Droit au Logement
Présentation de l’association Droit Au Logement, créée en 1990 par des familles mal-logées, sans-logis et des militants associatifs. Son slogan : « Un toit, c’est un droit ». Ses objectifs :
– Unir et organiser les familles et individus mal-logés ou sans-logis,
– Exiger l’arrêt des expulsions sans relogement,
– Exiger le relogement décent et adapté de toute famille et personne mal-logée ou sans-logis,
– Exiger l’application de la loi de réquisition sur les immeubles et logements vacants appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’état, à des banques, des compagnies d’assurance, des gros propriétaires, etc.
Souvent, ces logements vacants sont des biens purement spéculatifs. Le mode d’action du D.A.L. est l’occupation de tels logements par des familles mal ou non logées. Les familles prennent contact avec eux ; des informateurs leur indiquent les logements vacants ; le D.A.L. y entre de force et installe les familles. Ce sont souvent des familles qui avaient déjà déposé des demandes de logements sociaux, sans réponse depuis des années. L’occupation de logements vacants permet de faire accélérer les démarches : leur situation est soit régularisée sur place si le logement appartient à une commune, soit un relogement leur est proposé si celui-ci appartient à un privé.
La réquisition de logements vacants est légale : les mairies doivent théoriquement réquisitionner le logement et obliger les propriétaires à faire des baux de location.
Le D.A.L. ne reçoit aucune subvention et ne le souhaite pas. Il fonctionne sur des dons et cotisations, notamment des dons d’œuvres d’art offertes par des artistes et vendues aux enchères pour le D.A.L.
Le D.A.L. est un mouvement non-violent et chaque année, des formations à l’occupation et à la résistance non-violentes aux forces de l’ordre sont proposées aux familles.
Baluet
Marc évoque l’historique de Baluet qui a d’abord été occupé illégalement pendant vingt ans. Le lieu appartenait à deux familles très divisées.
En 2004, la SCI Baluet a pu racheter une première partie. En 2007, l’indivision restante a été mise aux enchères. Le prix est monté très haut et Baluet a pu gagner les enchères grâce au soutien de voisins, d’amis, sous forme de dons ou de prêts.
Pendant quatre ans, suite à une décision de justice, l’association a du payer une amende par mois d’occupation jusqu’à la mise aux enchères finale.
Depuis début 2008, l’association a obtenu le statut d’exploitante agricole pour avoir des facilités au niveau des constructions.
18 permanents vivent aujourd’hui sur le lieu.
Bravo pour ce que vous faites.Dommage qu’ici à la reunion il n’y a pas la même chose Solidairement