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le 9 juillet 2018

La Lutte Continue
DOSSIER :
Au delà des discours, des mesures pour le climat (2)

Vers des caps de long terme, importants pour orienter la France vers une société faiblement émettrice en gaz à effet de serre et relever l’ambition de l’accord de Paris

12 mesures à prendre par le gouvernement...

...pour une action renouvelée sur les changements climatiques

01) Rendre la loi mobilités 100 % compatible avec l’accord de Paris.

POURQUOI ?

Les transports restent le 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre en France et sont un fléau en termes de santé publique. La France vient ainsi d’être renvoyée devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air sur le NO2. La loi d’orientation sur les mobilités, attendue prochainement, doit permettre à la France de sortir du “tout routier” dans le transport de marchandises et de personnes, en développant d’autres solutions de mobilités pour accélérer la transition du secteur et viser la sortie des énergies fossiles.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Mettre en place un plan national vélo pour la mobilité quotidienne alternative à la voiture individuelle incluant : le remboursement obligatoire des trajets domicile travail à vélo et un fonds vélo à hauteur de 200 millions d’euros par an pour rendre les villes et territoires cyclables.

Passerelle Eco n°73 : Entrons en Résistance Climatique

Résistance Climatique Avec la crise du covid, on voit tout à coup qu’on peut réaliser des changements insoup­çonnés du monde et de nos habitudes. Et on mesure encore une fois que le basculement (...)

02) Ancrer le rôle incontournable de l’agriculture et de l’alimentation dans la lutte contre le dérèglement climatique.

POURQUOI ?

L’agriculture représente 20 % des émissions de gaz à effet de serre, 30 % si l’on inclut le secteur alimentaire. Or, rien n’a été fait via la loi alimentation pour amener ces secteurs à réduire leurs émissions. Cela passera nécessairement par une réduction du cheptel corrélée à une augmentation des élevages de qualité (prairies, haies, par opposition à l’élevage intensif confiné et dépendant des importations de soja, par exemple) et une réduction de la consommation d’engrais azotés. En effet, l’élevage et la fertilisation sont les premières sources d’émissions de gaz à effet de serre de ces secteurs (environ 90 %). Une réduction drastique de ces émissions est indispensable et doit être portée par la France sur la scène européenne, dans le cadre de la réforme de la PAC et sur la scène internationale, dans le cadre du dialogue Talanoa de la COP24. Retarder ce choix mènera inévitablement à un recours démesuré à la compensation (séquestration du CO2 par les végétaux et les sols par exemple) dont les attentes seraient illusoires et dangereuses : les terres et les forêts, malgré le rôle qu’elles peuvent jouer dans le stockage de carbone, doivent être pensées différemment qu’une simple variable d’ajustement.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Inscrire dans le volet agricole et alimentaire de la stratégie nationale bas carbone la division d’au moins par deux des émissions du secteur agricole à l’horizon 2050, via des mesures de réduction de la consommation des engrais azotés et du cheptel.

03) Stopper l’affaiblissement du puits de carbone des forêts.

POURQUOI ?

Les forêts françaises de métropole participent à la captation des émissions de CO2. L’exploitation des forêts peut impacter considérablement et de façon irréversible cette fonction essentielle à l’atteinte des objectifs climatiques. En Outre-mer, cette fonction est encore plus fondamentale.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Réviser les objectifs de récolte pour les rendre compatibles avec le maintien du puits de carbone en forêt et renoncer aux projets destructeurs de forêts en métropole et en Outre-mer à commencer par celui de la Mine d’or en Guyane qui, à lui seul, entraînera la déforestation de 575 hectares de forêts primaires.

04) Sortir des agrocarburants de première génération et encadrer strictement le recours aux bioénergies.

POURQUOI ?

L’augmentation de la consommation d’agrocarburants issus de cultures dédiées (dits “de première génération”) conduit à l’accaparement des terres, à la destruction et à la dégradation des grands bassins forestiers tropicaux de la planète et augmente la volatilité des prix au détriment de la sécurité alimentaire des pays en développement. L’utilisation d’huile de palme comme carburant est la pire des options possibles mais c’est de l’ensemble des agrocarburants de première génération dont il faut s’affranchir et plus généralement, c’est le recours massif aux bioénergies qui doit être limité. Pourtant, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC), en cours d’élaboration, prévoient une consommation importante de “biocarburants” dans le transport terrestre et aérien, sans précision sur leur origine.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Adopter un plan de sortie complet des « biocarburants » cultivés sur des terres dédiées, y compris dans le transport aérien, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée et de la programmation pluriannuelle de l’énergie.

05) Rattraper le retard accumulé par la France sur les énergies renouvelables.

POURQUOI ?

Malgré des initiatives entreprises par le Gouvernement pour simplifier, par filière, le déploiement des énergies renouvelables en France, notre pays continue d’accumuler un retard considérable en la matière. Parmi les 28 États membres de l’Union européenne, la France reste le 2ème pays le plus en retard pour respecter les objectifs d’énergies renouvelables fixés pour 2020.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Régionaliser les tarifs d’achat et les appels d’offre du solaire photovoltaïque pour lui permettre de se massifier sur l’ensemble du territoire et relever le seuil des appels d’offre à 500 kWc (contre 100 actuellement pour le photovoltaïque).

06) Respecter l’objectif de la loi de transition énergétique d’abaisser la part du nucléaire dans le mix énergétique de la France.

POURQUOI ?

Le nucléaire reste le principal frein aux économies d’énergie et au développement des énergies renouvelables en France. Plusieurs scénarios montrent que sortir du nucléaire est possible sans nuire au climat (et est donc compatible avec la sortie du charbon). Face aux investissements importants à consacrer au futur modèle énergétique de la France, le Gouvernement doit faire un choix et ne pourra pas soutenir tout à la fois : nucléaire, économies d’énergie et énergies renouvelables.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Acter dans la programmation pluriannuelle de l’énergie la fermeture de plusieurs réacteurs nucléaires supplémentaires (au-delà de la centrale de Fessenheim) au cours de ce quinquennat.

07) Faire décoller le grand chantier de la rénovation thermique des logements.

POURQUOI ?

Le secteur des bâtiments représente près de la moitié de la consommation finale d’énergie et le quart des émissions de gaz à effet de serre de la France. 30 % des logements ont un niveau de performance énergétique faible (classe F ou G) et 5,8 millions de ménages sont en situation de précarité énergétique. La rénovation énergétique des bâtiments constitue ainsi le principal levier pour à la fois réduire les consommations d’énergie en France et lutter contre la précarité énergétique. La feuille de route rénovation, présentée par le Gouvernement, malgré quelques avancées, n’est pas à la hauteur, dans l’ambition et les moyens à allouer à ce grand chantier. Par ailleurs, elle ne respecte pas les objectifs fixés dans la loi de transition énergétique qui prévoyait l’élimination de l’ensemble des passoires énergétiques à l’horizon 2025.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Réécrire le décret du 11 mars 2017 qui définit les “logements décents” pour que, conformément à la loi de transition énergétique de 2015, ce décret impose un niveau de performance énergétique minimal à respecter et engage les bailleurs qui louent des passoires thermiques à réaliser des travaux de rénovation énergétique de leur logement1.

08) Accompagner les ménages les plus modestes dans la transition énergétique.

POURQUOI ?

Pour réussir, la transition énergétique doit être désirée par le plus grand nombre. Pour ce faire, les mesures prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France doivent nécessairement s’accompagner du déploiement de solutions alternatives (transport en commun, etc.), de solutions adaptées à la reconversion des secteurs et territoires et de la prise en considération de la situation spécifique des ménages les plus modestes.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Faire passer de 200 à 600 euros le montant du chèque énergie attribué aux ménages aux ressources modestes pour réellement agir sur les situations de restriction ou de privation de chauffage.

09) Soutenir financièrement les pays les plus vulnérables dans la mise en oeuvre de l’accord de Paris.

POURQUOI ?

Des pays et populations entières sont déjà victimes des impacts des changements climatiques (baisse des rendements agricoles, montée des eaux, événements climatiques extrêmes etc.) qui viennent constituer une entrave supplémentaire à leur développement. Par ailleurs, pour relever l’ambition de l’accord de Paris, les pays qui ont le moins de moyens doivent bénéficier d’un appui technique et financier de la part des pays qui disposent de plus grandes capacités.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Affecter dans le prochain projet de loi de finances 100 % des recettes issues de la taxe sur les transactions financières (TTF) française à la solidarité internationale et à la lutte contre les changements climatiques. Par ailleurs, le Président de la République devra user de son influence pour relancer les négociations sur la TTF européenne et les faire aboutir dès que possible à un accord ambitieux permettant de dégager 22 milliards d’euros par an.

10) Démultiplier les solutions de transition énergétique sur l’ensemble des territoires.

POURQUOI ?

L’essentiel des compétences sur le climat et l’énergie a été transféré en 2015 aux collectivités territoriales. Mais, parallèlement à l’accroissement de ces compétences, les ressources des collectivités ont été amoindries. C’est pourquoi, elles réclament de manière légitime une part des recettes issues de la composante carbone pour mener à bien leurs projets (sous forme de dotation climat). Votée par le Sénat, cette affectation a été retoquée par le Gouvernement dans sa loi de finances pour 2018. Pourtant sans un soutien de la part de l’État, les solutions de transition énergétique ne pourront pas se diffuser sur l’ensemble des territoires.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Allouer une partie des recettes tirées de la composante carbone aux collectivités pour qu’elles déploient des solutions de transition énergétique sur leurs territoires. Il s’agit d’attribuer 10 euros par habitant aux intercommunalités ayant mis en place un PCAET (plan climat air énergie), et 5 euros par habitant pour les régions dans le cadre de leur SRADDET (schéma régional d’aménagement et de développement durable des territoires). Au total, sur 2019, cela représenterait entre 300 et 500 millions d’euros.

11) Mettre fin aux avantages fiscaux des secteurs nocifs pour le climat.

POURQUOI ?

Il ne pourra pas y avoir de transition énergétique tant que les secteurs qui émettent des gaz à effet de serre continuent de bénéficier d’avantages fiscaux, les rendant plus compétitifs que les secteurs qui ont un moindre impact sur le climat. En 2017, l’ensemble des subventions aux énergies fossiles a représenté 7,8 milliards d’euros sur le budget de l’Etat. La France doit et conformément à l’engagement pris lors du One Planet Summit de décembre 2017, publier dès son prochain projet de loi de finance un “budget vert”. Ce dernier devra décrire de manière sincère la part du budget allouée aux activités émettrices de gaz à effet de serre et la part du budget accordée aux activités vertueuses du point de vue du climat. Et ce, avec pour objectif de supprimer, sous le quinquennat, l’ensemble des niches fiscales qui encouragent aujourd’hui les émissions de gaz à effet de serre.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Supprimer dans la prochaine loi de finances le cadeau fiscal fait chaque année aux transporteurs routiers sur la taxe carbone et diesel (dans le cadre de la TICPE). Equivalente aujourd’hui à 1 milliard d’euros de manque à gagner dans les caisses de l’Etat, cette niche fiscale, du fait de l’augmentation parallèle du taux de la composante carbone, dépassera les 3 milliards d’euros en 2022 alors que ces ressources pourraient financer un plan d’investissements publics dans les transports plus durables.

12) Réglementer la politique commerciale pour la rendre compatible avec la lutte contre les changements climatiques.

POURQUOI ?

La bataille climatique ne pourra se gagner uniquement en France et en Europe. C’est pourquoi la politique commerciale, qui est une compétence européenne, doit permettre de réglementer le commerce mondial pour qu’il soit compatible avec les objectifs fixés par l’accord de Paris. Il n’est plus acceptable que des produits fabriqués dans des conditions environnementales moindres puissent entrer sur le territoire européen. Les accords de commerce comme le CETA, contribuent à accentuer la crise climatique.

LE 1ER GAGE DE CRÉDIBILITÉ À APPORTER

Faire en sorte que les chapitres développement durable soient opposables dans les différents accords de commerce et que l’accord de Paris soit intégré dans les clauses essentielles des accords. Le JEFTA qui sera signé lors du sommet UE-Japon le 11 juillet prochain fera figure de test. Au regard des engagements pris dans le plan d’action CETA et de l’urgence climatique, la France doit faire comme la Wallonie pour le CETA et refuser de signer tant que ces éléments n’ont pas été modifiés.


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