Avec Valenergol, on roule au Tournesol
N’importe quel véhicule diésel peut rouler avec 30% d’huile de tournesol sans aucune adaptation. Pour rouler avec 100% d’huile de tournesol, il faut réaliser une adaptation à la portée d’un bon bricoleur ou du mécanicien dieseliste près de chez vous. Contrairement au diester ou au biodiesel qui a besoin de grosses raffineries pour être élaboré, l’huile de tournesol peut être fabriquée artisanalement et localement. Des presses à graines peuvent être achetées auprès de distributeurs spécialisés ou d’artisans bien avisés. Par ailleurs, le tournesol peut plus facilement être cultivé en bio, contrairement au Colza, qui demande de plus grandes quantités d’intrants.
(Voir également l’article sur Roule ma Fleur, une huilerie associative et itinérante paru dans la revue Passerelle Eco, et qui présente une manière de presser de l’huile végétale carburant.
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Valenergol, une société de valorisation énergétique des oléagineux a été créée à Agen par Alain Juste et des amis, afin d’extraire l’huile de tournesol et de la commercialiser. Depuis 95, 6 millions de km ont été "roulés" avec brio sur différents moteurs diésel.
Les douanes reprochent actuellement à Valenergol de ne pas avoir payé la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers pour son huile de tournesol ! Valenergol est donc sous le coup d’un procés (en appel) et bénéficie du soutien du réseau qui a lancé cette entreprise d’utilité publique, des Verts locaux, et de tous (tous) les syndicats agricoles.
Pour une Europe fleurie
Actuellement, une nouvelle directive n° 547 européenne est en cours d’examen. Elle prévoit la taxation des matériaux naturels de type biomasse tels que : bois, charbon, huile végétale et même eau ! Pourtant, c’est contraire à la volonté européenne de lever les obstacles administratifs à l’emploi d’énergies renouvelables !!
Pour être adoptée, elle doit être ratifiée par tous les délégués nationaux (en France : le ministère de l’économie). Un réseau de résistance s’est formé pour contrer cette main mise sur les ressources naturelles.
Contact :
Valenergol tel : 05 53 95 65 58
Voir également sur ce site :
– Roule ma Fleur, la huilerie itinérante ;
– le dossier biomasse
Pour produire votre huile de tournesol, il existe des presses à oléagineux à partir de 600€. Contactez :
– F. Laplace (exploitant agricole diversifié) au 05 59 84 43 08,
– Les Moulins du Tirol, au 03 85 94 06 79.
Le gouvernement français fera connaître sa décision en mai sur les autorisations de construction d’usines pour la production supplémentaire de 800.000 tonnes de biocarburants en 2007, a annoncé le ministère de l’Agriculture, vendredi dans un communiqué.
Les demandes reçues à l’appel européen à candidatures, clos jeudi, portent sur un volume de biocarburants de 2,2 millions de tonnes, a ajouté le ministère.
Le nombre de candidatures s’élève à un peu plus d’une dizaine, a-t-on appris auprès du ministère de l’Agriculture, alors que le nombre de dossiers retenus devrait équivaloir à quatre usines, sous forme de construction ou d’agrandissement.
Les nouveaux volumes de biocarburants - 320.000 tonnes pour l’alcool d’origine agricole (bioéthanol) et 480.000 tonnes pour les esters méthyliques d’huiles végétales (biodiesel) - ainsi produits bénéficieront d’une exonération partielle, valable pour une durée de six ans, de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), comprise entre 33 et 38 euros/hl selon le type de biocarburant, ajoute le communiqué du ministère.
L’Etat lancera une seconde étape, pour la période 2008-2010, pour se conformer à l’objectif communautaire de 5,75% de biocarburants dans les carburants, ajoute-t-il, sans donner de date pour le lancement de cette seconde étape.
La Commission européenne a envoyé, le 16 mars dernier, une lettre de "mise en demeure" à la France car dans le rapport qu’il incombait à celle-ci de présenter le 1er juillet dernier, "les objectifs mentionnés (un taux d’incorporation de 5,75% dans les carbutants des voitures en 2010, ndlr) ne sont pas définitifs".
Le porte-parole de la filière française de l’éthanol, Alain Jeanroy, a déclaré à l’AFP qu"’il "conviendrait d’augmenter la production française de 2,5 millions d’hectolitres pour atteindre cet objectif de 3 millions en 2010".
"Il faut autoriser dès maintenant la construction de tous les sites de production candidats en France, ce qui représente un investissement d’un milliard d’euros et la création de plusieurs milliers d’emplois", affirme avec force M. Jeanroy.
Le diester est fabriqué à partir de cultures oléagineuses (colza et tournesol en France), l’éthanol est dérivé du blé et de la betterave et bientôt du maïs en France, de la canne à sucre au Brésil et du maïs aux Etats-Unis.
Les biocarburants étant plus chers à produire que l’essence ou le gazole, ils bénéficient d’exonérations fiscales. Le coût pour l’Etat de ces nouveaux agréments devrait s’élever à environ 320 millions d’euros et s’ajoutera aux 170 millions d’euros actuels.