Le projet ça serait d’autoconstruire un ou des bâtiments sur un terrain, quelque part dans le sud-est de la france (plutôt isere/drome/hautes-alpes...), pour y vivre à plusieurs.
Jusque là, rien d’original.
Autoconstruire :
A priori, en construisant par exemple en paille, c’est la façon la moins chère, aujourd’hui, d’obtenir un logement vraiment écologique et économique à l’usage.
D’autre part, ça permet au collectif des futurs habitants de se réunir autour d’une idée « fédératrice », et de se poser concrètement la question architecturale et fonctionnelle de la construction d’habitat collectif ex : définir les espaces communs et privés.
Collectif :
Outre qu’il nous paraît souvent absurde de vivre « tout seuls », surtout à la campagne (en zone rurale ) où l’habitat individuel est une « importation » moderne et coûteuse, nous pensons qu’il y a une vraie « plus value » possible de vie, de désir, dans un mode de vie qui inclut l’autre, à condition d’être prêt à expérimenter, à critiquer, améliorer.
Concrètement, il nous paraît logique de faire un/des bâtiments abritant plusieurs personnes/familles, à déterminer ensuite la part d’espaces et fonctionnalités communs (ex : petits appartemnts cuisine collective et/ou privée, grande salle commune, salle de bain olympique, salle internet...)
Nous espérons que tout ne sera pas fixé par avance : C’est également à l’auto-construction d’un collectif que nous voulons participer, comme expérience d’autogestion et de lien. C’est à partir des difficultés, du quotidien, des joies, de la compréhension, des rapports complexes, de l’amour, et par la discussion critique que nous voulons permettre, que des décisions, et des choix, pourront se faire. Nous souhaitons que le projet soit libre de devenir ce que nous en ferons dans une exigence de solidarité, d’équité, de reflexion critique et d’ouverture, de rapports non exclusifs. A partir de là, nous pensons que la vie collective sera un lieu de création, ne serait-ce que pour l’intérêt commun, et réciproquement. Pas de programme autarcique ou spirituel, ni d’idéal de vie en vue.
Ecologique :
Ici, c’est l’habitat collectif que nous considérons comme écologique, grâce à une mise en commun de ressources et une consommation partagée. Ex : chauffer une seule maison pour plusieurs personnes/familles.
Nous voudrions que ces « bénéfices », calculables, soient plutôt les conséquences d’un mode de vie joyeux que les objectifs religieux d’un bande d’ascètes. Ceci dit, nous ferons tout pour que les choix de constructions relèvent d’une écologie active ! Et critique !
Financement, Solidarite :
Si nous ne pouvons pas prédire la qualité de ce qui peut unir à long terme les habitants du lieu, nous souhaitons nous poser concrètement la question de la solidarité, c’est à dire de l’inégalité face aux moyens.
Pas de SCI-paradis pour cadres néo-ruraux. Nous voulons que des personnes sans ressources financières (notre cas) puissent faire partie du projet au même titre que des personnes qui travaillent ou ont des ressources. Il nous faudra donc en trouver les moyens. De ce point de vue il nous semble important qu’il n’y ait pas de propriétaire du lieu au sens commun mais que chacun soit locataire à prix coûtant.
Notre idée pour le moment est la suivante : une personne morale (ex:association) s’endette pour financer terrain et matériaux, les personnes qui n’ont pas de revenu et/ou du temps mettent en oeuvre les matériaux (travaillent sur le chantier), et gagnent par exemple des mois de loyer.
Ceux qui travaillent par ailleurs et/ou ont de l’argent, avancent leurs loyers à venir. Par la suite, il faudra verser un loyer à l’association pour permettre le remboursement des sommes empruntées et d’avoir une trésorerie collective.
Quelques remarques : pour nous il paraît évident que la débrouille à plus de valeur que le-pack-technologique-clefs-en-mains, les connaissances actuelles en construction terre-paille, les modes de vie simple-écolo (toilettes sèches, phytoépuration, bio-climatique...), la récup’ et la facilité à bricoler aujourd’hui permettent vraiment de construire à pas cher, surtout en mutualisant force, moyens, et besoins.
Pas cher, c’est la condition pour rendre le projet accessible (et marrant).
D’autre part, nous accepterons les « compromissions », par exemple don ou bail amphythéotique par une commune en manque d’habitants dynamiques (ça existe, exemple : eco-hameaux AES...), aides publiques (CAF ou HLM pourquoi pas ?), dons en tout genre. Enfin, en tant que locataire, le projet est ouvert en cours de route, et les départs se font sans notaires.
Pour l’instant :
On se contacte, on discute un brin, on fixe une rencontre dès qu’on est quelques-uns. On avance. Ce qu’il nous paraît important, c’est que le projet se construise à partir de notre rencontre, collectivement, le lieu venant après comme réponse à un besoin et non l’inverse. Nous ne sommes pas sur une affaire pour laquelle nous aurions besoin de co-financeurs (désolé d’insister).
Nous, c’est Fanny et Mourad, nous avons une enfant bientôt deux, vivons dans les hautes-alpes, avons vécus une expérience d’habitat collectif, persévérons.
Bonjour Je tombe sur votre proposition datant de ... 2007. Nous sommes des ami/Es à la recherche d’expériences d’habitats collectifs, afin de préparer le nôtre au mieux. Désirons échanger sur des retour d’expériences, et la présentation de votre projet colle pas mal avec le nôtre ! ... :-) Avez vous mener à terme votre projet ? Racontez nous ! Merci d’avance Florence