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Du samedi 11 au mardi 14 Août 2002

le 10 janvier 2003

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EcoFestival « La Planète Décolle » : le récit

Un écofestival ? Quelle bonne idée ! Une grande fête de l’écologie, pas celle dont discutent les hommes politiques, mais celle que chacun peut mettre en œuvre au quotidien, durablement dans son mode de vie.

Organisé du 11 au 14 août 2002, par Patrick et Brigitte Baronnet avec l’association Héol, le réseau Cohérence et la fédération Keryac’h, cet écofestival s’est tenu en pleine campagne, près de Moisdon-la-Rivière, à quelques kilomètres de Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Déroulement de l’EcoFestival :

Les 2 premiers jours :

Furent ceux d’un salon en plein air : « La Planète Décolle », où 85 stands ont présenté leurs activités et produits, afin de mettre directement en contact les consommateurs et les producteurs ou installateurs.

Souvent, les gens ont été surpris de constater l’abondance de cette offre écologique si peu présente dans les media.

Les 2 jours suivants :

Furent consacrés à des conférences et débats dans le cadre d’une université d’été « La Planète d’Ecole », avec une vingtaine de conférences et présentations.

Les domaines concernés furent principalement la construction, l’énergie, la gestion des déchets, l’alimentation et l’eau, l’écologie intérieure…, et enfin l’économie locale et les réseaux citoyens qui rendent une évolution possible.

Des idées au concret :

La cohérence est ce que recherche toute personne souhaitant mettre ses comportements en accord avec ses idées. La cohérence entre l’analyse des problèmes environnementaux et la mise en œuvre concrète des solutions proposées fut l’un des fils conducteurs de cet écofestival. C’était particulièrement visible en ce qui concerne les produits de consommation courante, la gestion de l’eau, la gestion des déchets, et l’habitat.

Du côté de l’alimentation :

La restauration était bio et presqu’entièrement végétarienne, assurée notamment par Olivier de l’écosite Carapa. La buvette proposait exclusivement des jus de pomme, des cidres et des bières issus de producteurs et d’artisans locaux, tandis que le café était issu du commerce équitable. Les prix « conviviaux » des consommations illustraient que les produits de qualité et éthiques peuvent être accessibles à tous.

Bien entendu, plusieurs poubelles recueillaient les déchets selon leur nature : plastiques, verres ou matières organiques. On peut se féliciter que cette gestion sélective des déchets a commencé à se répandre en France au cours des dernières années. Cependant, bien que les collectivités locales communiquent énormément sur ce sujet, cela ne concerne encore qu’une très faible portion des déchets ménagers, les autres étant soit entassés, soit incinérés avec émission de dioxines.

En ce qui concerne l’hébergement :

On trouvait dans la prairie voisine un regroupement de tipis appelé « le Champ des Toiles » et un « Tchai Shop » dans une yourte. Cinq zomes de construction artisanale avaient également été montés. Ces constructions légères aux formes cristallines accueillaient les rêveurs ou les causeurs qui souhaitaient s’y retrouver dans un espace inspirant.

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Les moyens artisanaux qui ont été employés pour les réaliser étaient très variés. L’un d’eux, très esthétique, était constitué de baguettes de bois (des manches à balais en fait), maintenues associées par des manchons de cuivres. Des voiles légers posés dessus s’effilochaient en l’air, et portaient le tout dans une vision arachnéenne de rêve.

Il est probable que le choix de ces matériaux participe à la qualité de l’architecture sacrée du zome, dont Jean-Claude Lipnickii exposait les propriétés sur son stand. Le plus imposant des zomes toutefois, se trouvait sur le terrain de la maison autonome. Ses cloisons sont en mortier de chanvre, et son portail d’entrée est en vitrail ! L’acoustique y est réellement spéciale, ainsi que Alexandre Bartosiii et son amie le firent découvrir lors de concerts de didgeridoo et de flûte.

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De leur côté, des artisans constructeurs du réseau Keryac’hiv, dont le rôle est de promouvoir des lieux de vie sains et écologiques, et qui regroupe en Bretagne des professionnels de tous les métiers de l’écohabitat, proposaient également une démonstration de construction en chanvre banché.

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La gestion de l’eau :

L’eau buvable est une ressource de plus en plus rare, et l’eau du robinet, dite potable, est souvent loin d’être satisfaisante. Joseph Orszagh, universitaire, indiqua que la notion d’eau potable est une notion administrative, et qu’elle a énormément évolué au fur et à mesure que les pollutions augmentaient. C’est ainsi qu’entre 1900 et 2000, le seuil autorisé des nitrates dans l’eau potable a été multiplié par 20 !…. Cela signifie-t-il que le corps humain est mystérieusement devenu plus résistant ? ou bien est-ce que les intérêts politiques ou économiques favorisent aujourd’hui les sources de pollution au détriment de la santé ?

Comme conséquence désastreuse de la multiplication et de l’agrandissement démesuré des porcheries industrielles, ces taux de ces nitrates dépassent souvent la cote d’alerte en Bretagne. Pourtant les populations ne sont pas toujours informées. Savez-vous par exemple ce qu’est qu’une « ZES » ? Ainsi que l’indiqua François Dufour, agriculteur bio et membre de la Confédération Paysanne, c’est une Zone d’Excédent Structurel, un euphémisme pour dire : un morceau de campagne sacrifié sous les épandages de lisiers. Bien entendu, ces ZES ne sont pas étanches ! Les nitrates en excédent s’infiltrent dans les nappes phréatiques ou rejoignent les cours d’eau. Sous l’effet de ces engrais, les algues vertes prolifèrent dans les rivières qui s’asphyxient. On appelle cela l’eutrophisation : les poissons disparaissent et les côtes touristiques, défigurées, sont boudées par les vacanciers ! En ce qui concerne l’alimentation, il faut toutefois relativiser l’importance des nitrates dans l’eau, car on en consomme plus encore par l’ingestion de légumes non bio…

Un autre inconvénient de l’eau du robinet est qu’elle est traitée au chlore. Cela peut rassurer les consommateurs de savoir qu’on s’occupe d’eux. Pourtant, le chlore est de peu d’effet sur les virus, et provoque par contre la formation de composés organochlorés toxiques...

Il est temps de gérer notre eau de façon responsable :

Moins en consommer, mieux l’épurer. Comme alternative, Joseph Orszaghv présenta une manière d’apprécier la qualité et la vitalité d’une eau par la mesure de ses 3 paramètres : le pH (caractère acide ou basique), le rH2 (caractère oxydant ou réducteur), et la résistivité (caractère conducteur ou isolant électrique).

Les grandes lignes d’une gestion autonome de l’eau sont : valorisation de l’eau de pluie, séparation des eaux vannes et des eaux grises, et épuration locale des eaux grises. En effet, l’eau de pluie est une ressource de bonne qualité disponible à tous, gratuitement dans les gouttières ! Elle peut être utilisée directement pour l’arrosage et pour beaucoup d’usages domestiques, et peut être bue après filtration (filtre au charbon actif ou par osmose inverse).

Épuration des eaux grises :

Les eaux grises, issues de la douche, de la vaisselle ou de la lessive, sont beaucoup plus facile à épurer que les eaux vannes (issues des toilettes). Il est donc triplement absurde de jeter 10 litres d’eau potable à chacun de nos habituels coups de chasse, et de souiller toute cette eau en y versant nos excréments, alors que ceux-ci, compostés, formeraient un précieux fertilisant pour le jardin !

Pour remédier à cela, les eaux grises ne doivent pas être mélangées aux eaux vannes. L’épuration des eaux grises peut alors se faire parfaitement au niveau de chaque maison ou éco-hameau, grâce à des système de phytoépuration : des bassins successifs de plantes adaptées assurent la digestion et l’épuration progressive de l’eau.

La caravane pédagogique de la compagnie Tourne Sol présentait un exemple de succession de bassins plantés de joncs à chaissiers, de petits roseaux à plumeaux, de phragmites, de menthe aquatica, et d’iris d’eau.

Dans l’est de la France, des sociétés se sont spécialisées dans la mise en œuvre de telles solutions, comme phragmifiltre®vi. Dans d’autres régions, les autorités (DDE, DDASS, …) rechignent à donner leur accord, et ne le font que devant la preuve scientifique, à chaque fois disponible, que la phytoépuration fournit des eaux de très bonne qualité et avec un bien meilleur bilan écologique que le réseau d’eau de ville.

Les toilettes sèches :

Pour une personne disposant d’un jardin ou d’un petit terrain proche de son habitation, l’écologie au quotidien pourrait bien commencer par l’installation de toilettes sèches. Les toilettes du camping attirèrent donc l’attention et les faveurs de tous, ce qui est chose peu commune !

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Construites spécialement pour l’écofestival, ce sont des « toilettes sèches », c’est à dire qu’on y trouve pas de chasse d’eau. A la place, une petite affiche explique qu’il faut verser 2 louches de sciure à chaque usage. La sciure apporte le complément carboné de l’équilibre azote/carbone et absorbe l’urine en instaurant un milieu aérobie humide nécessaire au bon compostage de la matière recueillie. Après un à 2 ans de maturation, le compost est semblable à un excellent terreau de forêt et peut être utilisé dans le jardin.

Ces toilettes sèches se révélèrent sans odeurs et très agréables à utiliser pendant toute la durée de ces rencontres, et ce d’autant plus qu’une Madame Pipi pleine de verve et d’humour en assurait l’animation pédagogique …

La maison autonome :

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Côté énergie, c’est à la Maison Autonome qu’on pouvait découvrir mises en pratique les techniques écologique. Depuis 25 ans, la famille Baronnet a fait le choix d’être une pionnière sur son lieu de vie. Cette maison est autonome en ce sens qu’elle n’est raccordée ni au réseau EDF, ni au réseau d’eau de ville, et qu’elle gère entièrement son approvisionnement en énergie et l’épuration de ses déchets.

L’eau y est prélevée au puits au moyen d’une éolienne de pompage. L’eau de pluie collectée sur les toits est stockée dans 2 citernes en ciment de 4000 litres chacune. Il y a bien entendu une toilette sèche, et les eaux grises sont épurées par un petit système de lagunage dont les petites mares, plantées de diverses plantes aquatiques sont fort décoratives dans le jardin.

La maison est orientée au sud. 2 serres en façade permettent d’économiser 1 mois et demi de chauffage par an. Un banc thermique fait de bouteilles d’eau noyées dans du ciment, accumule la chaleur pendant la journée et la restitue le soir venu. L’isolation est assurée par 20 cm de chanvre disposé en vrac entre le toit et les lambris. Un bouilleur d’âtre (chauffage au bois) assure le complément au soleil, lorsque c’est nécessaire. Pour toute la maisonnée, le chauffage au bois revient à 1200F par an.

Le chauffage de l’eau sanitaire est assuré par des capteurs solaires de 4m² disposés sur le toit. Ce chauffe-eau a été auto-construit pour un coût total de 3500F et depuis 25 ans, il fournit de l’eau chaude à 40° pendant 7 mois de l’année… Vive l’autonomie ! L’hiver, le chauffage de l’eau chaude est assuré conjointement par les surplus d’électricité de l’éolienne, et par le bouilleur d’âtre.

L’éolienne électrique, de 18 mètres de hauteur et de 5 mètres d’envergure, couplée à des piles photovoltaïques d’une surface de 6 mètres carrés, fournissent à eux 2 le courant électrique correspondant à la consommation d’une famille de six personnes, avec des systèmes de stockage, régulation et transformation du courant produit. L’éolienne est un prototype qui intègre les critères de longévité et de régularité dans le temps, en minimisant le stockage sur batteries. Son avantage déterminant est d’être opérationnelle même par vents faibles, dés 2,4 m/s, c’est à dire potentiellement presque partout ! Sa fabrication est l’œuvre d’un artisan localvii, et grâce à l’emploi de matériaux répandus couramment et d’une technologie adaptée, elle a un coût de revient de beaucoup inférieur aux éoliennes équivalentes disponibles sur le marché.

La Caravane Tourne Solviii :

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La caravane d’écologie appliquée présentait tout un ensemble de techniques autonomisantes.

Un bac portable de 4m² assurait la production de spiruline, cette algue bleue-verte qui contient 80% de protéïnes, tandis que le bar offrait des cocktails « spirtonic »ix à la spiruline, à l’acérola et au guarana.

Pas étonnant que l’équipe d’animateurs ait la pêche ! La possibilité de voir sur place les techniques proposées achevait de convaincre de la faisabilité d’un mode de vie alternatif et écologique.

Le camion d’exposition, que l’équipe d’animation pédagogique a passé plus d’un an à construire et préparer avec son contenu, se déploie en une scène sur laquelle trône la parabole d’un moteur Stirling. Ce moteur méconnu, associé à un alternateur, utilise la dilatation et la compression d’un gaz entre 2 températures, pour simultanément convertir l’énergie solaire en électricité et eau chaude. Ce n’est pas un moteur à explosion, il ne produit donc aucune pollution.

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Les mérites de l’huile de tournesol y sont également présenté : ce carburant pourrait fort bien remplacer le diesel, avec l’avantage qu’il est neutre écologiquement puisque la croissance du tournesol capture autant de gaz à effet de serre que sa combustion en dégage. De plus, son prix de revient est très attractif.

A côté de la grande parabole du moteur Stirling, se trouvait un simple cuiseur solaire en carton et papier alu, réalisable même par des enfants.

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A propos de cuiseurs solaires, l’association Bolivia Inti proposait sur son stand un café solaire réalisé à l’aide de fours solaires. Ces fours sont fabriqués et commercialisés par un C.A.T. Les bénéfices de cette activité servent à former les femmes en Bolivie pour qu’elles construisent elles-mêmes et utilisent ces fours. La cuisson solaire les affranchit ensuite de la corvée de ramassage du bois, qui les occupe habituellement plusieurs heures chaque jour et qui détruit la pauvre végétation encore présente !

Grâce à cette action et à l’usage de poêles à bois optimisés, la consommation de bois baisse de 90% à la campagne, et la facture de gaz baisse d’autant en ville. Inti Boliviax propose également, en France, des formations découvertes de l’énergie solaire (cuiseurs, eau chaude…).

Assemblée du réseau écovillage :

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Une réunion à laquelle étaient représentés une dizaine d’écosites s’est tenue en bordure de l’écofestival. Elle a permis d’établir les bases d’un réseau de petits lieux existants déjà.

Les écovillages sont des regroupements de personnes qui souhaitent coopérer et mettre en commun leurs savoirs-faire et leurs motivations afin de développer un mode de vie écologique. Ces lieux de vie et de travail, qui équilibrent les espaces collectifs et les espaces personnels tardent à s’épanouir en France, en raison de difficultés culturelles et d’obstacles financiers et législatifs.

A l’étranger où ils se développent mieux, ils se sont associés dans le Global Ecovillage Network, une institution reconnue par l’Unesco, et désormais par la CEE.

Une vision globale :

La crise écologique résulte de l’insouciance des 30 glorieuses, et de la croissance aveugle qui fut la drogue euphorisante de notre société de consommation. Pendant tout ce temps, les efforts ont été entièrement orientés vers la quantité au détriment de la qualité, et il en a résulté une « société de pollution ».

La démonstration en a été très bien faite en matière d’agriculture. Les subventions de la PAC vont aux productions de masse, au détriment de la qualité des produits, de la vie à la campagne, et de l’environnement. La production de viande à tout va, subventionnée hors de toute raison, et sans aucun égard ni pour l’animal ni pour le consommateur, a conduit aux crises sanitaires actuelles : des vaches folles et des rivières polluées, au point que aujourd’hui, une bouteille d’eau coûte plus cher qu’un pack de lait !…

Cette politique visait à l’autonomie de l’Europe, mais aujourd’hui, ce que les pays en voie de développement ont subi, se produit en Europe également : les paysans disparaissent par milliers chaque année, au profit de la concentration des plus grosses exploitations qui deviennent de véritables lattifundia, tandis que 85% des protéines azotées est importée d’autres lattifundia d’Amérique du sud !

Trop souvent, la législation, issue du siècle passé est inadaptée aux nouveaux comportements que la situation appelle. Un paysan en bio ne perçoit qu’une infime partie des subventions allouées à ses confrères adeptes de l’agriculture industrielle.

D’une manière générale, les administrations tardent à se réveiller et à valider et encourager les solutions écologiques dans de nombreux domaines : gestion des déchets, toilettes sèches, épuration des eaux grises, phytoépuration...

De même, le biogaz et les biocarburants sont extrêmement mal connus alors que leur potentiel est énorme. Les éco-matériaux de constructions tels le chanvre, la terre crue ou la paille ne bénéficient pas encore des études nécessaires à leur mise en œuvre à grande échelle. Les appellations comme « HQE » (haute qualité environnementales) ou « agriculture raisonnée », sont trop souvent encore des publicités visant à ne rien changer sauf l’étiquette, plutôt qu’un critère de véritable écologie.

Patrick Baronnet l’affirme : « Le véritable label, c’est la confiance. Elle s’instaure par des circuits courts, où le consommateur connaît le producteur, et l’encourage par des coups de mains et un intéressement financier. »

Une écologie intérieure…

C’est donc à chacun de prendre en main le concept de l’écologie et de l’appliquer, et de ne pas laisser à ceux qui ont pollué la planète depuis 50 ans le luxe de nous donner des leçons d’écologie, car une société fondée sur l’avoir ne peut être réellement écologique. Au contraire, l’écologie qui s’est découverte lors de cet écofestival est basée sur l’être, sur la conscience et la responsabilité personnelle.

Une vision de l’écologie intérieure fut également présentée par Guillaume Moreau, naturopathe. Il illustra combien le psychologique est relié à la santéxii.

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Yann Thibaudxiii a quant à lui insisté sur l’intérêt et la force des émotions alliées à la raison : « Grâce à elles, de grandes transformations peuvent être entreprises ; quand on les réprime, elles débordent soit sur le mental, soit sur le physique » … tandis que Gilles Davo cuisinait en direct un repas complet composé d’une succulente salade !

Une pratique locale, personnelle et associative :

Cet écofestival a révélé que des techniques d’écologie pratique existent et peuvent être mises en œuvre par les particuliers. Les intervenants de haut niveau ont formulé l’espoir que les citoyens prennent leur destin en main, et qu’ils obtiennent que les politiciens se mettent à leur service, ce qui devrait être leur métier !

Un participant a témoigné ainsi : « Il régnait comme un parfum d’optimisme, malgré la conscience très claire des réalités de la planète partagée par tous les intervenants. »

Pour faire fructifier cet optimisme, les associations sont forts utiles. Ainsi, le réseau Cohérence, qui regroupe une centaine d’associations sur le grand ouest, représente un réel pouvoir citoyen. Intervenu sur plusieurs problèmes, il a réussi à infléchir la position des pouvoirs publics, et à faire reculer de grosses entreprises polluantes.

Comment poursuivre ?

Au cours de ces 4 jours, il y a toujours eu une super ambiance. Les 4000 personnes présentes témoignent de la vitalité du tissu associatif à l’origine de cette manifestation, pour laquelle aucun battage médiatique n’a été réalisé. Le plein air, le soleil toujours présent, la simplicité et la pertinence des intervenants, la disponibilité des bénévoles de l’association A Pas de Loup et la générosité des organisateurs, ont grandement contribué à rendre cette manifestation fructueuse pour tous.

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En attendant la prochaine réédition de cet écofestival, vous pouvez vous tenir informés et en lien grâce la revue Passerelle Eco. Il est également possible de visiter la maison autonome à certaines dates, en particulier le 18 Novembre pendant laquelle Patrick et Brigitte Baronnet organisent une journée sur le thème : « Votre projet de maison ; échanges autour de votre habitat et du mode de vie simplifié ».

Pour conclure :

Il me reste à citer la pancarte que les visiteurs lisaient à la sortie de l’écofestival. Elle rappelait : « A vous de Jouer ! »

L’auteur, Jean Luc Girard édite la revue Passerelle Eco.
Ce bulletin vise à mettre en relation les éco-acteurs et les consom’acteurs à travers le Système d’Echange Réseau Eco, et à faciliter les démarches d’écologie concrète.
Pour cela, il propose chaque trimestre plein de contacts utiles, les annonces d’écosites et de personnes sur le terrain, ainsi que des articles pratiques et sur le vécu de ces lieux.
 
L’abonnement d’1 an à la revue coûte 20€, ou de 10 à 40€ en solidarité, adressés à :
_ Passerelle Eco
2 rue du Dr Alcide Maurin
26400 Crest
 

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