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le 28 mars 2006

Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

Jean Charles présentait son entrée en nomadisme dans le n°12 de Passerelle Eco.

Voici un 1er bilan et le partage de quelques unes de ses expériences.

Cet article a été publié à l’origine dans la revue Passerelle Eco n°15.

Salut à tous ! Voilà un an que l’âne Galopin accompagne mes pas et tout ce qui leur a donné sens et vie au travers des saisons. Un an de rencontre et de découverte autour d’une aspiration commune : le partage d’une manière de vivre se développant autour de la vie, dans le respect et la conscience de celle-ci. Je m’étais lancé dans ce voyage avec l’objectif principal, d’apprendre des savoir-faire nécessaires à une autonomie de subsistance pour qu’il puisse en découler une diminution maximale de mon emploi d’argents et d’actes dommageables au bon fonctionnement de l’équilibre naturel. Cet objectif se poursuit encore aujourd’hui et, face à des faits concrets, s’est diversifié sur des sujets de réflexions comme la quasi impossibilité de bénéficier d’un accès à la terre et à l’autoconstruction gratuitement, ou encore sur le fonctionnement et les rapports humains au sein d’un collectif.

Durant cette année, il y eu beaucoup de visites, des contacts humains fertiles, de beaux moments d’intimité avec la nature et surtout, cinq haltes de un à trois mois qui ont donnés la richesse pratique du voyage.

Mes étapes Je ne saurais expliquer ce qui me fait rester dans un lieu si ce n’est le sentiment d’y être bien. Une arrivée est parfois le fruit d’une rencontre spontanée : se faire offrir un verre au détour d’un chemin peut se transformer en une pause de plusieurs semaines ; ou prémédité : il y eût des adresses glanées dans passerelle-éco et comme un lieu en connaît d’autres, il se forme tout un réseau informel. J’arrive souvent à l’improviste mais jamais avec l’idée de rester ou pas. Dans chacun de ces lieux, il y eu toujours une place pour Galopin. Ce dernier et l’explication du voyage, permet un premier sujet de discussion qui peut rebondir jusqu’à un coup de main au jardin et l’on se retrouve à partager un autre mode de vie, à filer la laine dans une cabane en terre, à expérimenter la construction de toit de chaume, d’un four à pain, à lancer Galopin dans un chantier de débardage...

Et petit à petit, en engrangeant tout ce qui est appris, j’essaye de construire des bases plus solide au développement d’une écologie pratique. Certainement que mon premier défi de sédentaire, le moment venu, sera la construction d’un habitat qui émergera des matériaux pris autour de son édification et qui pourra se restituer intégralement à la terre tout en la nourrissant lorsqu’il sera trop vieux. Finances et subsistance Pour financer ce voyage, je me suis lancé dans un petit artisanat léger, peu encombrant et nécessitant presque pas de matériel : la fabrication de papier fait à part égale de récup de papier et de fibres végétales issu du... crottin de Galopin ! Mon budget mensuel, sauf frais exceptionnel (ferrures, changement de matériels) est d’une centaine d’euro consacrés quasi intégralement à la nourriture.

Et puis, il y a des gens de toutes sortes, intrigués par un âne qui passe, prêts à offrir un repas et ça fait du bien quand il y a des moments où l’on ne sait pas trop où l’on va, qu’il y à trop de pluie ou de froid, que l’on vient de quitter de chouettes personnes ou qu’on a pas trop envie d’être seul.

Je m’amuse aussi à faire des cueillettes : au mois de septembre dernier, la majorité de la nourriture était cueillie le long du chemin. Cela ne permet pas toujours un avancement rapide mais qu’importe, quel régal ! Avec Galopin et la planète Pour Galopin aussi le déplacement d’un lieu à un autre est le temps d’une véritable promenade gastronomique : de nouvelles herbes à chaque pause avec l’embarras du choix.

En voyage, s’installe entre l’homme et son compagnon de route une complicité permanente basée sur la confiance mutuelle. L’âne ne porte pas seulement les bagages, il favorise les rencontres, place les gens en confiance, émerveille des enfants, partage sa manière de voir les choses, d’appréhender le monde. Il offre tout simplement sa présence, et par sa sérénité, son bon sens, sa façon d’être en général, s’intègre parfaitement dans ce que le nomadisme offre de plus beau tout en l’embellissant d’une relation constante avec la nature : on y devient plus perméable. . . S’intéresser au mouvement de la lune, à celui du vent ou du soleil devient un réflexe banal qui façonnent nos lien avec elle.

Le soir, quand le campement est en place, que le repas cuit sur le feu, que l’âne se régale à volonté de l’herbe autour de lui, je me plais à m’imaginer qu’avant d’être là, Galopin et moi, avons certainement été des bouts d’arbres, de vent, de terre, que nous avons toujours besoin d’eux pour être là maintenant et que se sera pareil demain.

Alors je comprend un peu plus pourquoi il est important pour moi de laisser vivre les arbres, le vent et la terre et pour un temps encore, poursuivre ce voyage.

Cet article a été publié à l’origine dans la revue Passerelle Eco n°15. Il fait suite à l’article "Sur la route avec Galopin, un âne", paru dans Passerelle Eco n°12, et désormais également sur ce site : voir "Sur la route avec Galopin, un âne"


8 votes

10 messages

  • Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

    Le 23 avril 2008, par Catherine lewko

    Bonsoir Jean-Charles,

    Ce texte, tu l’écrivis en mars 2006, soit il y a 2 ans ... du temps a passé depuis... où en es-tu aujourd’hui ?

    pourrais-tu nous raconter les divers éco-lieux que tu as croisés, rencontrés & ce que tu y as vécu, ce que tu en penses ... même si chacun a un ressenti différent ... pour nous faire une idée, nous autres qui sommes désireux de quitter cette vie dite "normale" pour vivre autrement de façon + communautaire, +humaine ... quels sont les problèmes majeurs les + fréquents ? alimentation ? survie ? culturel ? opinions ? rapports humains ? rotation des tâches ? individualisme ? ou à chaque fois c’est un univers tellement différent ... ?

    Merci de ta réponse, même si ton article fut écrit il y a déjà 2 ans & que tes intérêts se portent peut-être sur tout autre chose ...

    Catherine

  • Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

    Le 15 juillet 2007, par elyz

    bonjour jean-charles, une simple question:ou étes vous maintenant,galopin et toi,toujours en itinérance sur les chemins d’ici et d’ailleurs ou tranquillement installé au coin d’une belle prairie ? au plaisir de te lire de nouveau...et de peut etre de te renconter. élyz.

    • Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

      Le 6 novembre 2007, par X

      Bonjour á tout le monde, Question ; existe t íl un livre portant le titre : "Avec Galopin,mon ane, apres un an de chemins" ? Merci. Vandenheuvel@netcologne.de.

    • Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

      Le 8 octobre 2008, par doumiaou

      HELLO JEAN CHARLES ! galopes tu toujours avc GALOPIN ? quelles sont les nouvelles...aujourdhui mercredi 8 octobre 2008... mathou

  • Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

    Le 6 mai 2007, par mulane

    Venez nous rejoindre pour exposer et vendre

    Les 23 et 24 JUIN 2007 à LANGEY en EURE et LOIR "dep 28"

    Grand rassemblement Aniers et Fête de l’Ane.

    Nous vous attendons nombreux pour un week-end convivial autour de nos amours de longues oreilles.

    Le 23 Causeries et Aneries entre nous !! CAMPING sur place

    Animations ouvertes au public le 24 avec :

    Concours mania débutants et confirmés, attelés ou en main, Jeux, tiercés avec paris, stands pros.

    Venez nous rejoindre et faites passer l’info.

    N’hésitez pas à prendre contact avec nous mulane@neuf.fr ou par tel : 02 37 96 89 80

    A très bientôt MUL’ÂNE L’ ASSOCIATION AMIE FORMATRICE DES ÂNES et des ÂNIERS AUX LONGUES OREILLES POUR ECOUTER & AU GRAND COEUR POUR ECHANGER

  • Connections ?

    Le 12 janvier 2007, par X

    Bonjour, je me suis connectée sur internet pour me renseigner sur les manières de vivre plus en harmonie avec notre planète dans le but de prendre 2-3 adresses de départ pour mon troubadourage. Et là, je tombe sur votre Histoire qui m’enchante bien. Alors perso, j’ai pas de Galopin pour m’accompagner, juste un sac. J’avoue avoir souvent penser à avoir un petit âne avec moi. Un jour peut être.. En attendant, mon plus fidèle compagnon, c’est ma laine et mes aiguilles, que je promène aussi de villages en villages, à la rencontre des personnes, des expériences,.. Bref, on pourrait en parler des heures !!! Tout ca pour dire quoi ?? et bien que je vous propose de se rencontrer, d’échanger nos expériences, nos idées,... voilà un moyen de me contacter : ariane.marty@caramail.com a bientôt et bonne route

    • Connections ?

      Le 28 février 2008, par X

      si tu as envie de voyager en france ou ailleurs, de rencontrer des gens qui vivent selon des principes écologiques et respectueux, je te conseils de te renseigner sur l’association du wwoof. généralement dans des fermes bio, tu donnes un cout de mains de quelques heures et t’es nourris et logés. Pas mal pour les pti budgets ! et surtout super riche en rencontre etc...

  • > Avec Galopin, mon âne, après un an de chemins

    Le 13 novembre 2006, par Ann

    Hier je lisait dans le livre "c’est pas con un cheval, c’est pas con ! ..." de Jean-Louis Gouraud qu’il était possible de fabriquer du papier à base de crottin de cheval. L’idée est excellente et je me demandait si cela était difficile à réaliser. Je vois que vous y avez eu recours et j’aimerais en savoir plus.

    Merci de votre attention

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