En effet, la thématique « Arbre » peut intéresser les animateurs de différents niveaux (du BAFA au DEFA…) et dans le cadre de projet très différents :
– Ceux qui encadrent le jeune public (enfance et adolescence…) : Outre son intérêt ludique et sportif, l’accrobranche permet de développer son sens de l’équilibre ainsi que sa confiance en soi et envers les autres et de prendre conscience de sa responsabilité envers l’être végétal qui s’offre à nous. N’était-ce pas la mission de tout animateur de permettre l’épanouissement, l’autonomie et la responsabilisation des jeunes ?
– Ceux qui sont dans le domaine culturel : puisque la plupart des civilisations, disparues, actuelles, conquérantes, soumises, traditionnelles, modernes…ont un arbre dans leurs symboles spirituels, c’est donc que l’ARBRE fait partie du patrimoine culturel de l’Humanité. De même l’art, composante de la Culture montre que plusieurs disciplines artistiques (la photo, le théâtre, la danse ou la peinture…) se sont inspirées ou ont utilisé l’arbre (ou la forêt) comme source de création.
– Les animateurs sportifs trouveront leur compte dans la grimpe. Grimper un arbre de 40 mètres de haut sollicite les muscles (pour ceux qui ont le culte du corps, c’est recommandé…), stimule l’esprit de conquête et exalte les sensations de risque
– Ceux qui travaillent sur des projets d’insertion :
- dans le cadre de chantiers-écoles (ex : rénovation d’un parc paysager), l’accrobranche permettra aux stagiaires d’investir dans toutes ses dimensions spatiales le projet d’aménagement dans lequel ils sont investis.
- lors de stage de re-mobilisation dans la vie activ, l’accrobranche peut-être un outil de stimulation de la confiance en soi, de la volonté et des capacités de coopération…
– Bien-sûr ! les animateurs « nature » ceux qui œuvrent, entre autre, pour que le plaisir côtoie intimement l’éducation dans la perspective de sensibiliser au respect de la planète et de l’ensemble de ces habitants (minéraux, végétaux, animaux…)
– Les animateurs « curieux de nature », pour qui toute expérience nouvelle est bonne à vivre et qui sont prêts à faire quelques pas nécessaires vers les branches puis vers les cimes.
L’arbre possède plus d’un atout pour toute personne qui daigne le considérer. « Daigne » car notre rapport aux arbres est parfois trop indifférent au regard de ce qu’ils nous apportent et pourraient nous apporter tant dans le domaine professionnel que personnel. Côté développement personnel, c’est à chacun de découvrir ce que l’Arbre et/ou la forêt peut vous apporter. Son contact peut permettre de pointer des éléments (sensations, relations…) qui ont à voir avec l’Essentiel, c’est-à-dire une bonne relation avec nous-mêmes et donc avec les autres…
Quant à la grimpe, elle peut s’apparenter à de la méditation en mouvement pendant laquelle notre conscience doit être centrée sur notre respiration et notre corps, où l’esprit est dans le « Ici et Maintenant » : autant d’atouts pour que les soucis s’estompent momentanément. Quant au vertige, il s’apprivoise, il suffit simplement de se donner le temps et de choisir un arbre muni d’un feuillage dense de telle manière que la masse végétale cache de nos yeux le vide. Quoi qu’il en soit, l’accrobranche* est composée aussi d’animations situées au ras des pâquerettes ! ! !
3 Bonnes raisons pour ne pas assimiler l’accrobranche aux parcours aventure proposés dans les parcs-aventures
– L’accrobranche est porteuse d’un message éducatif relatif à la connaissance du milieu naturel au contraire des parcs-aventures qui s’impliquent uniquement dans une démarche sportive et ludique.
– L’accrobranche s’effectue à d’équipements légers constitués de cordes et d’échelles de cordes alors que les câbles et les plates-formes dominent dans les parcs-aventures. L’accrobranche est donc une activité nomade : (chaque arbre peut être déséquipé après l’animation) et ainsi s’oppose à la sédentarité des parcs-aventures (les équipements lourds ne permettent pas cette mobilité).
– L’évolution dans les branches (la grimpe) n’est qu’un prétexte pour avoir une approche sensorielle et sensible avec l’arbre.
On parle souvent d’Accrobranche. Pourtant, il s’agit d’une marque. Or cette appropriation de l’activité par une seule structure, me semble gênante et réductrice.
En effet, l’Accrobranche n’est que la version "grand public" d’une discipline dont le nom commun est la "grimpe d’arbre".
C’est la raison pour laquelle j’ai créé un site libre et non commercial ouvert à tous les passionné(e)s de cette discipline : l’Espace ouvert de la grimpe dans les arbres (échanges de photos, de techniques, rencontres, connaissances sur l’arbre, actions de sauvegarde, infos sur la déforestation, de liens, de documents...)
Je pense en effet, qu’il pourrait y avoir une contradiction entre les "intérêts financiers" d’une structure et le "code de déontologie" qu’elle défend. Il me semble que les "grimpeurs pour le plaisir", ceux qui n’ont pas d’intérêt économique en jeu, seront plus à même de défendre une certaine éthique de respect de la nature.
En quelques sortes, ce que je veux dire par là, c’est que la Grimpe d’arbre est une chose trop sérieuse pour n’être confiée qu’à des grimpeurs professionnels.
Mais peut-être que je me trompe ?
Voir en ligne : L’espace libre des passionné(e)s des arbres et de la grimpe