Dans les pays anglosaxons, il existe des initiatives appelées CSA « Community Supported Agriculture » , c’est à dire « Agriculture Soutenue par un Groupe ». En France, les AMAP sont nées dans des régions où la pression foncière est importante et où les producteurs sont fragilisés.
Concrètement, les AMAPs
Le plus souvent, les consommateurs s’engagent sur une année à acheter chaque semaine une quantité de produits de la ferme. Pour cela, le fermier confectionne des paniers qui contiennent un assortiment des légumes de saison issus de la ferme, qu’il livre ou fait livrer chaque semaine aux consommateurs abonnés. Le fermier a ainsi la garantie d’écouler une quantité certaine de sa production, ce qui lui permet d’investir à la juste mesure, et cela évite tant les surplus gâchés que la pénurie et les prix qui flambent .
LE LABEL AMAP
Le fonctionnement des AMAP respecte quelques critères réunis dans une charte visant la transparence et la qualité :
– paiement d’avance : les paniers sont payés à l’avance.
– pas de pesticides,... mais pas nécessairement labellisé bio « officiel »
– le personnel employé a des contrats corrects
– les exploitations tendent à l’autonomie et incluent donc une globalité du cycle de la vie à la ferme.
Le but est de respecter le consommateur, le producteur et l’environnement. Ce n’est pas plus difficile, pas plus cher, il faut juste un peu d’organisation.
Fabienne, productrice en Ariège
Elle élève des moutons, et commercialise 40 agneaux par an (manech du Pays Basque) et du blé (une variété ancienne donnée par un vieux paysan).
Le besoin est tant économique et qu’écologique : le paysan est capable de produire, mais pas toujours de vendre, car c’est un métier complètement différent. De plus, pour vendre au marché, l’équipement (vitrine frigo, véhicule) est très cher (cf Passerelle Eco n°4). Pourtant les producteurs ont besoin des consommateurs pour survivre !
Annie Weidknnet, responsable de l’AMAP
Financièrement, l’AMAP ne fait aucun bénéfice, au point que les gens s’étonnent, car les chèques sont faits directement aux noms des producteurs. L’association n’est là que pour mettre en contact producteurs et consommateurs. « En février, nous comptions 8 consommateurs. Désormais (en août), ils sont 30 à s’être engagés à acheter 4 caissettes de 6 kg de viande dans l’année. »
Les AMAP organisent aussi des actions complémentaires à aux achats : Pour réapprendre aux citadins les liens entre la nature et ce qui est dans leur assiette, ils organisent des journées à la ferme pour planter, buter puis récolter les patates. Les citadins rêvent de mirabelles, de noix, de tilleul,... les ruraux n’en sont pas conscients mais ils peuvent les accueillir et leur permettre de retrouver leurs souvenirs d’enfants. Ils échangent des recettes pour cuisiner tous les morceaux d’une bête ou des légumes méconnus.
Un bénéfice secondaire pour la biodiversité, c’est qu’avec cette garantie, alliée au goût des consommateurs abonnés pour des produits de qualité, le fermier peut s’aventurer dans la production d’espèces et races anciennes devenues rares.
TOUS A L’ACTION !
En plus de manifester avec des banderoles, il faut agir et mettre en place des structures comme les AMAP pour retrouver le plaisir et le bonheur dans des choses simples et pour une victoire durable.
Je suis désolé mais je n’arrive pas à trouver l’endroit, ou je dois m’adresser, pour des renseignements et un engagement de ma part. Je réside a saint médard en jalles 33160. donc un petit coup de main, serait le bienvenu . Merci Jacquotte33