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Séismes : tradition contre béton

le 4 février 2004

Construction en Terre et tremblements de terre

Une analyse du groupe Terre du réseau ÉcoBâtir

La citadelle de Bam a été construire il y a 2 ou 3 millénaires... Dans les commentaires qu’il a été donné d’entendre à la suite du tremblement de terre de Bam, en Iran, un lien trop fréquent a été fait entre le matériau de construction de la Citadelle, la terre, et l’importance du bilan humain de la catastrophe. Des acteurs de la construction en terre aujourd’hui, prétendent ici que ce lien n’est pas fondé. Un regard plus attentif porté à quelques uns des séismes de cette décennie, permet de démontrer que des a priori culturels des commentateurs européens imprègnent leurs discours. Les cultures locales parasismiques dans le monde ont créé de nombreux chemins de pensée pour bâtir en matériaux locaux, tout en sauvegardant les populations des effets de la grande majorité des séismes. Il arrive, malgré tout, que l’intensité dépasse la résistance des constructions, dans les modes de construction vernaculaires tout comme dans les modes industriels. L’évidence nous enseigne surtout la modestie devant de telles catastrophes. Et plutôt que les discours convenus, il est important de faire de la place au discernement, car rien n’est simple.

TERRE ET COMMENTAIRES

La catastrophe de Bam s’inscrit dans une suite de séismes de ces quinze dernières années :Los Angelès (USA), Kobé (Japon), Arménia (Colombie), faille nord Anatolienne (Turquie), San Giuliano (Italie), Bam (Iran). A Bam, la vieille ville et la Citadelle sont en briques de terre crues, appelées adobes. Il convient de préciser que cette partie de la ville était abandonnée, donc non entretenue, et que la population résidait dans la ville nouvelle, construite en adobes pour une très faible part, en parpaings et en béton pour une part plus importante, mais surtout en charpente métallique remplie de briques cuites pour la plus grande part. Cette ville contemporaine est située juste à proximité. C’est dans cette ville-là que se concentrent les décès. Parce que la Citadelle en adobes est en grande partie détruite, on a répandu l’idée que la terre n ’était pas un bon constituant de la sécurité du bâti en zone sismique. Et qu’il aurait peut-être mieux valu construire en matériaux industriels….. Voyons donc cela d’un peu plus près.

La terre seule, parce qu’elle n’a pas une forte résistance à la tension, n’est pas un matériau d’excellence contre les grands séismes. Mais elle possède une certaine déformabilité en compression et cisaillement. Ce qui en fait un matériau intéressant pour le parasismique. Si l’on veut construire en terre dans les régions sismiques, il est possible de l’associer avec un autre matériau, résistant à la tension, le bois par exemple. C’est ce qui se fait à Arménia en Colombie ou le bâtiment ancien est constitué essentiellement de murs en treillis de bambou remplis de terre. Mais l’on peut aussi construire en utilisant des formes adaptées et validées par l’histoire, et c’est le cas en Italie avec des murs en pierres bâties à la terre, comme sur la plupart des côtes méditerranéennes, plus épais en bas qu’en haut, ou en construisant en terre damée (pisé) avec des contreforts comme dans l’Alentejo portugais.

La région de Bam, quasi désertique, n’a pas pu fournir des bambous ou du bois. Il était par contre fréquent de rencontrer des séries de murs et voûtes en terre, accolées les unes aux autres dans les habitats groupés, chaque unité contreventant ses voisines et réciproquement. Il y avait une sorte de résistance collective. La culture constructive parasismique locale était sans doute pertinente, mais elle n’avait été confrontée à de très forts séismes, qu’une ou deux fois par millénaire. Et encore, il semble que l’on ne retrouve pas trace d’une si forte intensité au cours de trois derniers millénaires. Les murs des maisons de la vieille ville étaient épais. Cette technique n’a apparemment pas pu résister, dans son état de dégradation avancée, à un séisme d’une telle intensité, surtout que l’épicentre était très proche. Dans la ville nouvelle, de tous les procédés constructifs imbriqués ou superposés, il est difficile de repérer lesquels sont plus valides que les autres. Rien ne permet d’affirmer que les modes constructifs industriels se sont moins effondrés que les modes traditionnels, vu que les parties hautes, plutôt construites en procédés industrialisés sont tombés sur les parties basses, parfois encore construites en terre. Dans l’état actuel des réflexions, ce serait plutôt la juxtaposition et la superposition non cohérentes des différentes familles de techniques qui sont cause principale du désastre.

L’université des évidences du bâti, disponible partout sur la planète, montre que des solutions locales ont été mises au point et qu’elles fonctionnent souvent bien pour des séismes de magnitude courante du pays. Il ne faudrait donc pas croire que les procédés industrialisés sont toujours plus protecteurs, en cas de séisme, que ne le sont les techniques vernaculaires.

A Kobé, au Japon, c’est bien dans une ville de la civilisation industrielle que les autorités ont dénombré six mille morts lors d’un tremblement de terre, il y a neuf ans. Cette ville est située dans un pays où la réglementation, les bureaux d’études, les bureaux de contrôle, les technologies et les entreprises du bâtiment sont les plus performants au monde à propos de la construction parasismique. La culture constructive parasismique japonaise est très ancienne et fondée sur la légèreté autant que sur la souplesse. Mais l’économie, donc la réglementation, a favorisé les techniques industrielles. La population japonaise fait des exercices de protection et de sauvegarde en permanence, elle entretient sa culture du risque sismique. Les plans d’organisation des secours semblent au point. Malgré un contexte, apparemment très favorable à un faible impact sur les vies humaines, il y a eu un désastre.

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A Los Angeles, il y a quinze ans, la centaine de morts se trouvaient tous dans les décombres de l’autoroute surélevée en béton armé, parce que justement, il y avait un gros défaut de conception de l’armature.

A San Giuliano, en Italie, il y a moins de deux ans, la comparaison aurait pu être vite faite si l’on avait voulu : un village ancien, en pierres bâties à la terre sur un pic rocheux, d’un côté, et une école récente en béton armé, bâtie sur un terrain beaucoup plus mou, en bas du village, d’autre part : les vingt-six morts sont sous le béton armé de l’école quasi neuve, alors que le village ancien n’a pas vu une seule maison s’effondrer. Distants de quelques centaines de mètres, les deux matériaux mis en œuvre dans leurs techniques propres étaient présents. La pierre était bâtie à la terre dans une culture constructive validée par un grand nombre de séismes, et le béton armé était mis en oeuvre dans un système de marché public contrôlé. Et la comparaison aurait été plutôt valide, mais elle n’a pas été faite.

A Arménia, tout autant, dans une même rue, des maisons en matériaux industriels étaient effondrées ou endommagées au point qu’il a fallu les détruire, alors que des maisons voisines en terre et bambou sont toujours debout. Et là non plus, ce trait, pourtant pertinent, n’a pas été relevé par les commentateurs.

La faille nord anatolienne avec ses séismes successifs, continue de se bâtir avec du béton armé et d’autres matériaux industriels, bien que les dernières catastrophes y ont été épouvantables. L’ouverture de "la boutonnière" est rendue maintenant aux portes d’Istanbul et il est peu probable que le résultat du prochain séisme puisse faire la différence entre béton armé et construction vernaculaire car la ville est une mosaïque de techniques de constructions empiriques et industrielles, comme à Bam. Il faut craindre que soient diffusées les mêmes commentaires basés sur les mêmes idées convenues sur les techniques de construction sans plus de discernement...

Chez les observateurs attentifs, il est pourtant entendu que les sollicitations subies par les constructions dépendent avant tout des choix opérés lors de la conception. Leur application se décline en variable sur de nombreux paramètres : forme, hauteur, élancement, proportions du bâtiment et des ouvertures, nature du sol, voisinages, etc.

Mais ce n’est pas ce que l’on retient généralement. Ce qu’il nous est donné à entendre dans les reportages, s’organise autour de raisonnements simples :

1) Quand les tremblements de terre se produisent dans des régions à culture encore vivace de construction empirique, avec utilisation de matériaux locaux peu transformés, les dégâts sont dus :

 Aux matériaux premiers et aux procédés vernaculaires..

 A l’inertie, à l’ignorance ou à la résistance des bâtisseurs devant les techniques industrielles.

2) Quand les tremblements de terre ont lieu dans une région bâtie en béton armé ou en techniques industrielles, les dégâts ont deux causes principales :

 La quête du profit, au détriment de la qualité, chez les décideurs des entreprises du bâtiment qui ne mettent pas suffisamment d’armature ou de ciment dans le béton.

 Le faible savoir technique des bâtisseurs de ces régions, si cette catastrophe a lieu dans un pays en voie d’industrialisation. Pour les pays industrialisés comme le Japon et les USA, on ne retient que la première cause.

Les techniques industrielles ne peuvent donc pas être mises en cause, c’est leur application qui est déficiente.

Voilà, en résumé, le commentaire fréquent, empreint d’une vision du monde plutôt ethnocentriste, servi par la plupart des médias en direction du grand public.

Ces affirmations ne reposent pas sur des conclusions d’études rigoureuses, mais elles ont la vie dure. Il existe partout de par le monde, en Asie et en Amérique latine par exemple, des savoir universitaires, qui proposent d’autres compréhensions des causes des séismes.

En fin de compte, chaque catastrophe, est l’objet, ici, du commentaire le plus rassurant qu’il soit pour nous, occidentaux : ça ne se produirait pas chez nous. Ce qui reste à démontrer également.

Réseau Ecobatir, Groupe Terre, 4 février 2004.

EN SAVOIR PLUS

Les techniques constructives vernaculaires amortissent et dispersent les chocs graduellement jusqu’à ce qu’ils s’annihilent, comme des vagues décroissant progressivement après que l’on a jeté un caillou dans l’eau.

Les techniques industrielles, par contre, concentrent l’énergie des chocs sur quelques points ou éléments très fortement sollicités, sans homogénéité, sans participation du reste des éléments constructifs.

Les matériaux, au fur et à mesure de leur chargement, ont dans un premier temps un comportement élastique (l’on peut penser à un ressort ou à une gomme sur lesquels on appuie). Ils s’écrasent sous la charge progressive, et remontent quand on les libère de cette charge. Puis si l’on continue à les charger, ils ont un comportement plastique (l’on peut penser à un mortier de maniabilité adéquate quand on pose la brique dessus). Ils s’écrasent mais ne remontent plus quand on les libère.

Certains matériaux cassent juste après le domaine élastique, ils sont dits " fragiles ", parce qu’ils ont un petit domaine plastique.

Les matériaux, qui après le domaine élastique ont un domaine plastique importants, comme les métaux, sont dits " ductiles ". Plus le domaine plastique est grand, plus le matériau est ductile et peut se déformer sans casser.

Fragile s’oppose à ductile.

Une brique de terre a une raideur faible. Cela lui donne une grande capacité à se déformer et à transmettre des efforts sans casser, comme un ressort. C’est le signe de la présence d’un grand domaine élastique. Elle est fragile avec une grande élasticité. Alors qu’un bloc en béton a une grande raideur. Il se cassera sans pouvoir se déformer. Son domaine élastique est beaucoup plus petit. Il est fragile avec une élasticité faible.

Le cuivre ou le fer sont ductiles, la fonte est fragile. Le béton armé est ductile, car les aciers qu’il contient sont ductiles. Le béton cyclopéen (non armé donc) est fragile.

Donc en parasismique, il pourrait être intéressant de mettre en oeuvre un matériau disposant à la fois d’un grand domaine élastique et d’un grand domaine plastique. Ce matériau reste malheureusement à découvrir.

Le bois n’est, cependant, pas très loin de cette double performance.

Ensuite, il est possible de préférer un domaine élastique important : adobe, caoutchouc... Ou bien de préférer un domaine plastique important : béton armé, acier, aluminium...

La plus mauvaise solution, c’est de n’avoir pas de bonnes performance élastique, ni de bonnes performances plastiques : béton cyclopéen, fonte...

Photo Philippe Marsault


13 votes

16 messages

  • > Construction en Terre et tremblements de terre

    Le 24 mars 2006, par GUY BESACIER

    Le matériau ou plutôt la technologie parasismique qui reste à découvrir a été enfin redécouvert il s’agit du MEC : mur en éléments confinées.

    Que ce soit la pierre sèche, l’adobe, la brique ou le parpaing, il faut les associer afin d’éviter que l’édifice ne s’écroule en cas de secousse. Le meilleur moyen pour y arriver existe depuis des millénaires : grâce à des armatures de type grillage végétal, métallique, thermoplastique on peut confiner très facilement les "éléments"

    Le gabion en est la preuve la plus flagrante. Il est utilisé à travers le monde entier dans le génie civil pour faire des murs de soutènement, digues etc... Son comportement est ultra ductile et la dissipation d’énergie est telle que c’est un amortisseur super efficace. J’ai eu l’idée de proposer cette technique pour la reconstruction des maisons rurales au Pakistan. Si le financement prévu pour l’étude de validation est débloquée, vous aurez l’occasion de voir des maisons parasismiques très économiques sans un gramme de ciment !

    D’autres techniques de confinement existe au Népal, en Turquie, en Inde en Iran, en Afghanistan grâce à l’utilisation du bois sous forme de pan de bois, colombage ou empilement. Le seul problème est la déforestation qui n’est pas maîtrisée sinon on se rend compte que l’architecture vernaculaire parasismique est nettement plus efficace que l’architecture utilisant le mauvais béton mal armé que l’on rencontre en Espagne, Portaugal, Algérie, Maroc, Turquie, Iran, Inde , France etc.. partout où le lobby du ciment écrase les savoirs faire ancestraux.

    Autant le béton armé est un matériau merveilleux autant il peut devenir un piège mortel quand il n’est pas maîtrisé et contrôlé.

    A Balakot ville Pakistanaise construite essentiellement en béton armé, le bilan est de 30 000 morts sur les 70 000 victimes du séisme du 8 octobre 2005. Il est vrai aussi que beaucoup de maisons rurales se sont effondrées car la population ne s’inspire plus des modèles que les anciens avaient mis au moint de façon empirique faute de transmission du savoir faire.

    Moralité : Inspirons nous des traditions pour améliorer notre sécurité. Normaliser et réglementer ne règle pas tout loin de là.

    Guy BESACIER Ingénieur et architecte parasismique

    Voir en ligne : http://www.emergency-engineering.org

    • > Construction en Terre et tremblements de terre

      Le 23 mai 2007, par Paravelum

      J’ai apprécié ces précisions. Et ne faudrait il pas rappeler aux personnes que ce qui compte le plus en cas de catastrophe, et d’avoir du temps pour se réfugier et de sauver sa vie ! Un habitat dévasté est difficile à accepter, mais être là pour le constater c’est la meilleure chose qui puisse arriver à une victime. Le béton peut être utile, mais ce serait intelligent de minimiser son emploi. Faire des maisons de véritables abris, et non des pièges mortels.

      Paravelum.

    • > Construction en Terre et tremblements de terre

      Le 26 juin 2007, par X

      "D’autres techniques de confinement existe au Népal, en Turquie, en Inde en Iran, en Afghanistan grâce à l’utilisation du bois sous forme de pan de bois, colombage ou empilement. Le seul problème est la déforestation qui n’est pas maîtrisée sinon on se rend compte que l’architecture vernaculaire parasismique est nettement plus efficace que l’architecture utilisant le mauvais béton mal armé que l’on rencontre en Espagne, Portaugal, Algérie, Maroc, Turquie, Iran, Inde , France etc.. partout où le lobby du ciment écrase les savoirs faire ancestraux."

      C’est triste de parler de ce qu’on connait pas.

      Vitor Nina - Portugal

    • > Construction en Terre et tremblements de terre

      Le 7 novembre 2007, par X

      Vous parlez de gabions... Comment l’utiliser pour isoler un bâtiment béton armé de vibrations liées aux passages réguliers de trains à proximité ? En cage horizontale pour constituer le dallage est-il possible, ou sous les semelles ?

  • > Construction en Terre et tremblements de terre

    Le 18 octobre 2005, par Christian

    Etes-vous allé en IRAN ? Avez-vous visité Bam ? Avez-vous discuté avec les habitants de la zone sinistrée ? Apparemment non, car vous semblez émettre un jugement à travers les reportages qu’il vous a été donné de voir ou d’entendre (dixit). Sinon comment pouvez-vous affirmer que la citadelle de Bam était dans « un état de dégradation avancée ». Faisant partie du patrimoine mondial de l’humanité sous l’égide de l’UNESCO, elle venait d’être entièrement réhabilitée grâce au financement international, comme d’ailleurs la place de l’Imam à Ispahan etc. La réalité est pourtant simple et échappe totalement à une quelconque vision dogmatique déformée par le prisme ethnocentrique d’une « écologie » rétrograde. Les maisons bâties en torchis, (paille et terre) ne résistent pas aux tremblements de terre et s’écroulent souvent sous le poids de leurs toits. Celles construites en briques (cuites ou non) liées par un mélange plâtre et argile résistent à peine mieux. Les constructions modernes sont le plus souvent construites selon le système « américain » utilisant des piliers et des armatures en métal. Bien peu sont construites selon les normes antisismiques, sauf à Téhéran et dans les grandes villes. Pour les reste il est absolument exact, que la qualité du béton armé repose sur la qualité du ferraillage et celle du béton. Cela n’est jamais acquis à 100% pour des raisons économiques extrêmement discutables Il n’est d’ailleurs qu’à constater l’aspect pulvérulent des décombres pour s’en convaincre. Mais pour le voir, il faut y aller. Il est consternant de constater que la défense d’idées saugrenues passe avant la constatation de la réalité.

    • > Construction en Terre et tremblements de terre

      Le 24 mars 2006, par GUY BESACIER

      Les maisons construites en torchis ne résistent pas effectivement à un tremblement de terre mais elles restent malgré tout debout et c’est cela qui est important. Le torchis est une technique de remplissage de mur elle est généralement associée à une ossature en bois qui est extrèmement ductile. Peu importe si la maison est tordue après la secousse, le principal est qu’elle ne tombe pas et c’est généralement le cas comme on a pu le constater en Turquie à Izmit et au Népal.

      Il suffit de voyager un peu et de ne pas être aveugle pour s’en rendre compte. Actuellement dans le monde 80% des victimes de tremblement de terre meurent sous des tonnes de béton et de ferraille ! Ca c’est la réalité.

      Quant à Téhéran c’est bien au contraire la ville où la réglementation n’est pas plus respectée qu’ailleurs, il suffit d’y aller et d’ouvrir les yeux de façon professionnel pour le constater ce qui ne semble pas être votre cas.

      Vouloir restaurer la mémoire collective en matière de charpente parasismique n’est pas idiot, par contre vouloir noyer la planète sous une chape de béton armé est stupide.

      Voir en ligne : http://www.emergency-engineering.org

  • > Construction en Terre et tremblements de terre

    Le 12 septembre 2005, par MBONDJI OSCAR

    merci pour cet article de haute couture et bon vent pour la suite.

  • > Construction en Terre et tremblements de terre

    Le 10 avril 2005, par julien

    Tres bon article, franchement, mais à quand un autre article qui portera lui sur les solutions technique de construction en milieu sismique ? par exemple grande ou petite ouverture, le type de fondation traditionnelle ou industrielle... bonne chance

    un professionel du bâtiment

  • > Construction en Terre et tremblements de terre

    Le 30 septembre 2004, par libellule

    merci pour ce passionnant article.continuez s’il vous plait. une étudiante en architecture

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