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Ecovillages : inspirations, modes de création, développement et problématiques

le 3 avril 2008

DOSSIERS

Rencontres du Réseau Ecovillage Italien

L’écologie et la solidarité au coeur de la vie...

Fin Juillet, environ 130 personnes se sont réunies pour la 9eme réunion annuelle du réseau italien des ecovillages (le RIVE).

Cette rencontre fut consacrée en partie à l’écoute des expériences de ceux qui vivent déjà en eco-village, et en partie au dialogue entre membres et non-membres.

C’était en 2005... L’article qui suit présente la réunion du réseau Italien. Les noms des personnes et des lieux changent, mais certaines problématiques abordées sont voisines de que celles qu’on rencontre en France… encore aujourd’hui.

Le compte rendu qui suit est un extrait du dossier consacré aux écovillages paru dans la revue Passerelle Eco n°20

Le RIVE regroupe aujourd’hui une vingtaine d’écovillages membres, présentant une grande diversité : les Elfi ou Basilico qui ont décidé vivent en quasi-autarcie dans les collines toscanes, Torri Superiore qui reconstruit un village abandonné et vit de l’ eco-tourisme et de l’eco-pedagogie, ou encore certaines communautés qui mettent l’accent sur une recherche spirituelle comme les Cavalieri del Sole.

Création et développement d’un écovillage

Selon Giuseppe, vieux sage des Cavalieri del Sole, il n’y a pas de recette ni de méthode unique pour lancer un eco-village ; L’important est d’aller de l’avant et tenir le cap, même en cas de tempête, et pour cela, il est nécessaire d’avoir 1) un projet en commun et 2) de l’humilité, fruit d’un travail sur soi au quotidien.

Bien souvent, souligne toutefois Paolo, on idéalise la vie en eco-communauté. Or, " c’est loin d’être un paradis ! Mieux vaut se préparer a cela pour ne pas tomber de trop haut et en être dégoûté ". Qu’est-ce qui fait avancer un projet de vie en eco-communauté ? Il n’y a pas une seule réponse ou méthode. Antonio (Basilico), promoteur de l’agriculture synergétique en Italie, explique que "le faire ensemble est plus important pour faire avancer le groupe que d’élaborer conceptuellement des projets ensemble. Il faut être confronté à la réalité pour apprendre."

Capital de départ

A la question de savoir si un capital économique de départ est nécessaire pour lancer un eco-village, la réponse qui vient de Luigi (Forteto) est "Pas spécialement ! Evidemment ça peut aider, mais en ce qui nous concerne, nous avons commencé à l’âge de 20 ans sans un sous en poche. Aujourd’hui, ça marche et nous avons même une fondation pour lancer des projets sociaux. (…) Ce qui a compté pour nous, c’est de travailler sans compter ses heures, jusqu’à 12 à 14h de travail par jour…".

L’avantage, ajoute-Paolo, c’est que le soir venu, " on est heureux de sa fatigue ".

Mais, si le travail est une clé du succès, elle n’est pas la seule. pour Luigi : "il faut raviver quotidiennement notre volonté d’aller de l’avant en groupe et pas seul. La communauté, c’est dur, mais c’est tellement gratifiant, comme une bouteille de vin qui mature avec le temps qui passe ". Antonio complète : " Ce qui importe n’est pas tant le capital économique mais le groupe, et l’énergie qui s’en dégage ". Pour pérenniser les expériences, des dons ou les prêts des banques sont souvent nécessaire : "Des amis ont lancé des projets sans posséder leurs terres. Vingt ans après de gros et laborieux travaux, ils se sont simplement fait jeter dehors. Dur !".

Les jeunes

Qu’on le veuille ou non, les adultes ont un rapport de voisinage fréquent avec tous les enfants de l’écovillage, comme dans un groupe d’amis qui habiteraient tous les uns voisins des autres. C’est ainsi qu’en écovillage, "on est tous un peu parents, même sans enfant". De ce fait, d’une part chacun a une responsabilité dont il doit être conscient, et d’autrepart, chaque parent doit accepter que d’autres adultes aient une influence quotidienne sur ses enfants.

Evidemment, un groupe peut s’organiser pour tirer le plus de résultats positifs possibles de cette situation : l’écovillage offre de multiples ressources pour une éducation diversifiée. En général, les adolescents qui vivent ou gravitent autour des communautés lui apportent énormément, ajoute Antonio. Et la réciproque est vraie, ainsi que l’un d’entre eux le soulignait : "En un an dans une communauté, j’ai appris des choses beaucoup plus concrètes que durant les 20 premières années de mon existence". Comme le dit Eugen de Utopiaggia, il n’est pas rare que "les jeunes partent de la communauté. Les personnes plus âgées qui restent se demandent alors ce qu’il adviendra de leur projet à l’avenir". La participation durable des plus jeunes est un enjeu crucial pour le renouvellement et l’avenir du lieu.

Paolo, fils d’un des fondateurs de Bagnaia, est lui même parti de l’écovillage pour chercher sa voie. D’après lui, les parents devraient aider leurs enfants a sortir de la communauté. " Plus ils les enverront loin, plus ils reviendront motivés, plus tard, de leur propre initiative". Aujourd’hui Paolo et 3 autres ’ex-enfants’ reviennent à la communauté créée il y a 30 ans par leurs parents.

Prise de décision

Dans quelle mesure est-on prêt et désireux d’accepter des décisions collectives qui ne nous conviennent pas en tant qu’individu ?

Cette question est à la base de la vie en société… et elle se pose avec d’autant plus d’acuité dans chaque écovillage, que chacun y a beaucoup plus la parole que dans notre société globale, et d’emprise possible sur l’environnement commun. Si vivre seul permet d’être maître de notre espace et de notre temps privé, vivre en groupe implique un changement dans la liberté de choisir. Certaines nouvelles possibilités sont offertes, mais d’autres disparaissent.

Pour éviter les frustrations et multiplier les satisfactions, la plupart des éco-communautés italiennes favorisent la méthode du consensus. Durant des réunions, dont la fréquence est variable selon les groupes, les membres échangent leur avis et prennent les décisions non pas par vote majoritaire mais au consensus. L’idée est que "chacun détient un morceau de la vérité". Un modérateur, lui-même membre de la communauté, fait en sorte que chaque membre puisse exprimer sa position et manifester s’il accepte, s’abstient ou refuse une idée. A la différence de la prise de décision par la majorité, où l’avis de la minorité est complètement ignoré, il est possible à un seul membre de bloquer un projet par son véto. Toutefois, il doit pour cela démontrer que ce projet pourrait, à terme, mettre certains aspects fondamentaux de la communauté en danger (Pour une présentation détaillée de la méthode du consensus voir Passerelle Eco n°9).

Mixité ville - campagne

Le concept d’eco-village est élastique et il permet à plus de personnes de faire partie d’une communauté sans y participer a 100%. Comme le dit Mimmo Tringale, directeur de la revue AAM Terra Nuova et organisateur du RIVE, "aujourd’hui, il serait utile de créer des écovillages qui mettent l’accent sur le projet commun, plus que sur l’espace commun.

Un écovillage pourrait être composé d’une ferme ici, de deux trois appartements en ville par là, d’un quartier urbain, etc. Les membres de l’écovillage continueraient de partager temps et espace, mais pas de façon continue".

Plusieurs personnes ont notamment mentionné le fait qu’en raison de leur travail, elles ne peuvent pas quitter la ville. Des eco-quartiers pourraient ainsi aider de nombreuses personnes qui hésitent encore à faire le premier pas.

Conclusion

Il serait intéressant que ces rencontres consacrent plus de temps au ’vivre directement l’eco-village’, le temps de ce week-end, au travers de la pratique du consensus et du faire ensemble (cuisiner, servir, laver, et organiser les tâches diverses). Ce pourrait être un moyen de diminuer les frais de participation, de manière à permettre la participation des chômeurs, précaires et étudiants, qui ont un intérêt direct à vivre en communauté.

En tous cas, les écovillages existants regorgent d’un potentiel incroyable d’expériences fort utiles pour ne pas reproduire certaines erreurs et pour aider les nouveaux venus à lancer leur projet.

Ce compte rendu est un extrait du dossier consacré aux écovillages paru dans la revue Passerelle Eco n°20


2 votes

1 message

  • Rencontres du Réseau Ecovillage Italien

    Le 21 avril 2008, par Emile Mas

    Au sujet des jeunes qui sont toujours tentés , à l’adolescence, d’aller "voir ailleurs", je suggère que : a) dans chaque écovillage plusieurs personnes se préparent à recevoir "en stage" de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, des jeunes venus d’autres régions, d’autres pays ... Cela permettra aux jeunes des différents écovillages, de vivre d’autres expériences,d e comparer avec leur vécu , afin de décider de leur avenir, en étant bien mieux informés . b) dans chaque écovillage, plusieurs personnes (au moins 2 ou 3) apprennent la langue internationale (qui est l’espéranto, l’anglais étant une langue nationale que les multinationales cherchent à nous imposer ...), qui s’apprend gratuitemetn (par ex sur internet : http://fr.lernu.net/ en 10 fois moins de temps que pour n’importe quelle autre langue. De plus, de nombreux espérantistes hébergent les personnes parlant la langue, énorme avantage lorsque l’on veut voyager "équitablement " et "économiquement", en découvrant en plus la vie réelle des habitants de tous milieux ...ce qui est impossible par les moyens "classiques" de voyage, sauf parfois si ’l’on maitrise bien la langue du pays visité . 3) chaque jeune , vers l’âge de 9-10ans soit initié à l’espéranto (une heure par semaine suffira pendant une année..pour apprendre les bases -16 règles sans exceptions ..- puis chaque jeune approfondira dans les domaines de son choix ..à son ryhtme ..) , ce qui facilitera ensuite l’apprentissage d’autres langues (y compris l’anglais ..) 4) grâce à une connaissance minimum de la langue internationale, inciter les jeunes des écovillages des différents pays,, à correspondre (par internet, c’est gratuit !!) , puis lors des congés, de se rencontrer... Cela fortifiera leur sentiment d’appartenir à un groupe de privilégiés ... et donc renforcera leur désir de continuer , voire de développer les écovillages . J’ai ..75ans, ai instruit nos 3 enfants à la maison, ai essayé à plusieurs reprises de participer à la vie d’écovillages... Lorsqu’on a consacré presque toute son énergie à de telles actions, il est très très pénible de constater que, par suite d’imprévoyances, d’isolement aussi, nos enfants, hélas, ont choisi la voie du "système" ... C’est pourquoi, après de nombreux dialogues, je fais ces propositions . Apprécierai de lire vos commentaires.. Bien cordialement Emile Mas <espergala@wanadoo.fr>

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