé pour ce quoi on les destine, une bonne main d’œuvre qui fait tourner le système pour enrichir toujours les mêmes. De la propriété du vivant par les multinationales privées, en passant par les OGM, puis l’utilisation des poisons de Monsento, la destruction des abeilles, (alors que le miel est un des meilleurs médicament), et tout les produits de synthèse. Il faut refuser tous ensemble de telles pratiques. Le consommateur à des pouvoirs il faut qui les utilise.
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TAnt que les lobbys éco-industriels n’auront pas compris l’intérêt économique à cromouvoir le vivant, plutôt que de rechercher le maximum de profit pour le minimum d’investissement, il est à craindre qu’il ne faille voir les effets pathologiques de ces attitudes pour que cela change. Pour que l’on réalise que si la vie meurt, il n’y a plus d’économie, donc plus rien à gagner.
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