Passerelle Eco : la revue des alternatives écologiques pratiques :
Cet article a été initialement publiée dans Revue Passerelle Eco N°13Voir aussi :
– l’article "une marmite norvégienne simplifiée" dans la revue Passerelle Eco n°36
– le site de l’autoproducthèque écolotonome
Principes de la marmite norvégienne
Pour éviter ce gaspillage, on va utiliser une marmite norvégienne. C’est une boîte à parois isolantes et qui ferme hermétiquement. Dans la cuisson avec la m.n., dés que c’est assez chaud, on coupe le feu et on place le récipient de cuisson dans le milieu étanche et isolé de la marmite norvégienne. Puis on ferme. La chaleur accumulée dans le récipient de cuisson ne peut pas s’échapper hors de la boîte. Elle reste confinée. C’est l’étuve. La cuisson va s’y terminer sans apport supplémentaire de chaleur
Notre essai de matériaux
Le choix était de réaliser une marmite norvégienne entièrement en matériaux de récupération, pour avoir un impact écologique nul (en réalité le bilan est négatif car des déchets ont échappé à l’incinérateur) et un budget de 0 .
– Une grosse boîte rectangulaire en polystyrène : pour sa capacité d’isolation, sa légèreté, pour l’étanchéité d’origine du couvercle, et parce que la boîte était déjà toute faite ! (trouvée dans la rue).
– Deux barquettes en polystyrène : pour réduire le volume intérieur à la forme d’un cube, au plus proche de la marmite (trouvées chez le poissonnier).
– De la ouate en cellulose pour remplir le vide des barquettes afin d’isoler (trouvée dans un futon).
– Du film argenté réfléchissant : pour sa capacité à résister au froissement et au punaisage (pas de déchirement - trouvé dans les cubis de vin en carton plastibag).
– Des punaises : pour fixer le film réfléchissant… ( trouvées sur divers objets dans la rue).
– Du bois pour la rondelle d’isolant.
– L’ustensile de cuisson retenu est une cocotte minute en inox : pour sa qualité « contact alimentaire » et sa bonne capacité à stocker la chaleur (fond épais). Nous l’avons trouvée sur un trottoir : la soupape-sifflet de fonctionnait plus !
Notre bilan à l’utilisation de cette marmite norvégienne
- temps de fabrication : quelques heures ; la récupération des matériaux s’est faite au cours de trajets divers. La fabrication de cette marmite norvégienne s’est révélée assez simple.
- tranquillité : on peut oublier le plat dans la marmite sans problème, il ne brûle pas pour autant et même il reste chaud jusqu’à notre retour. Plus besoin de surveiller le feu, on peut aller faire un tour ou penser à autre chose.
- efficacité excellente :La cuisson s’achève sans difficulté.
- à éviter : le polystyrène, car il dégage une odeur à la chaleur. Elle ne s’est pas transmise aux aliments mais par prudence nous avons prévu un autre modèle de marmite norvégienne.
A vous de jouer !
Les Matériaux possibles pour la construction et/ou l’isolation sont : bois, carton, paille, laine, chiffons, du papier journal…
Une amie m’a rapporté qu’au Pérou, on réalisait une « marmite de sorcières » avec un simple carton, du papier journal froissé et une couverture enroulée autour du récipient de cuisson (feu coupé). Cela fait office de marmite norvégienne !
La marmite norvégienne pourra également servir de yaourtière. Placez-y un bidon d’eau chaude avec des pots pour avoir une masse thermique plus importante. Même technique pour faire démarrer le levain et pour faire lever le pain.
Enfin (voir shéma ci dessous), la marmite norvégienne peut faciliter la cuisson au solaire. Le soleil se cache : la marmite est là pour finir le travail. Mieux encore on peut imaginer un combiné « four solaire-marmite norvégienne ».
Avant de vous quitter
La marmite norvégienne peut nous rendre de grands services en plus d’une cuisson douce. Pourtant rappelez-vous qu’un aliment cuit perd une grande partie de ses éléments nutritifs. Des repas crus renforcent votre santé et avec le cru on atteint 100% d’économie à la cuisson ; c’est imparable…
Une recette originale... a propos de cru
Voici une toute petite recette, pour un grand voyage au pays des saveurs insolites...
Mixé salé à la betterave
Pour un litre, 6 personnes :
– Une betterave de 300g, crue, rapée,
– un petit oignon, un litre de lait d’amende,
– un verre de jus de citron,
– 2 verres d’huile d’olive,
– un verre de crème de soja cuisine.
– Du sel, une pincée de gingembre frais rapé.
Mixer le tout dans un blender ou au mixer à soupe pour obtenir une émulsion. À déguster frais, servi dans des coupes ou verres, selon la consistance désirée.
Véronique Bataillon, Palais des Fées, Formation en Cuisine Sensorielle
Passerelle Eco : la revue des alternatives écologiques pratiques :
Cet article a été initialement publiée dans Revue Passerelle Eco N°13Voir aussi :
– l’article "une marmite norvégienne simplifiée" dans la revue Passerelle Eco n°36
– le site de l’autoproducthèque écolotonome
Coucou, super article sur les marmites norvégiennes ☺ ! Je viens de découvrir un nouveau type de MN aujourd’hui grâce à un super article de Socialter (http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/618/isolez_votre_casserole_pour_fermer_une_centrale_nuclaire). Il s’agit d’un fabricant français mais qui innove car on peut laisser sur le feux !! a voir sur https://pandafuji.com/ Je pense qu’il faudrait leur rajouter un couvercle plus épais mais l’idée est la ☺.