2020 : l’écohameau de Verfeil est bien lancé et continue à développer ses projet. La revue Passerelle Eco n°72 présente comment chacun des différents habitants a appréhendé les chantiers de construction, partiellement ou totalement en autoconstruction et avec chantiers participatifs.

L’habitat participatif, les écolieux, les écovillages et leur parcours de création : organisation, financement par l’emprunt participatif, juridique pour le foncier et pour les activités, étapes des (...)
Retour sur l’historique :
Ecohameau de Verfeil, début 2010 : le conseil municipal soutient activement le projet
Par une délibération du 21 janvier 2010, le conseil municipal accorde la dérogation nécessaire pour le permis d’aménager.
En effet, un des éléments que nous devons présenter avec notre permis d’aménager est une délibération du conseil municipal nous accordant une dérogation nous permettant de construire sur un terrain qui n’est pas sur une zone déjà urbanisée. En effet, la commune de Verfeil n’ayant pas de PLU, cette dérogation est nécessaire.
Cette délibération, qui liste les motivations du conseil municipal (augmentation de la population active, création d’activités nouvelles,...) pour cette dérogation, a été adoptée lors du dernier conseil municipal du 21 janvier 2010 ( 7 voix pour, 1 contre , 3 refus de vote).
Cette délibération est donc une étape importante du cheminement administratif de notre projet. Nous en profitons pour remercier toute l’équipe municipale pour son soutien indéfectible, et en particulier, M. le Maire, M. Daniel Durand.
Actualité début 2009 : le projet de Verfeil sur Seye est en bonne voie.
En raison d’une contrariété juridico-bancaire, François Plassard et l’association AES se sont retirés du projet. Les futurs habitants ont entièrement pris le projet en main, ainsi que la SARL et la SARL EHD (EcoHameau Développement) qui bénéficie du permis de lotir.
La revue Passerelle Eco n°32 détaille le projet de Verfeil et explore la notion d’accompagnement de projets d’habitat groupé.
A Verfeil sur Seye 7 parcelles sont prises, et 4 sont encore disponibles, à prix coûtant maintenant.
Les nouveaux contacts sont :
– EcoHameau de Verfeil sur Seye (Tarn et Garonne) Stephan tel 05 63 68 08 19 mail : benboulalune@hotmail.com
– un site a été créé et devrait s’etoffer dans les mois qui viennent : http://verfeil-eco.over-blog.org
Donner plus de sens à la vie rurale : la démarche éco-hameau
Quand le désir des maires ruraux d’accueillir de façon maîtrisée des nouveaux habitants pour maintenir une mixité sociale... rejoint le désir de citadins d’auto-construire leur maison sur les principes du développement durable et de faire de la campagne un choix de vie familiale et professionnel
L’exode urbain est une réalité Entre 1990 et 1999, 186 000 personnes de la ville, dont 72 000 du milieu urbain de Midi-Pyrénées, sont venus habiter l’espace à dominante rurale de la région et compenser ainsi positivement un solde démographique naturel négatif. L’accueil « maîtrisé » est la préoccupation des maires ruraux qui sont conscients qu’un apport d’habitants et de revenus extérieurs participe au maintien de la qualité des services (école, commerces, services publics) et parfois même au renouvellement de la vie relationnelle de proximité.
Résultat d’une enquête auprès de 502 de maires ruraux : « Pour les maires, ces nouveaux arrivants apportent non seulement de la vie (76 %) mais aussi des compétences et des cultures nouvelles (24 %) ».
L’auto-éco-construction, un atout pour le développement durable et équitable ?
A l’occasion des deux forums de Midi-Pyrénées sur l’économie solidaire de 2001 et 2002 (Diagora à Labège : 2 000 personnes, 140 stands), s’est constitué un réseau de 110 personnes, de toutes provenances socioprofessionnelles, désireuses d’échanger leurs pratiques et leur savoir sur l’auto-éco-construction. Et s’est constitué l’association AES, les auto-éco-constructeurs de l’économie solidaire.
Si le logement participe pour 46 % de la dette énergétique [1] et pour 26% de l’effet de serre (changement climatique), pourquoi ne pas considérer l’auto-éco-construction comme une des voies du développement équitable et durable ?
Parce qu’avec les 14 principes de la démarche haute qualité environnementale (HQE) proposé par l’Ademe, l’auto-construction de bâtiments neufs permet d’envisager les problèmes en amont (solaire passif, isolation, exposition, matériaux locaux...) avec moins de contraintes sur les temps de main d’œuvre (la main d’œuvre est le critère de rentabilité décisif pour les chaînes industrialisées du bâtiment).
En Bretagne, on dénombre 5 000 maisons auto construites par an, et la qualité environnementale et esthétique des maisons auto-construites (souvent en système Castor) n’est plus à démontrer. Danger : un phénomène qui s’accélère ces dernières années : la montée spéculative des prix sur le foncier constructible et le bâti, tant à la ville qu’à la campagne. Après la sélection par l’accès à un travail vient donc se rajouter la sélection par l’accès à un logement, qui touche doublement les jeunes générations. Les causes en sont bien connues : l’arrivée d’habitants plus fortunés du Nord de l’Europe, attirés par le soleil du Sud, le retour des retraités à la campagne, qui s’accélère avec le papy-boom, la concurrence entre logements touristiques et logements permanents, les effets indirects de la nouvelle politique agricole commune (PAC).
Des partenaires solides
Comment imaginer demain une campagne riche d’une diversité sociale et culturelle, si seuls des étrangers et des retraités peuvent y accéder pour renouveler leur population ?
Comment réaliser le rêve de sa vie : auto-construire sa maison, s’il faut, à plus d’une heure de Toulouse, acheter un terrain à 31 000 euros avant de pouvoir poser la première pierre et au final bénéficier d’une maison saine dans un environnement sain et convivial pour moins de 100000€ ?
En mettant autour d’une table des maires ruraux, des auto-constructeurs, l’Afpa (qui s’est retiré par la suite, faut de financements suffisants, notamment régionnaux), une société HLM, l’association AES propose la démarche suivante :
– concevoir des hameaux, lieux de vie permanents à la campagne, en accord avec le développement équitable (mixité sociale) et durable (écobilan), réalisés en grande partie par des auto-constructeurs engagés dans une formation-action(Afpa) tant technique que l’intégration au milieu d’accueil.
– la construction de tels hameaux se veut être une démarche (un processus vivant) construite avec les communes d’accueil, adaptée à la singularité de chaque contexte et non une procédure de plus, plaquée de l’extérieur, ou une opération « hors sol ».
Quels habitants pour les éco-hameaux ?
– Des jeunes ménages (attirés souvent par la possibilité de l’école communale pour leurs jeunes enfants) qui délocalisent leurs activités professionnelles. Ils sont nombreux dans le réseau AES. 60 % des nouveaux arrivants en milieu rural midi-pyrénéens ont moins de 40 ans.
– Des jeunes ménages ou entrepreneurs ruraux ayant des compétences pouvant s’intégrer dans le tissu économique local (rôle donné à un groupe d’accueil pour les définir) ou désirant, après l’auto-construction, approfondir leur formation et leurs compétences dans une filière artisanale de l’écobâtir. Si « les jeunes tournent le dos au métier du bâtiment », entendons-nous dire partout, le détour par l’auto-construction qui fait sens, peut y suppléer avec succès en diffusant de nouvelles pratiques et en suscitant de nouvelles vocations d’artisans.
– Des préretraités ou des retraités prêts à s’investir dans la vie associative locale, intéressés par la formation-action à l’auto-éco-construction et l’effet de démonstration de leur éco-hameau relié en réseau avec d’autres éco-hameaux. En effet, de la qualité des éco-hameaux et de leur recherche appliquée en réseau, peuvent naître des activités d’accueil, d’éducation à la nature, de promotion des énergies renouvelables et du développement soutenable, de culture et de loisirs, tout à fait intéressantes pour le milieu rural d’accueil et les exploitations agricoles liées directement ou indirectement à la démarche (fourniture de matériaux de construction comme la taille, d’énergie de biomasse, de services, de produits fermiers).
Redynamiser les campagnes
Si les zones d’activité ont été des outils pour attirer des emplois $G dans une société à dominante industrielle [2], pourquoi ne pas rêver que la démarche de développement durable et équitable des éco-hameaux puisse demain devenir un outil pour attirer des habitants et des projets dans une société devenue à dominante d’information et de services ? Notre démarche se veut prospective : anticiper les obstacles du futur (sociaux et écologiques) pour agir au présent.
L’initiateur : François Plassard.
Auteur de « La vie rurale : enjeu écologique et de société » (Ed. Yves Michel, 2003), agroéconomiste, ancien agent de développement territorial et membre du comité consultatif de l’économie solidaire, actuellement initiateur en tant que chômeur de la démarche éco-hameau qui a reçu les Prix régional Midi-Pyrénées et national de l’innovation Balise 2003 ( France initiative) sur le thème du développement durable.
Appel aux Maires
– Vous êtes un maire rural, vous désirez attirer de la vie et des porteurs de projets nouveaux dans votre commune ou communauté de communes, mais la rareté de l’habitat locatif et la spéculation sur les prix fonciers vous en empêche.
– Vous êtes un acteur économique désireux de délocaliser votre activité à la campagne, vous avez des compétences qui peuvent s’exprimer à la campagne...
– Vous êtes attiré par l’auto-construction de votre maison accompagnée d’une démarche collective de formation et d’entraide.
Une présentation de la démarche éco-hameau accompagnée d’une cassette vidéo qui la présente (émission FR3) peut être envoyée à tout maire qui en fait la demande.
Définition AES d’un eco hameau
« Un groupe de maisons (tout ou partie autoconstruites) avec un eco bilan exigeant (économie d’énergie et empreinte écologique) qui se donne des moyens mutualisés : entraide, formation, conseil... et des structures en commun ( constructions et espaces collectifs, gestion des ressources et des déchets) ».
Le Prix "Ma Petite Planète, Sarl", a été remis en 2003 à ce projet
Le Prix National Balise a été remis vendredi 19 décembre 2003 lors d’une manifestation festive à la Maison de la RATP. Cette année, les villes participantes proposaient des initiatives centrées sur le thème du développement durable...
Le jury, réuni sous la présidence de Bernard Brunhes (FIR), a décidé de récompenser pour le Prix National Balise l’initiative de François Plassard, "la démarche Eco-hameau", soutenue par la Balise de Toulouse. L’activité propose à des éco-constructeurs de l’économie solidaire de faciliter l’intégration des jeunes ménages en milieu rural... François Plassard a reçu un chèque de 3800 euros.
Les premiers écohameaux lancés !
Pour le premier éco-hameau, à 200 metres du beau village de Cazeneuve-Montaut (vue sur la chaîne des Pyrénées), commune rurale de 57 habitants, à dix minutes d’Aurignac où se trouvent tous les services, à une petite heure au sud de Toulouse.
D’autres écohameaux sont actuellement en cours de démarrage, et ont depuis ont acquis une vertaine autonomie vis à vis d’AES.
Juin 2006 : un nouvel écohameau démarre et cherche ses habitants
L’éco hameau de 10 maisons se monte dans les mois à venir, les terrains sont achetés et la démarche approuvée par les institutions.
Le prix de l’accession à la propriété s’approchera de la maison "borlo" terrain compris, c’est à dire 100000€.
Vous souhaitez faire acte de candidature, merci de rentrer en contact par message internet en vous présentant et en précisant si vous avez des projets professionnels susceptibles d’entrer en corrélation avec le lieu.
Mise à jour d’actualité au début de l’article...