Mais que se passe-t-il au maquis ?
Cela fait maintenant plus de trois ans que le bateau turbine à plein moteur pour faire grandir une expérience sociale et écologique mêlant autogestion, agriculture paysanne, libre association, lien ville-campagne, ... Trois années de chantiers et de labeur quotidien, de confiance et de doutes, de hauts et de bas, mais aussi, trois années de surmenage pour rendre viable économiquement la structure et faire face à la charge des emprunts liés à l’achat du lieu. L’équipage s’est donc concentré pour éviter icebergs et récifs et tenir la barre pendant les tempêtes.
Trois années captivantes mais qui ont usé physiquement et moralement les permanents, faisant s’étioler le collectif jusqu’à faire perdre les convictions et le sourire à une grande partie de ceux qui restaient. Alors, nous nous sommes posés la question d’arrêter, de revendre, et pour ceux qui étaient motivés de reformer un collectif pour faire vivre ailleurs l’esprit de Cravirola.
Réinventer le projet
Ce constat d’impasse dans l’évolution humaine du collectif face à l’ambition du projet n’a pas été accepté par Axel, un des piliers porteurs à l’origine de Cravirola. Axel qui a toujours mis sa détermination et son énergie sportive pour que les choses avancent, qui a souvent été l’élément moteur et a endossé nombre de tâches « ingrates » n’a donc pas pu se rallier à l’idée de réinventer le projet en tenant compte des forces et des limites humaines. Ceci a conduit à son retrait au mois de mai, ce qui a été un nouveau coup dur pour l’ensemble de l’équipe.
Katia qui s’occupait d’une grande partie de l’administration du maquis, a aussi souhaité prendre du recul. Elle est toujours là pour accompagner former et transmettre mais souhaite quitter petit à petit la coopérative.
Seuls, nous aurions certainement décidé de mettre la clef sous la porte. Cette aventure n’aurait d’ailleurs ni pu voir le jour ni continuer sans votre présence, votre soutien, votre bienveillance qui alimentent notre motivation, notre envie de concrétiser et divulguer un autre mode de vie loin de l’individualisme et du matérialisme ambiants. Et encore une fois, c’est vous tous, voisins, amis, compagnons, volontaires, campeurs, actionnaires de Terres Communes, qui nous avez soutenus et donnés la force de surmonter ce moment difficile. Ce fut comme une unanimité pour nous dire : NE LÂCHEZ PAS ! Eh bien, on n’a pas lâché !!!
Enflammer à nouveau le maquis !
Malgré le départ d’Axel, le collectif s’est renforcé par la re-motivation de la grande majorité des permanents, et a embarqué officiellement Murielle, Vincent et leurs filles dans le bateau.
Ressoudée, l’équipe présente a préparé l’été en redoublant de confiance, d’énergie et de bonne humeur pour finir les nouveaux aménagements et remettre en place le nécessaire pour « enflammer le maquis » sans trop de risques pour vous, pour nous et pour l’environnement : de splendides robinets incendie armés jalonnent maintenant le camping (1,5 km de tranchées cet hiver !), une réserve d’eau qui assure notre autonomie en cas de coupure d’eau prolongée, des douches solaires deuxième génération qui côtoient des éviers colorés donnant des envies de vaisselle ! Tout y est pour vous accueillir au mieux...
A propos, si cela vous dit de finir l’été en beauté, il nous reste de la place à partir du 15 août... Suffisamment nombreux au maquis, nous parviendrons à narguer les jours qui raccourcissent et l’odeur de rentrée qui se profile, en chantant, en dansant, en jouant de la musique et en se serrant pour faire remonter la température !
Et après l’été, qu’est-ce qu’on devient ?
Après l’été, viendra le temps des questions ... Comment reposer les valeurs qui ont fait le ciment de Cravirola ? Comment est-il possible dans toute la diversité du collectif de cultiver l’épanouissement de chacun de ses membres ? Ce qui signifie concrètement : éviter le surmenage - même si le collectif de bourlingueurs que nous sommes est toujours prêt à encaisser des périodes de travail intense - prendre le temps pour discuter d’autre chose que « Le projet », de nos implications sociales, pour jouer de la musique, s’occuper de Suzie et Gaby, prendre le temps de « faire bien » ce que nous voulons réaliser, et éviter la frustration d’un travail mal fait ou inachevé, ...
Et puis, il faudra bien parler de l’économie... Nous savons désormais qu’il sera très difficile avec notre économie actuelle, diversifiée mais peu productive, d’assurer à la fois le fonctionnement, les mises aux normes, les remboursements d’emprunts et le développement du lieu même en augmentant et en optimisant l’activité. Pour nous donner les moyens de résister, il nous faut donc diversifier les ressources en allant chercher d’autres financements (subventions, fondations, dons) que ceux générés par l’activité.
Plus que jamais nous comptons sur vos sourires, votre énergie, et votre aide, aide sans laquelle rien n’aurait été et ne sera possible ! Vous pouvez aussi devenir actionnaire solidaire de Terres Communes ou soutenir l’association Culture du maquis (cliquer sur le lien pour télécharger le bulletin de soutien) pour participer, selon vos moyens, à la pérennité et au renforcement de ce lieu d’expérimentation et de résistance paysanne, sociale et culturelle...Cultivons ensemble le maquis ! Cravirola is not Dead Bulletin de soutien
Note de la rédaction Passerelle Eco : Cette lettre de la Cravirola a suscité un commentaire de Axel, intitulé "Putsch et trahison". Une polémique s’en est ensuivie, sur une situation qu’il ne nous appartient pas à l’heure actuelle de commenter, et que La Cravirola a souhaité clore par un dernier communiqué intitulé "CRAVIROLALA SPECIAL CRISE 2010", que vous pouvez consulter plus bas sur cette page..
Les commentaires ne sont désormais plus ouverts sur cette page. Si vous souhaitez correspondre avec la Cravirola veuillez utiliser le lien suivant : la Cravirola. Merci pour votre compréhension. Jean Luc, pour Passerelle Eco
bonjour, je n’ai pas trouvé de lien vers votre boite mail (la rédaction/passerelle éco), je sais même pas si il y a une rédaction ou si c’est collectif.. Quoi qu’il en soit, ça va mal à Cravirola Le Maquis, le savez vous ? je premier procès a été perdu par la coopérative, des actions sont en cours. Il y a une AG ce 28/12 pour terres communes à minerve. Voilà. je suis plus que sympathisant, je suis militant, de parti pris ; j’aurais aimé poster quelque chose ici ; je ne demande rien comme espace de publication, ayant déjà par le passé participé à la polémique ( cf cravirola is not dead), mais j’aime les gens qui sont la haut, qui bossent et poursuivent le idées et utopies partagées, quand celui qui les renie attaque et risque de couler non seulement la coopérative cravirola, mais aussi la sas terres communes. Essayer de les joindre, britta, paulo, jéremy laura saïd fateh et les autres, le maquis a besoin de soutien. Merci de m’avoir lu Pierre Parent 04 68 75 30 67 Bien sûr, ne publier pas ça, cher modérateur :)