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Nature et permaculture...

le 2 juin 2015

Les Blogs

Limites ou abondance ?

Changer de perspective pour changer le monde

On présente souvent la Terre comme un environnement limité aux ressources en train de s’épuiser. Derrière ces limites apparentes se cache l’abondance, si on sait regarder.

Quelles limites ? Les limites de la croissance ? Quelle croissance ? Celle des progrès technologiques ou une autre ? L’abondance ! Quelle abondance ? ou Des limites du gaspillage à l’abondance de la vie sans limite !

Rapport Meadows : Les limites à la croissance (1972)

En 1968, au moment où naissait les mouvements écologistes, un mois à peine avant Mai 1968 en France, naissait le Club de Rome. Groupe de réflexion qui allait 4 ans plus tard changer notre vision collective du monde. En effet, des scientifiques même vertement controversés, des trentenaires, tout à coup apportaient la preuve de l’impasse dans laquelle le monde, l’occident se dirigeait. A travers ce rapport Meadows, du nom de deux de ses auteurs les plus célèbres, la preuve était faite de l’impact négatif pour la vie sur Terre de la consommation et de la croissance exponentielle de la consommation vers laquelle tendent nos sociétés industrielles.

Puisque nous allions atteindre rapidement les limites des ressources de la planète Terre, les mouvements écologistes se sont emparés du sujet en souhaitant imposer une auto-limitation des ressources utilisables par chacun. Il est vrai que j’y ai souscrit moi-même bon an mal an depuis de nombreuses années.

Prendre conscience de l’impact de nos choix alimentaires, de nos choix de consommation d’objet plus ou moins utiles, plus ou moins indispensables, de notre façon de nous habiller, de construire notre maison, de travailler. Bref cette conscience collective de l’écologie, fondée sur l’auto- limitation, de notre façon de vivre devient de plus en plus importante et partagée chaque jour.

Solution au Pic Pétrolier (2005)

En Février 2005, je découvre, ce qui n’était pas un sujet de conversation répandu dans le milieu de l’écologie, ou plutôt parmi les personnes qui se questionnent sur l’impact qu’ils ont sur notre planète Terre, qu’ils soient écologistes ou pas. Je découvre le Pic Pétrolier.

Cette découverte me bouleverse, car alors très consciente de l’usage incontournable du pétrole dans la production de l’alimentation & l’économie mondiale (le système de santé, la construction, le transport, ...) bref tous les pans de la société. Et en comprends immédiatement son immense vulnérabilité !

Après plusieurs très longues semaines, plongée dans un état de panique important suite à cette nouvelle, une sorte d’espoir diffus fini par naître jour après jour. Oh un espoir extrêmement maigre, plus petit même qu’un germe de réflexion au tout début. Pourtant, quelque chose en moi, germe petit à petit & prend forme depuis cette découverte en février 2005, où je réalisais l’existence de ce fameux Pic Pétrolier.

En effet, depuis ce jour-là, je cherche. Je cherche la solution. La solution ! Quelle solution ?

La solution pour ma famille et moi-même, puis pour mes voisins & nous, puis pour tous. Il est évident que nous ne pouvons pas attendre qu’une catastrophe arrive.

La Permaculture (2007)

D’abord comprendre qu’il ne s’agit pas d’un arrêt brutal de la disponibilité du pétrole mais une baisse progressive ! Qu’ensuite des solutions existent. La première que je découvre, notre capacité à nous nourrir gratuitement de la nature, la réalisation d’un potager, la culture sur buttes & dans sa suite logique : La Permaculture !

Je découvre alors bien mieux que la production agricole biologique et même agro-biologique. Mieux qu’une production exempte de produit chimique, je découvre la Permaculture !

Un système de conception des organisations humaines. Un quoi ? Une façon de produire selon des modèles issus de la nature, de disposer les éléments d’un système (une maison, un appartement, un territoire, le potager, la réserve d’eau, la production d’énergie, ...) entre eux pour créer des interactions positives, ... Une façon de concevoir, d’imaginer, de planifier, de façon éthique et efficace. Être éthique et efficace dans tous les actes de notre vie.

Être éthique et efficace dans nos actions de tous les jours ?

C’est depuis cette découverte au printemps 2007 que j’applique petit à petit cette science de la conception.

Comment être éthique et efficace dans nos actions de tous les jours ? Vaste programme !

Avec les moyens à ma disposition, j’initie avec d’autres permaculteurs & permacultrices un collectif, je développe une activité professionnelle, j’expérimente l’usage des Plantes Sauvages Comestibles par la récolte puis leur introduction dans un jardin. J’observe, je pose mon attention sur leur apparition spontanée dans mon système [1] , chez moi, leur intérêt dans ce système. Les interrelations entre les plantes, mon intérêt pour elles, l’évolution observée du jardin. Et surtout je partage mes connaissances de la Permaculture !

Or être formateur-formatrice demande de se remettre en question tout le temps. Cela demande de découvrir comment l’esprit de notre interlocuteur, de nos interlocuteurs, fonctionnent. A chaque fois c’est le challenge, comment voient-ils-elles, percevoir ce message tellement puissant que porte, qu’apporte la Permaculture ? Comment puis-je participer à la diffusion de ce message ? Comme participer à une compréhension plus complète sur l’ampleur des conséquences positives de cette science de la conception. Permettre, comme à la façon de la découverte de la saveur extraordinaire d’un fruit récolté à la meilleure maturité qui soit et dégusté immédiatement, gorgé de soleil, ce moment où notre corps & nos papilles font Waouh ! Permettre aux participants de faire ce waouh régulièrement, lorsque l’on comprend la portée de ce que l’on vient de nous expliquer. Mon objectif est là !

A travers ce partage qui prend de l’ampleur au fil des mois, des années, je fais donc de nouvelles découvertes, de nouvelles relations. Je comprends la portée d’un concept, d’une idée développée par l’éthique, par les principes, par les stratégies de la Permaculture. Tout ça est d’ailleurs bien plus importants que les techniques elles-même.

La consommation ou les cycles de vie ?

Et là, imprégnée des concepts de la Permaculture, regardant le documentaire d’Arte dédié au rapport Meadows je viens de faire waouh ! Rien que ça !

Ils se sont trompés ! Tout ce qu’ils disent est vrai mais ils se sont trompés !

C’est comme en physique, ou en mathématique, lorsque l’on étudie la physique à l’école, une équation, une réalité n’est vraie que dans un système donné. Il faut toujours établir les hypothèses de base. Et là, les hypothèses de base de ce rapport sont que la croissance est liée à la consommation d’énergie fossile et de ressources fossiles, qui elles-même génèrent des pollutions. C’est vrai, c’est tout à fait vrai ! On n’y croit ou pas, que nous soyons climato-septique, ou que sais-je, mais le propos n’est pas là !

Reprenons donc la question posée en 1968, pouvons nous continuer à vivre de plus en plus nombreux sur Terre ?

Pouvons-nous continuer à améliorer notre mode de vie ? Notre problématique, n’est pas celle de savoir si notre consommation est destructrice ou pas. Notre problématique est de savoir si les êtres humains sur Terre peuvent croître ? Si les ressources de la planète seront suffisantes pour tous & pour la croissance de notre mode de vie ?

Exit le discours sur la pollution, sur les crises et du même coup sur la décroissance ? En effet, aujourd’hui notre façon de produire, quelque produit que ce soit, consiste à aller puiser dans le sol, à le fabriquer, à l’utiliser de moins de temps possible et à le jeter, le rendre indisponible. Nous avons appris que c’était très vilain que nous abîmions la planète en agissant comme ça. Certes cette façon de concevoir la production est particulièrement nocive pour la vie sur Terre donc pour nous même. Mais l’important n’est pas là !

Et c’est là où la Permaculture m’a permis de prendre conscience que la quantité d’objets produit n’était pas important. Ce qui est important c’est comment ils sont produits ! Oui bien ce n’est pas nouveau me direz-vous ! Et bien si. Il ne s’agit pas de savoir si l’objet [2] est produit à partir de matériaux sains, avec ou sans pétrole, avec ou sans produits polluants.

Il s’agit de savoir :

  • Si cet objet produit fait parti d’un cycle de vie ou pas.
  • Si ce cycle de vie permet son renouvellement dans le temps d’usage qu’il a.
  • Et enfin si ce cycle de vie est complexe !

Exemples

Aujourd’hui les transports sont les plus gros consommateurs d’énergie fossiles et de très gros consommateurs de ressources fossiles, sans oublier l’obsolescence programmée. Car aujourd’hui les voitures, camions, avions sont produits & fonctionnent avec une quantité de plus en plus importante de ressources non renouvelables & souvent avec beaucoup de gaspillage.

Autrefois, les transports étaient assurés par le cheval et différentes charrettes, carrosses ou autres. Tout cet ensemble peut faire partie d’un cycle, l’ensemble des éléments de ce système se régénère. Nous pouvons donc complètement imaginer autant de charrettes à cheval que nous le voulons, pour une population de plus en plus importante, l’impact de ce transport est & restera négligeable sur la planète. Pourquoi ? Un cheval se reproduit. Un cheval se nourrit d’éléments renouvelables, produit de la fumure, donc permet un retour à la Terre de son carburant. Les charrettes sont construites en bois avec des tissus et rembourrages qui peuvent être végétaux. Et il n’y a besoin qu’une très faible quantité de matière fossile comme les métaux. Donc au contraire d’aujourd’hui, plus je me déplace plus je produis de la matière vivante, de la fumure et donc de l’humus ! Donc de la fertilité !

Coté production alimentaire, aujourd’hui l’agriculture conventionnelle est particulièrement dépendante de l’énergie fossile & des ressources minières disponible en grande quantité et pas chères. Même l’agriculture biologique reste, suivant l’organisation actuelle dépendante de cette disponibilité ! La Permaculture quant à elle, permet de produire une alimentation suffisante pour la population d’aujourd’hui et celle de demain. Car ce mode d’organisation de la production, associé à des techniques efficaces, utilisent la puissance de la nature pour produire. Par ailleurs et c’est aussi l’objet de la Permaculture, comme autrefois, les villes & villages s’organisent selon des systèmes bien plus efficaces qu’aujourd’hui. A la façon des villes européennes, les villes inclus la production et s’entourent de ceintures vertes, à la façon des murs à pêche de Montreuil. Alors même si la population grandit, si l’organisation même de la ville est intégrée aux cycles de vie, celle-ci n’aura pas un impact important sur la planète. Au contraire, plus je me nourris plus je participe aux cycles de vie !

Coté soin, lorsque l’on s’intéresse à l’alimentation & à la régénération, il tombe sous le sens que des populations bien nourries n’ont pas besoin de plus, que des plantes pour se soigner. Certes les accidents demandent un peu plus de technologie. Cependant, le recours à la technologie peut-être vraiment réduite. Seuls reste indispensable quelques outils diagnostic (radiographie & analyses médicales) et les salles d’opération. Sachant que nous avons oublié cette capacité qu’avaient autrefois, les médecins de famille de diagnostiquer bien des maladies grâce au toucher, à l’observation de leur malade et à l’odorat. Sachant aussi qu’il est reconnu que la santé publique d’un pays est liée à l’alimentation et à l’hygiène, qui consiste simplement à ne pas mélanger les déchets en décomposition & l’alimentation. Le simple fait d’avoir des lieux différents et adaptés pour cela suffit. Et de se laver les mains régulièrement. Pour ce qui est des maladies de civilisation comme leur nom l’indique elles sont appelées à disparaître. Plus je me nourris selon les lois de la physiologie, plus je suis en bonne santé, plus je suis heureuse et je peux me passer des moyens technologiques de la médecine ! Si ce sujet vous interpelle, allez voir les vidéos du site vivrecru.org.

Côté habitat idem. Construire avec des ressources locales et renouvelables est tout à fait faisable et souhaitable. Là aussi quelque soit le nombre de maisons, l’impact sur la Terre est faible.

Bref, pour chaque domaine de la vie il est tout à fait envisageable d’être plus nombreux sur Terre sans la polluer, et donc de vivre dans la croissance. Plus nous vivons, plus nous mangeons, plus nous construisons, plus nous nous déplaçons plus les cycles de vie fonctionnent et plus nous enrichissons la Terre !

C’est donc uniquement une question de choix ! Pas un choix d’auto-limitation mais un choix d’être dans le cycle de la vie ou pas ! Un choix de vie dans l’abondance de la nature ou pas !

Pourquoi ferais-je ce choix de l’abondance ?

Certains risquent de me dire oui mais là on change complètement de société, plus d’ordi, plus de TV à écran plat, plus de belles voitures rouges et vrombissantes, plus de .... on pourrait faire une liste très longue des plaisirs d’aujourd’hui qui pourraient apparaître comme indispensables.

Pour ma part j’expérimente le plus souvent possible une vie autre et je dois témoigner qu’elle me fait bien plus envie. Certes aujourd’hui j’ai une voiture, un ordinateur, une chaîne Hi-fi, ... Pourrais-je m’en passer ? Aujourd’hui non ! Mais demain lorsque les personnes avec qui je vis, pas seulement ceux qui habitent dans ma maison, d’ailleurs y’en a plus, mais ceux qui habitent autour de moi : dans ma rue, dans mon village sur mon territoire auront comme moi à cœur de vivre, fêter, œuvrer pour une autre vie plus reliée, plus festive - Je viens d’apprendre qu’au Moyen-Age il y avait 185 jours de fêtes par an ! - où travail rime avec œuvre & partage ! Certes oui !

Aurais-je besoin d’une voiture à moteur thermique, un ordinateur ou même d’une chaîne hifi ? Franchement, vivant dans une maison en bois-terre-paille, bien chaude et confortable, entourée par une famille de cœur dans laquelle des amis musiciens, conteurs, artistes viennent me rendre visite chaque semaine ou sont organisé au village des fêtes très régulières. Pourquoi aurais-je besoin de tous ces outils technologiques ?

N’avez-vous pas envie de faire un métier plus en lien avec les rythmes de la Terre, pas seulement ceux de production agricole mais aussi ces métiers artisanaux et ces métiers d’art qui vous nourrissent autant intellectuellement, spirituellement que pratiquement ? N’avez-vous pas envie d’avoir des relations de voisinage basées sur l’échange & la solidarité ? N’avez-vous pas envie de retrouvez régulièrement des amis avec des instruments acoustiques qui ont cette amplitude et cette saveur que n’ont pas les instruments électriques ? N’avez-vous pas envie de vivre au rythme des jours et des nuits, de l’été et de l’hiver ?

Et bien moi j’aspire à tout ça et laisser la société d’aujourd’hui même si l’homme a inventé la fusée, l’avion à réaction, peut aller visiter les abysses, aller d’un côté à l’autre de la planète en quelques heures, peut observer l’infiniment petit avec un microscope électronique à balayage, avec des salles de cinéma grandioses avec des films aux effets spéciaux les plus époustouflants qui soient, ne me manquera pas ! Je suis éblouie par ces découvertes, par les compétences du cerveau humain !

Du moment qu’il y a toujours des livres et des bibliothèques remplies, des amiEs et des voisins avec qui vivre et partager je serais heureuse !

Mais plus encore je suis éblouie par l’ingéniosité de la nature, je suis émerveillée par sa beauté, je me nourris chaque jour de ce lien si fort qui m’unis à la Nature, à notre Planète, quelque chose d’indéfinissable que j’appelle à notre Mère la Terre. Pour peu que je m’offre ce cadeau de me mettre à son diapason et de respecter les lois de la vie !

Véronique Pellé

Notes

[1Tout espace dont les limites ont été définies devient un système : une maison, une quartier, un appartement, une territoire, une commune, un pays

[2Un aliment, un soin, un moyen de transport, une énergie, ...


5 votes

1 message

  • Agrocarburants ou chevaux ?

    Le 11 juin 2015, par Lenormand

    On parle à juste titre de la concurrence entre les surfaces agricoles pour produire de l’alimentation et celles pour la production d’agrocarburants.

    Les chevaux, ça mange et ça a de l’appétit ces bêtes là.

    Alors, quelle surface agricole pour nourrir tous ces chevaux ? La population mondiale a bien augmenté depuis 1950.

    Et puis, aller voir votre famille à Lille à cheval si vous habitez Toulouse, ce n’est pas très évident.

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