L’éco-village planétaire
En France, il n’existe pas aujourd’hui d’éco-village tel qu’on pourrait l’imaginer. Carapa est plutôt un "éco-hameau" au vu du nombre d’habitants (6 membres permanents), mais a joué un rôle actif pour développer le concept d’éco-village en France, en participant au R.F.E.V. (Réseau Français des Ecovillages) ainsi qu’au GEN (Global Ecovillage Network), le réseau mondial des écovillages.
Aux côtés des communautés de l’Arche, c’est le seul lieu français inscrit au GEN, alors que certains pays en comptent des dizaines (l’Allemagne, les Etats-Unis).
Le GEN regroupe des écovillages du monde entier : Findhorn en Ecosse, Christiana au Danemark, Auroville en Inde, Crystal Waters en Australie, "Call of the Condor" au Pérou, et de nombreux autres en Angleterre, Espagne, Italie, Suède, Hongrie, République Tchèque, Hollande, Finlande, Russie, Sénégal, Costa Rica, Nouvelle-Zélande, etc...
Fondation, Communauté et Ecovillage de Findhorn
L’éco-village le plus connu mondialement est Findhorn, en Ecosse. Fondé en 1962, le projet s’est étendu et diversifié en s’intégrant à la ville de Findhorn. L’écovillage en lui-même compte plus de 200 résidents et accueille environ 4000 visiteurs par ans venant de tous pays. Sont organisés quantités de stages de formation à des activités agricoles, artisanales, artistiques, spirituelles.
A Findhorn cohabitent le centre communautaire historique avec ses salles polyvalentes, ateliers, réfectoires, gîtes et bureaux ; des habitats groupés de type cohousing, un centre écovillageois conçu plus récemment et regroupant de belles maisons de type HQE ; un terrain qui accueuille les caravanes et mobilhome des permanents moins fortunés.
Auroville
Auroville en Inde est un autre éco-village à la renommée mondiale comptant plus de 1.500 habitants, originaires de 30 pays différents. S’étendant sur 320 hectares près de Pondichéry, Auroville emploi 4000 personnes des villages voisins et a le projet d’accueillir dans l’avenir jusqu’à 50 000 habitants. Ses fondateurs sont Sri Aurobindo, religieux et philosophe, et sa plus proche disciple Mirra, Mère.
Elle rêve d’un village n’appartenant à aucune nation ni aucun dogme, où l’homme se détachera du désir matérialiste pour développer la paix de son esprit et l’équilibre de son milieu, où "les relations humaines, habituellement fondées exclusivement sur la compétition et la lutte, deviendront des relations d’émulation, de collaboration et de réelle fraternité".
Si Auroville ne peut aujourd’hui prétendre à elle seule réaliser pleinement cette évolution cognitive de l’homme, elle constitue bien un rêve vivant pour des milliers d’individus à travers le monde, celui d’un village planétaire, lieu d’expérimentation culturelle, sociale et spirituelle.
Auroville et Findhorn constituent des références dans l’ampleur qu’ils ont donnée à un développement alternatif. Ils sont devenus des pôles de rencontres et d’échanges culturels pour les réseaux éco-alternatifs.
Vivre dans ces lieux pendant quelques temps constitue tous les ans pour des millions d’individus une expérience exceptionnelle, et marque souvent une étape importante dans un parcours d’initiation aux éco-alternatives.
Bonjour,
Je découvre votre article avec intérêt. Votre travail a été réalisé en 2002. Où en sont ces alternatives aujourd’hui ? En vous remerciant. Céline Fourcade