le 1er septembre 2005
Le programme de l’Université Populaire de Lyon 2005-2006 cadre avec cette rubrique intitulée : "La Lutte Continue". Aussi sa présentation ci après, dans son intégralité, est l’occasion également de présenter les Universités Populaires.
« La curiosité est un vice qui a été stigmatisé tour à tour par le christianisme, par la philosophie et même par une certaine conception de la science. Curiosité, futilité. Le mot, pourtant, me plaît ; il me suggère tout autre chose : il évoque le "souci" ; il évoque le soin qu’on prend de ce qui existe et pourrait exister ; un sens aiguisé du réel mais qui ne s’immobilise jamais devant lui ; une promptitude à trouver étrange et singulier ce qui nous entoure ; un certain acharnement à nous défaire de nos familiarités et à regarder autrement les mêmes choses ; une ardeur à saisir ce qui se passe et ce qui passe (...) je crois qu’il ne faut pas confondre la critique utile contre les choses avec les jérémiades répétitives contre les gens. » Michel Foucault, « Le philosophe masqué », avril 1980.
L’Université Populaire de Lyon se propose de soumettre à la discussion critique du public des interrogations et des savoirs issus du monde de l’Université et de la Recherche. Nous privilégions les savoirs critiques, c’est-à-dire ceux qui mettent en cause les préjugés, questionnent les évidences, dévoilent les inégalités et les rapports de domination. Cette dimension critique participe de l’utilité citoyenne d’une Université Populaire, à l’opposé de l’utilitarisme marchand si présent dans nos sociétés. L’Université Populaire de Lyon n’est donc pas neutre vis-à-vis des oppressions et des injustices. Elle est, en un sens non étroitement partisan, engagée.
L’Université Populaire de Lyon participe donc aux diverses résistances qui se manifestent face aux dominations et aux injustices, en particulier (mais non exclusivement) contre le rouleau compresseur néolibéral qui s’abat sur le monde depuis le début des années 1980. L’Université Populaire de Lyon considère, avec la galaxie altermondialiste, que « le monde n’est pas une marchandise ». Mais cet engagement s’inscrit dans le refus du manichéisme, du simplisme, des dogmatismes. Il prend appui sur l’esprit de rigueur de l’interrogation philosophique et des savoirs des sciences humaines. Il se nourrit du pluralisme (des types de savoir, des approches théoriques, des points de vue politiques) et de débat. Pas question de faire naître une nouvelle « pensée unique » contre « la pensée unique » néo-libérale ! Contre la tendance à la marchandisation, nous ne concevons la pensée que comme diversité et découvertes multiples.
Mais l’Université Populaire de Lyon ne limite pas son activité à la composante critique. Si « le monde n’est pas une marchandise », alors « d’autres mondes sont possibles ». Il nous faut aussi participer à l’exploration d’autres possibilités, à l’expérimentation de nouvelles utopies, à la ré-invention d’alternatives. Sans certitudes définitives. Avec le goût de l’inédit et le risque de l’erreur.
C’est dans la double perspective critique et exploratrice qui est la nôtre que le thème de l’année 2005-2006 a été choisi : « Résistances ordinaires et figures héroïques ». Quelles ont été historiquement et quelles sont les résistances les plus quotidiennes au monde tel qu’il va ? Quelle place ont eu, dans le cadre de ces résistances, les figures du héros et de l’héroïsme ? Sont-elles aujourd’hui dépassées ? Sont-elles à redéfinir en leur donnant un sens plus collectif ? Ou en faisant davantage place à la fragilité et à l’incertitude ?
Sans que chaque cours soit étroitement contraint par ce thème transversal, chaque enseignant y fera une place pour créer une série d’échos polyphoniques autour de lui. Daniel Colson se centrera sur l’histoire de la philosophie anarchiste, Emmanuel Dockès sur le droit du travail, Sophie Béroud sur les théories et les expériences autogestionnaires, Brigitte Le Grignou sur la résistances des publics aux produits télévisuels, Philippe Corcuff sur les fragilités propres au monde contemporain, Keith Dixon sur les néolibéralismes thatchériens et blairistes en Grande-Bretagne, David Garibay sur la diffusion du néolibéralisme en Amérique Latine, Tanguy Wuillème sur la pensée de l’Antiquité grecque, et Jean-Pierre Bobillot et Daniel Leclerc sur la littérature et les arts modernes et contemporains en Europe. À chaque fois, ces enseignements éclaireront des formes spécifiques de résistance et d’héroïsme.
Toutes les informations et les cours en ligne sur http://uplyon.free.fr/.
– Rentrée le 26 septembre au lycée Diderot, Lyon 1er (amphithéâtre, 41 cours Général Giraud, Lyon/Croix-Rousse, bus 13 ou 18, arrêt Rouville)
– Thème transversal de l’année 2005-2006 : RÉSISTANCES ORDINAIRES ET FIGURES HÉROÏQUES
(Thème de l’année précédente : Le je et le nous, d’hier à aujourd’hui : cours écoutables en ligne)
– Liste des cours et des enseignants :
Voici comment Michel Onfray en présente le principe (voir page d’origine)
La première version de l’Université populaire date de la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’Affaire Dreyfus. Des professeurs, des intellectuels, des historiens, des écrivains, des philosophes y proposaient des cours gratuits à destination de ce qu’il était convenu alors d’appeler la classe ouvrière. La seconde version vise des objectifs semblables bien qu’actualisés : démocratiser la culture et dispenser gratuitement un savoir au plus grand nombre. La culture y est vécue comme un auxiliaire de la construction de soi, non comme une occasion de signature sociale.
L’Université Populaire retient de l’Université traditionnelle la qualité des informations transmises, le principe du cycle qui permet d’envisager une progression personnelle, la nécessité d’un contenu transmis en amont de tout débat. Elle garde du café philosophique l’ouverture à tous les publics, l’usage critique des savoirs, l’interactivité et la pratique du dialogue comme moyen d’accéder au contenu.
La gratuité est le principe de base : pas d’âge requis, ni de titres ou de niveaux demandés, pas d’inscriptions ni de contrôle des connaissances, pas d’examens, ni de diplômes délivrés. Le cours est dispensé une fois par semaine sur une séance de deux heures : la première est un exposé argumenté, la seconde une discussion de celui-ci. Le cycle s’étend de mi-octobre à mi-mai. Il s’articule autour des vacances scolaires de l’Académie de Caen.
– Université Populaire de Caen
– Université Populaire d’Arras : « Paule Orsoni »
– Université Populaire de Picardie :
– Université Populaire de Septimanie (Narbonne)
– Université Populaire de Lyon
– Université Populaire de Mons (Belgique) « Stephan Leclercq »
– Université Populaire d’Avignon :
Merci à Gotlieb, Solé et toute l’équipe de Fluide Glacial pour l’invention de SuperDupont, un super-héros très ordinaire, qui illustre cette page...
3 votes
|
le site de l'écovillage global des lecteurs et annonceurs de la revue Passerelle Éco
Jeune Couple Ch Eco Lieu à Rejoindre (Graines d’Avenir dans le 31)
Échange Maçonnerie contre Dons (Construction dans le 35)
Échange Maçonnerie contre Dons (Construction dans le 35)
Recherche Associé⋅e Maraîcher Bio Permaculture. Ecoconstruction (Dimension Agricole dans le 76)
Offre Terrain pour un Potager Bio avec Emplacement Caravane Possible (Graines d’Avenir dans le 84)
Association la Source Crée en 1975 (Education dans le 04)
Recherche d'un Nid Douillet en Haute Pyrénées pour Créée (Contacts dans le 07)
Création d'un co Habitat (À l’abordage dans le 59)
HG Famille IEF (Elargissement dans le 56)
SUR LE WEB