Autoconstruire ou faire construire ?
L’autoconstruction présente divers avantages :
– Nécessité économique (la main d’œuvre représente environ 50% du budget d’une construction)
– Conformité à ses choix. Faire soi-même comme on le souhaite.
– Simplification des méthodes et des matériaux. Quand on aura dans l’avenir besoin de restaurer, on sera plus apte à le faire soi-même.
Pour autoconstruire, il faut savoir-faire et savoir gérer des équipes de chantiers participatifs.
Il est aussi nécessaire d’avoir le maximum de connaissances réglementaires et juridiques.
Des qualités humaines sont également requises : savoir s’arrêter dans le travail, prendre garde à la fatigue et au surmenage. Les difficultés seront renforcées si l’on est en couple. De nombreux couples se séparent pendant le chantier de construction de leur maison ! Il est nécessaire de faire des compromis entre ses choix et ceux de son partenaire. C’est une aventure commune ! (« De toutes façons, les couples sont toujours en auto-construction ! »).
Aptitudes conseillées
Différentes aptitudes sont conseillées :
– Faire le tri entre le rêve et le réaliste. Définir son projet et s’y tenir.
– Savoir aller chercher les infos, s’entourer et se renseigner.
– Avoir des aptitudes manuelles. Si l’on n’est pas bricoleur à la base, il est nécessaire de faire des chantiers pour se former.
Avant de commencer à concevoir son projet, il est impératif d’aller consulter le P.L.U. qui définit les règles applicables sur cette zone. Dans les communes où il n’y a pas de P.L.U., il y a soit une carte communale, soit le R.N.U. (règlement national d’urbanisme). Ces documents sont gratuits et se demandent en mairie.
Vocabulaire de base
Du côté des personnes et des responsabilités :
– "Maître d’ouvrage" : c’est le futur propriétaire, celui qui paie.
– "Maître d’ouvrage délégué" : celui qui le représente.
– "Maître d’œuvre" : celui qui est responsable de l’ouvrage. Il peut être un architecte, un constructeur, un G.I.E. Dans le cas de l’auto-construction, c’est le maître d’ouvrage.
– Coordinateur SPS (Sécurité et Protection de la Santé) : c’est le responsable de la sécurité sur le chantier. En auto-construction, il peut être le maître d’ouvrage ou l’artisan le plus présent sur le chantier.
Du côté du plan et du permis de construire :
– "SHOB" : Surface hors œuvre brute : c’est la somme de toutes les surfaces de plancher de la construction.
– "SHON" : Surface hors œuvre nette : c’est la SHOB à laquelle on déduit ce qui n’est pas habitable (garage, terrasse, grenier si moins de 1,80 m de plafond, etc.)
La SHOB et la SHON sont nécessaires pour demander le permis de construire. On paiera les impôts en fonction de la SHON. Le nombre de WC et de salles de bain fera fluctuer le montant.
A noter : L’association Castors propose un système d’assurance pour l’auto-construction et les chantiers participatifs.
Stratégie de réalisation
On va devoir définir la stratégie du projet (qui fait quoi en se donnant quels moyens et quels délais) ainsi que la faisabilité du projet (dans le temps, dans l’espace, vérifier l’accès au site, les réseaux existants, les contraintes environnementales, etc.).
Penser à faire des accès pour les handicapés aidera à faire accepter plus facilement la demande de permis.
Concernant les solutions autonomes, pour le moment, la DDASS ne donne pas de dérogation pour faire une phytoépuration pour une maison individuelle. Il est conseillé de voir le maire qui donnera un accord au cas par cas. Si l’on reçoit un PV, mieux vaut ne pas le payer, faire valoir la législation européenne et faire faire des analyses de l’eau pour prouver sa qualité.
Si un terrain est connecté à un réseau de traitement des eaux usées, on est obligé de s’y brancher, pas forcément de l’utiliser !
Question / réponse
Q : Pour l’électricité, le permis risque t’il d’être refusé si l’on est pas connecté au réseau et que l’on prévoie des solutions autonomes ?
R : Ca dépend ! Plus on sera nombreux à en faire la demande, plus les pouvoirs publics s’adapteront !
L’intervention n’a pu être achevée, faute de temps.