Bonjour,
Vous connaissez l′ermitage de Malin en Roumanie pour y être venu en wwoofeur, en randonneur, y avoir suivi le cours de permaculture, ou vous en avez entendu parler en Belgique ou en France. Ou nous sommes amis de Belgique ou tout simplement je veux vous communiquer ce message.
Lisez la présentation contenant de nombreuses photos et retracant l′histoire de cette ferme isolée de Transylvanie qui rêvait de devenir un monastère zen, un centre de permaculture, d′y voir résider des artistes, de gouter la compagnie des ânes et d′y accueillir Léonard Cohen chantant Halleluiah au pied de la cascade.
Je suis atteint de la maladie de Parkinson. Pratiquement je suis paralysé dorénavant 8 heures par jour concentré à redresser sans cesse ma colonne, à tracer des pas de 5CM, de relever la tête et m’exprime de plus en plus difficilement. Dans ces conditions, je ne peux guère plus gérer le domaine, a fortiori organiser des camps. Ca devient pénible aussi pour les wwoofeurs qui doivent jouer à la nurse de service. Entre deux périodes de crise, je me dépêche d′ assurer le service minimal : je me lave, je bine un lopin de terre, je fais un tour de ronde, je fais zazen et lorsqu′il s′agit de travailler à la préparation de la saison touristique, ma crise revient, le générateur ne marche pas, etc.
Cet appel est double :
- pour l′instant je manque de tout : je n′ai plus un kopek (les derniers wwoofeurs sont partis, je ne pouvais plus les nourrir), je suis seul (Adriana a démissionné depuis longtemps), isolé (s′il m′arrive un nouvel infarctus, je suis fait) avec, depuis 1 mois,une connexion internet par satellite mais je ne pourrai plus payer l′abonnement, de même pour le GSM. Si je reviens en Belgique, autres questions et c′en est fini de Malin.
Comme le moine zen, je descends donc dans l′arène mendier ma pitance : toute aide matérielle de votre part (argent ou nature – cette lettre est adressée également en roumain à des gens qui peuvent me rendre visite)
Mon IBAN : RO39 RNCB 0000 0000 0000 0000 de la BCR (Banca Comerciala Romania) filiale Beclean-pe-Somes – code SWIFT = RNCB ROBU
- je veux céder le domaine à une Fondation-association qui la gèrerait en échange de la prise en charge de ma personne. Avant tout je songe à une sangha mais toute communauté intentionnelle y trouverait le terrain de ses rêves. La condition est qu′elle soit motivée par les mêmes orientations : lieu de retraite et permaculture Le domaine de l’ermitage appartient pour l’instant à une société commerciale (SRL) détenue par Adriana Sigartau et moi-même. Ma santé se détériorant, je souhaiterais préparer ma succession et donc créer cette association qui pérennisera les valeurs spirituelles de la permaculture et du bouddhisme. Adriana désire se retirer de Malin mais réclame une somme de 10.000 € pour dédommagement.
Rassemblons cette somme, et créons l’association qui va gérer ce centre.
Si après lecture du document, vous êtes tenté par le projet, contactez-moi :
0000 000 000 000 – ecocarpathe@yahoo.fr
Site-blog : www.ermitajpermaculture.blogspot.ro.
Merci de m′avoir prêté attention. Je vous attends,
Philippe Coupé
Éléments de présentation du lieu
Flashback
Je m’appelle Philippe, Belge, 56 ans, ex-professeur de Lettres. Après avoir enseigné comme lecteur à la Faculté Babes-Bolyai de Cluj-Napoca, j’ai organisé et guide des séjours nature pour des agences de voyage.
Dans les années 2000, je collaborais avec le haras de Beclean à l’organisation des premières rando à cheval. C’est à l’occasion de repérages que je découvris le site de Malin…à vendre. En sortant de l’allée ombragée qui débouche sur la ferme, je vis les bâtiments entourés de vergers avec, à l’arrière plan,la forêt qui s’étendait jusqu’en haut de la colline, avec la vigne, et me suis dit : “C’est maintenant ou jamais !”
Tout ce que j’avais rêvé lors de ma jeunesse, les grands espaces, la nature encore sauvage, l’isolement .. je l’avais devant moi et … accessible à ma bourse.
Localisation
Malin est un petit village en cul-de-sac de 400 habitants, niché dans un amphithéâtre de vignes, qui grimpe le long de son unique rue vers les pâturages et la forêt où paissent les moutons, les chèvres et les vaches du village. De l’autre côté de la colline, à 2 ou 3 heures de marche se trouve le village voisin, Ciresoaia, le village de la cerise (cires = cerise, en roumain), chemin qu’empruntent de moins en moins les paysans mais que nous avons exploré pour dessiner notre circuit de randonnée avec les ânes.
Campagne habitée où vous croisez l’été, les paysans avec leur famille occupés de faire les foins pour l”hiver, les chevaux tirant les carrioles, les poules et les porcs au milieu du chemin, les semi-remorques de ruches, des prairies comme des palettes de Monet, des haies de saules têtards, le concert des grenouilles le soir.
Ici on ne parle pas d’écologie ou de permaculture. Pourtant, ça y ressemble…. Mais pour combien de temps ? Pesticides, engrais chimiques, O.G.M. sont bien présents, Monsanto a son ministre au gouvernement. Sur les tables, tout est fait maison :le beurre, le lait et les fromages, le jambon, les légumes et les fruits, la viande, le miel, les confitures, le pain (de moins en moins) et .. l’eau-de-vie.
On est sur la limite entre les 2 départements, Cluj et Bistrita-Nasaud. Ici vivent 2 communautés, celle de souche hongroise et la roumaine. Comme dans tout le pays, les campagnes se vident, les revenus de l’agriculture sont trop faibles(*)
L’ermitage se trouve au fond d’une petite vallée, au pied de la forêt : 8 Ha bénis des dieux : plusieurs ruisseaux prenant leur source dans le massif forestier, des cascades, un étang (artificiel), des sources, des lisières comme un guide de botanique, une terre riche, calcaro-argileuse, des vergers, un pâturage pour nourrir les ânes et plusieurs bâtiments que nous restaurons progressivement.
Pourquoi un ermitage à Malin ?
- le retour à la tribu, une vie en communauté, une communauté intentionnelle ou religieuse (la sangha bouddhiste),unité économique et éducative
- rechercher l autonomie, alimentaire et énergétique, afin d’assurer son indépendance à l′égard du système
- établir un autre rapport au travail, lui redonner du sens, par la maîtrise de sa finalité, avec des tâches diversifiées, renouvelées, nécessitant une éducation permanente, non plus un emploi rémunéré, lié uniquement à l argent
- un lieu isolé, immergé dans la nature, afin d′ échapper aux voisins encombrants et vivre au contact de nos racines, dans le silence, en lien constant avec notre mère nourricière Gaia
Créer un espace de méditation et si possible un monastère zen, un lieu ouvert à tous ceux qui recherchent un cadre naturel propice au ressourcement et à la retraite : dojo, cabanons isolés
Propager l′éthique, les principes et les techniques de la permaculture, que j ai découverte sur place afin de laisser aux jeunes générations une planète hospitalière