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Lettre "Eau Vivante" de janvier 05

le 4 février 2005

Toilettes sèches : de la peur à l’émotion ésthétique...

De la nécessité des toilettes à litière ... et d’un changement de paradigme !

Cette réflexion de Gaetan sur la "communication" autour des toilettes sèches... a été initialement publiée dans la lettre de Eau Vivante. Communiquer autour des toilettes sèches, ça n’est pas toujours évident, même si c’est nécessaire !!

Gaëtan :

Une petite visite de maison et hop voilà les toilettes,
— mais qu’est ce que c’est ?
— une toilette sèche, on supprime l’eau, on met de la sciure, on fait du compost dans un petit coin de nature et puis voilà. Et ça ne sent pas !
— ah moi, je ne pourrais pas !

Voilà une situation à laquelle bien des personnes, qui ont mis en place des toilettes à litière biomaitrisée, ont du être confrontées. Nous sommes tous confrontés à cette difficulté culturelle et psychologique de positionnement vis à vis des proches. Il me semble que nous n’avons pas à nous justifier de nos choix de vie nous rapprochant du fonctionnement de la nature ; ni à cupabiliser de vouloir vivre ces expériences. La prise de conscience et la compréhension du monde, qui nous amène à faire ces choix, commence par une observation, une observation de la nature et de la racine de l’homme.

Mais d’où nous vient cette peur ?

Cette peur qui bloque tant de personnes à mettre en place cette technique, pourtant si simple. La peur de connaître d’où l’on vient, de prendre conscience de ses racines et de redonner à la terre ce dont elle a besoin. Cette fuite devant la simplicité naturelle que le progrès technologique a complexifié par son sursaut de machine-outil.

 Oui, mais je ne pourrais pas le redire, ce que tu vient de dire ! comment leur expliquer aux autres ?

 Une approche « universelle » peut être d’expliquer simplement notre approche sensible de la terre avec nos mots, notre histoire, nos observations, nos références et de laisser les mots couler. Un chemin différent se situe devant chaque interlocuteur et le débat s’enrichit à l’infini en fonction de la dynamique de la discussion. Restons souple, le faire sans le dire nous entraîne vers cette simplicité volontaire, écologique et quotidienne qui maintient le contact avec cette bonne vieille terre.

Ça y est, on va s’y mettre !

A chacun de laisser remonter les questions de fonctionnement qui lui sont propres dans son habitat. La gestion des déchets à évacuer vers l’extérieur semble plus relever d’une gestion collective suivant l’environnement naturel capable d’accueillir les restes de notre table. Cette série de questions pourra nous mettre le pied à l’étrier : quelle sera la fréquence de vidange ? qui va vider ? quel est le chemin à parcourir pour la vidange ? où se situe le tas de compost ? appovisionnement en sciure et stockage de sciure ? Combien de temps, combien d’argent ?... Autant de questions qui n’ont de réponses que dans leur propre contexte de vie.

Un enjeu ou un nouveau jeu semble s’orienter dans la démystification de la vidange de la toilette sèche. Personnellement, j’y prends du plaisir car c’est pour moi l’occassion d’aller faire un petit tour dehors, cela m’aère l’esprit et me renforce dans ma cohérence écologique. J’y prends du plaisir aussi par le débrayage économique que cela entraîne et sa relocalisation. Et tout cela sans un investissement déroutant les comptes en banque, mais juste une autre orientation de la vie quotidienne. Et si on s’occupait de la terre !

Le compostage & les artisans de la terre.

Les déchets organiques sont une source d’énergie collective. Cette notion de collectivité dépasse largement l’humain qui vit en société elle engloble tous les êtres vivant sur cette planète... Blue ! C’est une source d’énergie comme une autre et une source insoupçonnable. Malheureusement, nous avons une vision rabaissante des déchets organiques. Or, c’est de la nourriture pour d’autres êtres vivants.

Le sol, la terre, c’est un peu un stock vivant, un potentiel de nourriture, de bois, d’abris naturels, un potentiel de beauté vivant ; et tout cela est possible par tout ce qu’on ne voit pas.

On mange de la vie et on redonne de la vie à la vie, la boucle est ainsi bouclée et nous maintenons un paysage vivant vitalisant la fertilité de nos sols. L’Homme fait alors un pas sur le côté pour retrouver sa place dans la nature et lui donne ce qu’il a de meilleur : de la présence.

L’hygiène & la sécurité

Je me méfie des conclusions scientifiques, suivi d’analyse en tout genre. Elles ont leurs places et leurs compétences dans la société dans laquelle nous vivons, mais pour moi la science du vivant ne peut se déconnecter du caractère global environne-mental ; elle perd alors de son charme. Une observation simple de la nature avec des yeux d’enfant nous permet d’affûter nos sens et nos sentiments envers elle. En observant l’eau et la nature de ses dynamiques, nous pouvons implanter des tas de compost d’une manière optimum. Là où ils nécessiteront peu ou le moins de transport après transformation pour son utilisation. La forêt ou la haie est le meilleur endroit pour activer cette utilisation. La dynamique de la matière organique, grâce à l’eau et le vent, se chargera de sa répartition dans son environnement le plus proche. Et des végétaux mourront par toutes sortes de taille naturelle dont l’homme est aussi acteur, ainsi les éléments auront repris leur place. Les déchets qui fermentent ce n’est pas sale, c’est vivant ! Un sol est vivant et dynamique s’il reste dans son fonctionnement naturel, c’est à dire avec une accumulation de végétaux sur le dessus, avec une litière.

Le maintien de l’esthétique et de l’éthique naturelle dans la réalisation de nos aires de compostage est le garant d’une tolérance au yeux des non-initiés, le garant d’une compréhension de cette technique noble et utile. Joindre l’utile à l’agréable est pour moi une source de bonheur.

Notre relation envers un environnement hydrique, plein d’eau !

Au constat de l’alarme environnementale planètaire, il semble compréhensible d’aller vers une intégration ou une réintégration des cycles de la nature et de la vie. Une technique de réparation ne peut concurrencer une technique de prévention de la pollution. Aucune technologie d’assainissement, ne peut remplacer le processus biologique naturel en contact avec les éléments dynamiques de son environnement. Replacer un système qui gère l’eau d’une manière adaptée à la nature de son écoulement me semble le plus cohérent.

La place de l’eau sur la planète est primordiale de par son rôle de vitalisation de la matière et par le transport de son information spécifique, mais aussi de par son rôle de drainage, d’évacuation. Il semble évident de ne pas charger cet élément en polluant, éviter de surcharger son fonctionnement.

L’image d’une eau qui circule librement, s’inscrit dans mon imaginaire en lui souhaitant bon voyage à chaque instant. Je lui porte une attention particulière en terme de temps et une intention amoureuse en terme d’échange vitalisant.

Prendre ses deux mains pour demain...

La gestion collective des déchets organiques est un chantier de demain ! L’imagination d’outils de collectes, le transport des matières en dehors de l’habitat, la mise en tas de compost, les zones de compostage par quartier, l’équipement des habitations. Comment les outils pédagogiques de deux-mains vont-ils naître pour que chaque enfant participe à cette prise de conscience, à nous de les inventer vers des équipements adaptés à leur échelle.

Autant de partage à venir.

Cela me transporte vers le bien-être de vous livrer mes motivations profondes et l’on peut encore partager, échanger à l’infini cette nouvelle mise en place. Mes peurs s’éloignent alors et l’horizon s’éclaircit pour laisser place à un énergétisant coucher de soleil.


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3 messages

  • L’EAU BIEN SOCIAL OU BIEN MARCHAND ? Le cas de la Bolivie

    Le 11 mars 2005, par JLuc (Passerelle Eco)

    Avec la participation de M. Omar FERNANDEZ Dirigeant de la « Coordination de l’Eau » à Cochabamba BOLIVIE

    Lundi 14 Mars 2005 à 18 hrs au CNEARC Amphithéàtre René Dumont 1101 Av. Agropolis (à coté de Agropolis Museum) Montpellier

    Sur la planète, environ 1.4 milliard de personnes sont privées d’eau potable, alors que d’autres la gaspillent sans retenue. 3 millions d’hommes meurent chaque année par manque d’eau potable, les enfants étant les plus touchés (chaque jour, ce sont 6 000 enfants qui meurent pour avoir bu de l’eau polluée). Rien qu’en 2002, 7 millions de personnes sont décédées suite à des pénuries d’eau. 50% des fleuves de la planète sont touchés par une baisse du niveau d’eau ou par la pollution. L’agriculture intensive conduit à une consommation incontrôlée et à une pollution sans précédent.

    Par ailleurs, même si 95 % des services de l’eau et d’assainissement sur la planète demeurent régis par les pouvoirs publics, se développe une tendance à la privatisation de ce service. Parmi les 4 leaders mondiaux de l’eau, 3 sont français :

    · Veolia, ex-vivendi, avatar de la Générale des eaux, née en 1853 · Ondeo, filiale de Suez-Lyonnaise, créée en 1880 · Saur, propriété du groupe Bouygues jusqu’en novembre 2004 puis revendu au fonds d’investissement Paribas Affaires Industrielles (PAI).

    Au point que l’on a pu parler du modèle français de gestion de l’eau. A elles 3, elles contrôlent 40 % du marché mondial de l’eau confié au privé et ce dans plus de 100 pays différents.

    Sous l’impulsion des Institutions Financières Internationales et en particulier de la Banque Mondiale, un modèle de privatisation et gestion marchandes de l’eau s’est développé un peu partout sur la planète. La Bolivie n’a pas été à l’écart de cette tendance. Dans ce pays, en 1999 sera promulguée une loi sur l’eau qui ouvre à la possibilité de privatisation sous forme de concession pour succéder à une gestion municipale jugée peu rentable. Durant cette même année, un contrat sera signé entre le gouvernement bolivien et la multinationale US Bechtel. Il s’agira de gérer l’eau dans la ville de Cochabamba. Après la signature de ce contrat, la première mesure prise sera le relèvement des tarifs qui pourra atteindre jusqu’à +300 % sans investissements initiaux programmés. La réaction populaire sera immédiate. Au mois d’avril 2000, de graves affrontements se produisent en plein centre-ville au point que l’on parlera de guerre de l’eau. Devant la violence de la réaction populaire, la multinationale est obligée de se retirer du pays. Aujourd’hui, la gestion de l’eau de Cochabamba est sous la responsabilité d’organisations populaires. Mais la situation reste critique. Plus récemment, en janvier 2005, à La Paz et El Alto (ville qui surplombe la capitale), de nouveaux incidents se sont produits autour de la question de l’eau. Là aussi, la population exige le départ de la multinationale française Suez Lyonnaise des Eaux. Après une grève générale de 3 jours et de violents affrontements, les intérêts français ont du quitter le pays. La raison fondamentale de cette vive réaction populaire s’explique aussi par l’augmentation du niveau des tarifs pouvant atteindre jusqu’à +600%.

    Ces exemples nous démontrent que des modèles de gestion fondés sur la privatisation et sur des logiques principalement centrées sur la recherche du profit ne sont pas adaptés aux conditions financières et sociales des populations à faibles ressources. Au niveau mondial ce modèle de gestion est en train de provoquer des ruptures et des situations insoutenables pour les populations locales. Au point que l’on peut affirmer que la gestion de l’eau sera sûrement l’un des problèmes majeurs de ce siècle.

    Face à cette remise en question de la gestion mutualisée de l’eau et aux problèmes économiques, politiques et sociaux que cela soulève, il nous semble pertinent de nous poser les questions suivantes :

     1. L’eau est-elle une marchandise comme les autres ?
     2. Comment répartir plus harmonieusement les ressources en eau ?
     3. N’est-ce pas un changement de consommation et de pratiques productives qui s’impose dans les pays développés ?

    Nous chercherons à répondre à ces questions et à bien d’autres encore au cours de la rencontre avec Omar Fernandez dirigeant de la « Coordinadora del Agua » de Cochabamba.

    • vidanger soi même sa voiture

      Le 11 août 2011, par X

      Merci pour cet article

      • vidanger soi même sa voiture

        Le 11 août 2011, par X

        Merci pour la série d’article parus dans la revue Passerelle Eco, qui m’ont permis de construire une phytoépuration écologique et très esthétique dans notre jardin.

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