Définition d’un écovillage
Forme abrégée de l’expression "village écologique", les écovillages forment à l’heure actuelle un réseau mondial de communautés et d’individus partageant les mêmes idéaux et une même vision globale de l’environnement. « Dans son essence, le terme écovillage signifie une communauté pouvant regrouper jusqu’à plusieurs centaines de personnes répondant aux besoins matériels, économiques, sociaux, émotionnels, culturels et spirituels de ses habitants, tout en étant en harmonie avec son environnement naturel [1]. »
Au cours des dernières années, plus de 800 000 Australiens ont quitté les grands centres urbains pour échapper au crime, violence et pollution [2].
Dans ces communautés, les gens développent un profond sens d’appartenance au groupe. Les groupes sont assez petits pour que chacun puisse se sentir apprécié, vu et entendu. Les gens sont donc capables de participer à la prise de décisions qui affecte leur vie et celle de la communauté de façon transparente [3]. Une des caractéristiques des écovillages est que les membres essaient d’avoir une haute qualité de vie sans prendre de la Terre plus qu’ils ne peuvent lui redonner. Ils tentent alors d’intégrer un environnement incluant un support social et un mode de vie a faible impact. Pour atteindre ces buts, les écovillages se construisent sur différentes variations de la combinaison des trois dimensions : communautaire, écologique et spirituelle [4].

Passerelle Eco n°72 : Créer un Écolieu ou un Habitat Participatif
L’habitat participatif, les écolieux, les écovillages et leur parcours de création : organisation, financement par l’emprunt participatif, juridique pour le foncier et pour les activités, étapes des (...)La dimension communautaire signifie :
- Reconnaître et communiquer avec les autres
- Partager les ressources communes et apporter une aide commune.
- Mettre l’accent sur les pratiques de santé holistiques et préventives.
- Apporter un travail significatif et soutenu à tous les membres.
- Intégrer les groupes marginaux.
- Promouvoir une éducation continuelle.
- Encourager l’unité par le respect des différences.
- Nourrir l’expression culturelle.
La dimension écologie signifie :
- Faire pousser le plus d’aliments possible à l’intérieur de la biorégion.
- Soutenir la production d’aliment biologique à ces endroits.
- Construire des maisons à partir des matériaux localement adapté.
- Utiliser des systèmes intégrés d’énergie renouvelable.
- Protéger la biodiversité.
- Encourager les principes du commerce écologique
- Évaluer le cycle de vie de tous les produits utilisés dans le village à partir d’un point de vue social, spirituel et écologique.
- Préserver les sols, l’eau et l’air propre par la gestion adéquate de l’énergie et des résidus.
- Protéger la nature et sauvegarder les aires sauvages.
Il existe plusieurs formes d’écovillages : les communautés intentionnelles, les communautés en cohabitation, les Kibboutz, les villages africains et les quartiers urbains. Aucun ne peut encore prétendre remplir tous les critères d’un écovillage, mais plusieurs aspirent à cela. Plus de 150 communautés se déclarent officiellement écovillages et sont inscrites au Réseau Global des Écovillages [5].
Applications pratiques : Crystal Waters
Situé dans le sud-est de l’état de Queensland en Australie, Crystal Waters est le premier village de permaculture intentionnelle. L’objectif de ce projet était d’intégrer et de mettre en pratique tous les aspects de la permaculture à leur mode de vie. Aménagé sur un terrain de 640 acres (259 ha), 170 personnes vivent là. Avec les visiteurs, environ 200 personnes s’y trouvent en tout temps.
Historique
Avant sa fondation, en 1987, les 640 acres de terre avaient été intensivement travaillées et plusieurs des crêtes étaient sans arbres. Les terres étaient en mauvaise condition et produisaient peu. Cette région typiquement agricole souffrait du non-emploi causé par le déclin des industries traditionnelles (du bois et laitière), et la population quittait pour la ville [6]. Le projet fut d’abord financé par des gens souhaitant vivre là. Aucun argent ne fut emprunté. En fait, le terrain a été acheté d’une façon peu conventionnelle. Les propriétaires précédents acceptèrent un paiement sous forme de 10 lots, dont 3 furent donnés aux designers pour les payer. Lorsque 42 dépôts de 8500 $ furent collectés, on a pu commencer les infrastructures.
Crystal Waters fonctionne sous forme de lots. Chacun des résidents est propriétaire indépendant de son terrain. Il y construit sa maison et y cultive son jardin. Ces 83 lots sont arrangés en groupes pour encourager l’interaction entre le voisinage, la coopération et le sens d’appartenance. Lorsqu’il sera terminé, Crystal Waters pourra accueillir jusqu’à 300 personnes sur 83 lots résidentiels, incluant une vaste diversité de services, d’agriculture, de petites industries, d’éducation et autres activités. La littérature soutient justement qu’une communauté de 300 personnes est une taille appropriée et permet d’être économiquement stable.
bonjour ; depuis le temps qu’on en parle , je voulais savoir si ça éxiste en France . éssayer de définir dés le départ des régles et des " il faut faire " et " il ne faut pas " ; ça complique les choses , que personne n’adhère . certains aiment les animaux , d’autres pas . certains sont végétariens , d’autres pas . certains veulent le mélange des générations , d’autres ne supportent pas les enfants . comment faire ? a bientot