Loin de la récupération marchande d’un ethnicotourisme de la cabane, ce mouvement basé sur la décroissance consumériste et la solidarité planétaire exprime l’intelligence compensatoire et réparatrice d’un peuple modeste qui a compris qu’il n’avait plus rien à attendre des politiques clientélistes. Réponse auto-immune, régulatrice, à la démesure et à la démence économique, cet exode en légèreté démontre les capacités d’auto-organisation, d’ingéniosité, de rebondissement, de prise en charge de sa propre vie, loin des normes de l’opulence obligatoire, par des personnes considérées jusque là comme inutiles, subversives, improductives ou en échec social.
C’est ainsi que la yourte, née du désert des nomades, devient le symbole de l’émancipation radicale vers une alter-société, en contre-pied absolu à l’aberration outrancière du système productiviste.
En Cévennes, la DDE s’attaque aux yourtes, qui ont l’impertinence d’offrir un habitat familial à moindre coût, mais surtout d’échapper au permis de construire. Elle intente abusivement des procès en correctionnelle contre paysans et auto-constructeurs. Déboutée, la DDE fait alors pression sur les propriétaires pour provoquer des expulsions.
Ce harcèlement contraint à des installations sur des friches reculées, et à des viabilisations autonomes : récupération d’eau de pluie, toilettes sèches, phytoépuration, bioclimatisme et énergies renouvelables, qui complémentent naturellement une économie de subsistance fondée sur l’entraide, le défrichage, le jardinage, la botanique médicinale, la cueillette, la récupération et l’artisanat, le seul luxe étant l’ordinateur, indispensable lien entre le local et le global, et entre réseaux d’affiliation. Cette autonomie elle-même est attaquée sous des prétextes fallacieux d’insalubrité ou d’atteinte aux paysages !
Ainsi cet art de vivre simplement, décemment, sans massacrer son voisin, la nature et la planète, cette citoyenneté de sagesse et de contentement, en pleine expérimentation à l’abri du terrorisme médiatique, ne peut s’abstenir d’organiser sa défense contre les attaques des prédateurs.
Le Cantoyourte, lieu de vie expérimental social, écologique et culturel où des yourtes auto construites occupent un terrain non constructible, en zone industrielle à Bessèges, en Cévennes minières, a été racheté à l’insu des occupants autorisés par des marchands de biens qui, spéculant sur des profits financiers, attaquent en procès Sylvie, la militante fondatrice et animatrice vivant sur place.
Nous déclarons légitimes et prioritaires le travail et l’engagement des habitants et des usagers du site et par conséquent le droit d’usage et l’utilité sociale et écologique, dans une pédagogie de préservation et valorisation du lien social et de l’environnement naturel, contre toute exploitation usurière par la spéculation immobilière.
Nous souscrivons à l’acquisition légale et prioritaire de friches urbaines et rurales par les usagers, les citoyens, les associations, les travailleurs locaux, les communes et les collectivités publiques, afin de préserver sur le territoire national des espaces sociétaux coopératifs protégés de la marchandisation des besoins fondamentaux que sont l’habitat, l’agriculture vivrière et la culture. (projet « terrains de vie »)
Nous appelons à un large soutien au Cantoyourte !
Rassemblement de toutes les forces vives de la joie de vivre
le Vendredi 25 Juillet à 9 Heures au tribunal d’Alès !
Sylvie Barbe : cantoyourte@orange.fr
Ghislaine et Jean Noël Brossard : jano@williamb.org
Jean Paul Lambert : prosper.dis@wanadoo.fr
Christian Sunt : ecolib@free.fr
Rencontres 2008 de l’Habitat Choisi
Ces rencontres auront lieu en Cévennes, les 1, 2, 3, 4 août 2008, , à St Jean du Gard (30).
Pour plus de renseignements : Adresse exacte, programme...
contacts :
Clem 06 30 94 85 71 (Ariège)
Wilhem 06 73 98 77 27 (Cévennes)
Halem 06 18 94 75 16 (National)habitatchoisi@ml.free.fr
Cela me révolte que la DDE ose mettre son grain de sel dans ce mode de vie. on est dans une société ou tout doit être formater, si on déborde, un fonctionnaire tape sur les doigts. De profession en tant que magicien Gard, suit sensible à cela et ai participé plusieurs à des séjours sous yourtes. Lorsque je vois ou on en ait, c’est finis, je ne fais plus de spectacles de Noël pour l’administration. C’est mon action.