Passerelle eco
Actu du Printemps : La revue 83 est parue !
Commandez-la Abonnez-vous

Derniers articles

Nos Livres et revues

La revue Passerelle Eco : sommaire des numéros, compléments d'info, bulletin d'abonnement à imprimer ...

Derniers articles

Réseau éco

20 ans d'écolieux

Des reportages et les annonces du réseau éco et de la dynamique écovillage en France : écolieux de vie, projets d'écovillages, écofermes pédagogiques, personnes ressources ou en recherche, entreprises, centres de formations, etc... Plusieurs rubriques sont consacrées aux écovillages en germe ou en devenir, car ces initiatives font converger l'ensemble des aspects de l'écologie pratique : l'actualité, leurs activités, rencontres, chantiers ou échanges proposés.

Derniers articles

Thématiques

Dossiers thématiques : depuis les statuts de la loi de 1901, l'alimentation, la construction saine, l'habitat léger, le carburant tournesol ...

Derniers rendez-vous

Annonces, photos, comptes rendu des rassemblements, rendez-vous, festivals, colloques, manifestations...
Vous êtes ici > Accueil > Actualité > Appels

le 8 avril 2020

Contact

Sortir du déni de la crise écologique

La pandémie du covid-19 était inimaginable pour beaucoup. Elle a suscité les pires théories complotistes. Pour les chercheurs, elle était prévisible. Des études scientifiques, et même des livres disponibles dans les librairies de nos villes la laissaient prévoir. De nombreux laboratoires dans le monde consacrent leurs efforts à comprendre les dynamiques épidémiologiques des nouvelles maladies infectieuses dont le covid-19. Seuls le moment du passage de la vague et son intensité restaient inconnus. Des pandémies ont déjà eu lieu. D’autres sont à prévoir. C’est une quasi-certitude.

L’épidémie actuelle appartient au groupe des zoonoses, maladies qui lient espèces sauvages, animaux domestiques et humains. Depuis plusieurs décennies, la destruction alarmante des milieux naturels provoque des zoonoses plus nombreuses et virulentes. L’humanité rencontre des espèces virales, microbiennes et parasitaires contre lesquelles elle est désarmée.

On estime que les 5.400 espèces de mammifères hébergent quelque 460.000 espèces de virus, dont l’immense majorité reste à décrire. Comme les autres agents pathogènes, ils participent du fonctionnement écologique en contrôlant l’accroissement de leurs espèces hôtes selon un principe d’équilibre écologique décrit par le grand naturaliste suédois Linné dans son “économie de la Nature” (1749) qui préfigurait l’étude des écosystèmes par l’”écologie”.

L’immense majorité de ces espèces virales sont inoffensives pour l’homme. Mais même un faible pourcentage constitue déjà une réserve d’agresseurs phénoménale : depuis des années, nous avons affronté le VIH, Ebola, la dengue, le Zika, Chikungunya, la fièvre de Lassa, le SARS, le H5N1, le H1N1, et beaucoup d’autres maladies émergentes qui, étant moins spectaculaires, ne font pas la une de l’actualité. Mais leur nombre est en constante augmentation depuis un demi-siècle et les épisodes épidémiques se font de plus en plus fréquents. Les mammifères sauvages ne représentent plus aujourd’hui que 4% de la biomasse des mammifères terrestres, les humains et leurs animaux domestiques représentant les 96% restants. On pourrait croire que la menace diminue avec leur régression.

Le contraire se produit du fait de l’artificialisation de plus de 80% des terres cultivables et de l’extension de l’agriculture, de l’élevage industriel, et de l’empreinte humaine sur l’entièreté de la planète : fragmentation des paysages, développement de monocultures intensives s’étendant à perte du vue en lieu et place des forêts tropicales. Le mal-développement et l’absence d’investissement en infrastructures de santé décentes dans les pays riches en biodiversité ne font qu’aggraver la crise sanitaire.

Les virus bénéficient de l’immense réseau de diffusion que leur ouvrent les interconnexions entre leurs hôtes potentiels. Aujourd’hui ceux qui nous menacent tirent avantage de l’expansion des activités humaines et des animaux d’élevage partout dans le monde, facilitant les contacts avec la faune sauvage, provoquant des changements d’hôtes et leur ouvrant une immense niche écologique : les humains et leurs animaux. Ainsi un virus qui effectuait encore son cycle biologique dans une population de chauve-souris quelque part en Asie à l’automne 2019, émerge sur un marché chinois en décembre 2019 pour s’étendre à la terre entière en mars 2020.

Les pandémies qui nous frappent ne sont qu’une facette du changement planétaire. Celui-ci inclut aussi les perturbations climatiques provoquées par l’émission de gaz à effet de serre et l’extinction massive d’espèces. L’humanité est confrontée aux conséquences de ses destructions, résultant de ses choix économiques et politiques. D’autres choix sont nécessaires pour la survie de notre espèce autant que pour la préservation des milieux naturels. Les réponses sont connues.

Un organisme international, l’IPBES (plate-forme intergouvernementale pour la biodiversité et les services écosystémiques, https://ipbes.net/ ) propose aux gouvernements un bilan de nos connaissances scientifiques et empiriques sur les défis posés par la préservation de la biodiversité et sur les moyens d’y répondre. Il convient aux acteurs politiques de s’en saisir afin d’engager des politiques nationales et supra-nationales à la hauteur des enjeux. Elles doivent intégrer les conclusions du GIEC sur le dérèglement climatique. Cette nécessité d’action politique et ses échecs passés posent immanquablement la question des verrous à lever dans la gouvernance de nos interactions avec la biosphère et la prise en compte de ses limites. Il est urgent, de rompre avec le déni des menaces planétaires créées par les activités humaines et d’utiliser ce que nous savons pour mettre enfin en place les politiques de changement radical qui s’imposent.

Les premiers signataires : Michel Veuille (EPHE), Serge Morand (CNRS), Jean-Louis Martin (Cefe-NRS), Jean-Francois Guegan (Inrae), Adele Mennerat (Université de Bergen), Jean-François Silvain (FRB), Jean-Dominique Lebreton (CNRS), François Sarrazin (Sorbonne université), Patricia Gibert (Inee-CNRS), Marc-André Selosse (Muséum).

Voir
 Sur petition.fr : la Déclaration des chercheurs scientifiques en écologie et tous les signataires et signer la pétition
 Sur ce site : En quoi la pandémie actuelle est-elle liée à l’environnement ?
 Sur ce site : Derrière la crise sanitaire, les crises économiques et climatiques


4 votes
Contact --- Mentions légales

ecovillageglobal.fr

le site de l'écovillage global des lecteurs et annonceurs de la revue Passerelle Éco

PASSEZ UNE ANNONCE

Ateliers «Mieux Vivre mes Relations» (Arts de Vie dans le 22)

Projet : "Mieux Vivre Mes Relations" : 5 ateliers pour faciliter la relation, la connexion, le lien avec soi-même et avec les autres : de mai à décembre 2024, 2 ateliers par mois à Bourbriac - Côte (...)

Cherche Foyer pour Habitat Participatif Plessé (Habitat Participatif dans le 44)

Projet : Nous sommes 3 familles (5 adultes, 5 enfants agé.e.s, 3 à 8 ans). Installé.e.s en SAS coopérative sur une ancienne ferme (5 hectares et 2 hangars). La maison sera divisée en 2 logements (...)

Les Jardins Sauvages Manuel d'Agriculture Naturelle (Publications dans le 87)

Projet : Ce livre se veut une continuité aux travaux initiés par Masanobu Fukuoka, fondateur de l'agriculture naturelle. Une agriculture sans travail du sol, sans engrais ou compost, sans aucun (...)

Oasis Écologique en Pleine Nature (À l’abordage dans le 83)

Projet : Tu aimes l’eau la nature sauvage tu as des compétences en construction écologique low tech et jardinage Tu es véhiculé débrouillard et aime la vie saine en autonomie. Rejoins nous cet été pour (...)

Colocation Senior sur le Port Barcarès (Offres de CoHabitation dans le 66)

cherche  : personne pour une colocation senior sur le port Barcarès. Dans un petit appartement avec 2 chambres j’ai 55 ans H. cherche une personne simple et équilibrée dans le cœur. Offre : Logement à (...)