La pluie tant attendue crépite sur le toit.
Le ciel bas est comme une étendue de cendre de bois.
Les feuilles des arbres se dodelinent sous les gouttes tièdes.
La voûte du firmament se liquéfie sur ma tête.
Le beau temps n’est plus le soleil et les étoiles se défont.
Tous est gris, même l’horizon qui se fond tout au fond.
Un éclair, un instant à déchiré ce linceul de vie.
Suivi des grondements sourds du choc des nuages électriques.
Les animaux dont nous sommes, se protègent de l’ondée bienfaitrice.
Mes ânes sans abris, immobiles les oreilles basses
Attendent tristement la fin de l’averse qui n’en finit pas.
Le silence de la pluie m’arrête et m’impressionne
Dans ma journée absorbée par les activités d’automne.
Le silence de la pluie le me fait songer à celui de la mort physique
La mort et-elle comme la pluie source de vie ?
Petit paysan, de tous mes sens, j’en sens dans mon corps
L’humus et les racines les plus fines qui se gorgent d’eau
Les semences enfouies par le temps ou les humains se gonflent et germent
La mort et la vie sont deux amoureuses qui ses dévorent et s’entremêlent
Le poète et le paysan ne sont t’ils pas de même nature ?
Ne sont-ils pas tous les deux, culture ?
Je cultive la poésie exprime les palpitations de notre planète,
Qui souffre des hommes, qui se bat, qui veut vivre
Ami(e) l’entends-tu dans le silence de la pluie ?
Alexis à la Guette en Paimpont
Le 15 sept 2006