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le 14 juin 2011

Agricultiver

Semences : quelles sélections et variétés pour la qualité ?

La sélection des meilleures variétés existe depuis que l’agriculture existe. C’est ainsi par exemple que les variétés rustiques de blés, qui ne comportaient que quelques grains par épis sont devenus les blés que connaîssaient nos grands parents, et les salades sont devenues tendres et croquantes à souhait.

L’aboutissement pathologique de ce processus de sélection, c’est l’OGM.

Entre les 2, que peut on accepter ? Que faut il refuser ?

La question du choix des variétés cultivées est complexe. Voici une intervention de François Delmond, de Germinance et du SABD (Syndicat d’Agriculture Bio-Dynamique), suivi d’une réponse de Grégoire Delabre. Ce n’est qu’un début, il y aurait beaucoup d’autres avis à recueillir, d’informations et de pratiques à collecter.

Le choix des variétés

François Delmond :

Le problème du choix des variétés en bio n’est pas un mince problème que les bio pourront continuer à évacuer aussi facilement qu’au cours de ces 20 dernières années, en particulier en maraîchage.

La sélection continue d’arrache pied chez les semenciers et dans les centres de recherche tels que l’INRA, CIRAD etc.. à coup de biotechnologies et de manipulations génétiques. Les variétés traditionnelles, de moins en moins offertes à la vente par les semenciers et de moins en moins choisies par les agriculteurs disparaîtront et seront inexorablement remplacées par les variétés high tech sous obtention beaucoup plus lucratives, pour les semenciers, en particulier sous forme hybride F1. Ces variétés, de plus en plus manipulées, s’apparenteront de plus en plus à des OGM même si, par artifice juridique, elles n’en portent pas le nom.

Est-ce cela que nous voulons pour l’avenir de la bio ? Sont-ce ces entreprises que nous voulons cautionner par nos achats de semences ? Les consommateurs seront-ils d’accord ?

Et les maraichers sont-ils d’accord pour afficher sur leur stand de vente la liste de leurs sélectionneurs et de leurs fournisseurs de semences ? Sont-ils prêts à expliquer leurs critères de choix des variétés aux consommateurs qui, pour le moment, sont soigneusement tenus sous-informés de l’importance du choix des variétés dans la qualité finale du produit récolté ?

Est-ce que les agriculteurs ne pourraient pas tenir compte aussi, de temps en temps, dans le choix des variétés, des besoins alimentaires et gustatifs de leurs clients et pas uniquement des critères qui les arrangent eux et les commerçants ?

Est-ce normal de trouver d’infâmes tomates "long-life" avec la mention "Demeter" (agriculture biodynamique) alors qu’il existe des tas de bonnes variétés dont certains maraîchers sont très satisfaits ?

Ce n’est pas parce que les semenciers et les centres de recherche qui les soutiennent n’ont pratiquement jamais fait d’essais comparatifs sur les différences de valeur alimentaire et gustative entre variétés traditionnelles et variétés high tech, qu’il n’y a pas de différences. Au contraire !!!

Quant aux variétés traditionnellles, elles deviennent ringardes quand on ne les sélectionne plus. Sinon, elles ont autant de valeur, potentiellement que les autres, voire plus : attendrons nous qu’elles aient disparues pour nous mettre à les sélectionner, à les cultiver ?

François

Grégoire Delabre :

Comment un agriculteur, faisant de la vente directe (et pourquoi pas de l’expé), fait son choix variétal ?

 La qualité (gustative, nutritionnelle, etc.) qui intéresse le consommateur, voir qu’il évalue lui-même. (je travaille mieux les variétés de pommes que j’aime !).

 Les caractéristiques de production : résistances/tolérances maladies, productivité, régularité, aspects climatiques, etc.

Je crois que ce sont les deux ailes qui permettent à l’oiseaux de voler. L’une sans l’autre on a vite fait de tourner en rond.

Personnellement que la variété soit ancienne ou nouvelle, peu importe. Je n’ai pas de nostalgie des archaïsmes (ce qui ne m’empêche pas de prendre soins d’un verger conservatoire dans lequel j’ai une bonne 40 aine de variétés anciennes qui coûtent et ne rapportent pas grand chose sur le plan financier). La conservation des variétés anciennes relève du militantisme, de la passion, rarement de l’agriculture.

En production de pommes aujourd’hui il y a de plus en plus de variétés nouvelles qui remplissent les critères qualités pré-mentionnés, et je ne voit pas bcp de variétés anciennes qui fassent le poids. Pour les quelques maraichers que je connais (tous en vente directe), l’utilisation de variétés anciennes est assez anecdotique pour les mêmes raisons.

Ce qui serait effectivement intéressant serait d’avoir un développement de variétés fixes, car elle permettraient un véritable développement de la biodiversité à partir de cultivars locaux, mais qui peut faire ce travail si ce n’est la recherche publique. Et celle-ci semble plutôt prendre la voie opposée.

Les maraichers ont bien trop de boulot pour pouvoir se pencher sérieusement sur la sélection variétale (ce qui peut se faire bcp plus facilement en grande culture). Ils en ont assez sur le dos, faudrait pas qu’ils se le cassent.

Bien cordialement à tous,

Grégoire

NDLR : Désolé, nous avons perdu la source de cet échange. Peut être un lecteur pourra t il nous renseigner ?


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