Le réseau Habitat Groupé se présente à son tour. L’association a été officialisée en 2007 afin de mutualiser, fédérer les projets d’habitat collectif, de réfléchir ensemble, de penser les choses en amont, de mettre en lien, de communiquer autour d’une charte.
Q : Comment s’y prendre pour se lancer dans un projet d’habitat collectif ? Trouver d’abord un groupe ou le lieu ?
R : Il n’y a pas de règle.
Soit un groupe déjà existant crée ensemble le projet. Soit une personne propose un lieu ou un projet et trouve ensuite le groupe pour la rejoindre. Attention à soigner les relations avec les voisins, avant même de s’installer !
Plusieurs exemples sont évoqués, comme le projet d’Habitat Terre et Partage sur le premier lieu trouvé à Beaulieu ; ou du projet de Verfeuil dans lesquels les voisins ont fait échoué l’installation.
Q : Oasis, écovillages, écosites, habitats groupés, etc., ces différentes bannières ne font elles pas du tort au mouvement global dans lesquelles elles s’inscrivent ?
R : La mise en réseau en idées et en paroles est importante pour que les gens se rencontrent et partagent leurs expériences. Mais elle ne doit pas uniformiser les lieux autours de visions ou de principes trop fermés.
De plus, les rencontres, les chartes et les paroles ne doivent pas primer sur le passage à l’acte, l’expérience concrète.
De nombreuses associations oeuvrent aujourd’hui dans le même sens.
Il y a un intérêt à cette multiplicité, cet hétéroclisme, cette pluralité : ils permettent la spécificité de chaque groupe sur son territoire, selon sa créativité, sa problématique, son objectif, ses valeurs. Cette diversité est une richesse.
Q : Qu’est-ce qui est fait dans tous ces réseaux pour inclure les personnes les plus fragilisées, les plus démunies financièrement ?
R : Les échanges de services, la mutualisation des savoirs, le principe de gratuité, etc. sont de plus en plus développés.
Dans l’acquisition d’un terrain par un groupe, il a souvent été décidé une participation en fonction des moyens sur un principe de solidarité.
Mais d’une manière générale, il est vrai qu’il n’y a pas encore assez d’intégration des plus démunis dans ce genre de projets.