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le 14 mai 2011

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L’argent, mode d’emploi, par Paul Jorion.

Edition Fayard 2009

Contrairement à ce que son titre pourrait faire croire, il ne s’agit pas d’un livre de conseils pratiques (que faire de son argent…), mais d’un livre de vulgarisation qui répond à la question : qu’est-ce que l’argent ?

Voir sur ce site la rubrique Laboratoire de Création Alter-Monétaire

L’argent joue en gros trois rôles :

 a) Comme représentant (équivalent) de tout bien ou service dans un échange,
 b) Comme représentant de tout bien ou service, à distance,
 c) Comme représentant de tout bien ou service, à travers le temps.  

L’argent = représentant (équivalent) de tout bien ou service dans un échange

L’argent est celui qu’on a (ou pas) dans son porte-monnaie, utilisé au quotidien pour remplacer le troc. Contre un pain, je paie un euro au boulanger, lequel m’a été donné par mon employeur en échange d’un certain travail. C’est plus facile que de donner au boulanger des pommes, ou la promesse de nettoyer sa vitrine, par exemple. C’est possible car tout le monde a confiance dans la monnaie (pièces et billets) et lui attribue une valeur universelle. Cet argent « liquide » fluidifie les échanges.

Le livre illustre par un conte le miracle accompli par la confiance qu’inspire le « liquide » (Note de Passerelle Eco : cette histoire a en fait été publiée plus en détail dans l’un des premiers numéros de la revue Passerelle Eco ) :

Dans un village une personne vient réserver une chambre d’hôtel et, n’ayant pas de bagages, laisse comme acompte un billet de 100 €. Le pâtissier, ayant vu la scène, rappelle à l’hôtelier qu’il lui doit 100 € pour la pièce montée du mariage de sa fille. Il devait lui-même 100 € au minotier, lequel devait 100 € au garagiste, etc… pour finir le billet de 100 € échoit à un représentant de commerce qui l’utilise pour payer sa chambre d’hôtel. La personne du début revient pour annuler sa réservation et récupère son billet de 100 €, qui disparaît du village après avoir accompli son miracle : l’annulation de 600 € de dettes en cascade. Miracle provoqué par la parfaite confiance qu’il inspire, par opposition aux reconnaissances de dettes difficilement échangeables (peu liquides).

  Dans ce rôle, l’argent, comme véhicule de confiance, est un accélérateur des échanges dont on doit louer les bienfaits. La facilitation du « doux commerce » permet, dans le monde des « Bisounours libres et égaux » décrit par Adam Smith et Ricardo (entre autres), de maximiser les échanges et d’atteindre l’équilibre du marché (entre l’offre et la demande) qui représente (en théorie, et moyennant des hypothèses rarement rencontrées dans la réalité) l’optimum de satisfaction globale, tel qu’imaginé et prôné par les utilitaristes (si l’échange se fait, hors de toute contrainte, c’est que les deux acteurs sont d’accord, donc y gagnent, l’un et l’autre).

Dans notre « monde de brutes », il peut avoir des effets pervers en exacerbant les positions de domination : cet argent (qui ne s’use, ni ne pèse) peut concentrer dans une seule main autant de puissance qu’on peut imaginer. Il va de soi que l’équivalent en bien ou service qu’il représente (le même pour tous) n’a pas la même valeur d’usage pour chacun. Le pauvre qui doit acheter pour survivre n’est pas en position de négocier face au spéculateur qui détient l’indispensable. De même le pauvre qui doit vendre pour survivre (tel « la petite fille aux allumettes », du plus tragique des contes d’Andersen), ne pèse rien face à des acheteurs repus. Même si l’argent n’est pas la source des inégalités, il peut les rendre vertigineuses. La conséquence directe du fait que celui qui en possède le moins est celui qui en a davantage besoin sera que l’argent s’accumule forcément là où il est le moins nécessaire. Enfin l’argent « n’a pas d’odeur » et est un formidable outil d’amnésie et d’amnistie (blanchiment).  

L’argent = représentant de tout bien ou service, à distance

L’argent permet le négoce à distance et économise bien des voyages. Déjà, avant l’invention de l’écriture, on représentait un troupeau de bétail par quelques figurines encloses dans une calebasse en terre cuite. Les Médicis ont construit leur prospérité au XVe siècle avec la « lettre de change », qui a accéléré les échanges entre la mer du Nord et la Méditerranée. C’est un des principaux moteurs de la « mondialisation ». A l’époque d’Internet, des sommes faramineuses peuvent faire plusieurs fois le tour du Monde en moins d’une seconde. Il est bien évident que les tonnes de blé qui se vendent ou s’achètent à la Bourse de Chicago n’y transiteront physiquement jamais, alors qu’ils devront, pour révéler leur véritable valeur, transiter par des millions d’estomacs vivants. Là encore, l’argent est un formidable levier d’agrégation de puissance, à l’échelle du Monde.   Mais l’argent révèle ses propriété les plus extraordinaires, quasiment diaboliques, en voyageant dans le temps. Un stock de blé finit par pourrir, ou être dévoré par les rongeurs, alors que l’argent (comme l’or son modèle) ne s’altère pas avec le temps. Il permet des transactions à travers le temps, entre hier, aujourd’hui et demain. Bien sûr, comme nul ne sait de quoi demain sera fait (ou plutôt, comme disait Keynes : « la seule chose certaine en économie, c’est qu’un jour nous seront tous morts »), on préfère avoir l’argent de manière certaine aujourd’hui plutôt que de manière hypothétique demain : c’est la « préférence pour le présent » qui dévalorise l’argent du futur à mesure qu’il s’éloigne.

Mais de plus, même si l’usurier se croit éternel, il n’est pas assuré que son créancier pourra le rembourser demain (il peut disparaître ou faire faillite). A cause de ce risque la valeur d’une reconnaissance de dette est moindre que la somme prêtée. L’usurier prête donc une somme d’argent inférieure à la reconnaissance de dette obtenue en échange. Cette différence est la « prise d’intérêt ». Il est bien évident que l’emprunteur la souhaitera la plus faible possible, alors que le prêteur la souhaitera la plus élevée possible. C’est donc l’objet d’une âpre négociation qui reflètera les rapports de force (de domination), dont le résultat pourra être fort éloigné de la naturelle « préférence pour le présent » qui ferait l’objet d’un consensus général.

Les religions catholiques et musulmanes considéraient le prêt à usure comme immoral car le temps n’appartient qu’à Dieu. Cette « sagesse des nations » n’est pas surprenante quand on voit les dégâts que peut pratiquer l’usure (qui porte bien son nom) dans une société rustique. L’agriculture est soumise aux saisons, si un usurier prête au moment où les paysans doivent acheter tous ensemble leurs semences, et se fait rembourser au moment où les récoltes sont vendues (toutes ensemble à bas prix), il peut réclamer une très forte différence et s’enrichir « en dormant » avec comme « pompe à finance » la succession des saisons.

Cette pompe s’amorce toute seule, du seul fait que l’argent s’est trouvé un jour mal réparti. De plus, une mauvaise saison pour le blé (moins de semences mises de coté) sera une excellente saison pour l’usure : on voit poindre le paradoxe que la prospérité de l’économie financière peut se nourrir des catastrophes, et être en opposition de phase avec la prospérité de l’économie « réelle ». Cette propension de l’argent à croître mécaniquement avec le temps et à s’agréger spontanément en « grumeaux » de plus en plus gros est dite « accumulation du capital ». Une fois amorcée, cette avalanche est difficilement réversible. C’est ainsi que des banquiers peuvent mettre à genoux des souverains par le biais de la dette (besoin de financer le prestige ou la guerre). Ainsi les banquiers génois ont tenu à leur merci le roi Philippe II d’Espagne.   Cette propriété de l’argent de changer de valeur avec le temps permet d’en faire commerce. Il serait évidemment parfaitement vain d’échanger une pièce d’1€ contre une identique. Comme l’agent de change vit de la différence de valeur entre diverses monnaies, le financier peut vivre des fluctuations de la valeur de différentes reconnaissances de dettes (ou emprunts). Une reconnaissance de dette est analogue à un pari sur l’avenir : sera-t-elle remboursée, et quand ? Plus une dette est incertaine, plus on est en droit d’exiger une rémunération (intérêt) important pour l’acheter. On parle de « prime de risque ». Ceci crée une industrie : l’industrie financière, qui fonctionne comme les assurances (assurance sur l’avenir) du côté paisible, ou exactement comme les paris sur les courses du côté fébrile. Miser sur le favori est un « placement de père de famille », miser sur un « tocard » permet de gagner gros, d’autant plus que le mécanisme d’ « effet de levier » permet de jouer davantage d’argent qu’on en a (avec l’argent d’un emprunt, lui-même joué par d’autres... en abîme).

Compte tenu des sommes astronomiques (voir ci-dessous la « création monétaire ») en jeu dans l’économie casino, la tentation de tricher, est irrésistible. Pour truquer la roulette, il suffit aux initiés de jouer de leur influence pour distordre l’information livrée aux moins initiés. Dans cette industrie, le moteur n’est pas le pétrole, ni même l’argent, mais la confiance. Un Bernard Madoff, ancien directeur du Nasdaq, a pu monter une escroquerie de 50 milliards sur sa seule bonne réputation. D’où la puissance formidable des « agences de notation » qui garantissent la régularité des jeux, en évaluant les risques, avec une objectivité « scientifique » au dessus de tout soupçon (à l’abri de toute influence donc…). En vérité, comme chacun souhaite seulement que la règle soit la même pour tous (sauf éventuellement pour lui…), ces agences feraient tout aussi bien de tirer leur fameuses notes : AAA, A+ … au hasard, ce qui mettrait tous le monde d’accord (comme autour d’une bonne roulette de casino).   L’époque moderne est encore plus mirifique pour la finance avec la « création monétaire » qui met en jeu les banques. Le métier de faux monnayeur est un crime partout sévèrement réprimé. Toute l’économie repose sur le dogme que tout argent qui entre d’un côté sort effectivement de l’autre. L’argent en circulation ne représente pas, loin s’en faut, toute la richesse des nations. Il y en a juste besoin d’un minimum pour faire tourner l’économie (comme le billet de 100 € qui manquait au village pour dénouer une cascade de dettes). Il faut donc de temps en temps « battre monnaie », ce qui était le fait du Prince (auquel on devait une confiance obligée). Autrefois la valeur de la monnaie était garantie par la valeur du métal utilisé. Aujourd’hui seule la confiance en l’autorité monétaire (la banque centrale) garantit la valeur d’une monnaie. Si on croit que cette autorité va se laisser aller à imprimer plus de billets que strictement nécessaire, alors la confiance en la monnaie s’effondre, sa valeur diminue : elle se dévalue. Un faux monnayeur gagne bien sa vie tant que son activité reste marginale : il garnit son compte beaucoup plus vite qu’il ne dévalue la valeur de l’argent pour tous, mais il ne doit pas exagérer car il finirait par imprimer des billets qui valent moins que le papier qu’il consomme.

La confiance en la banque centrale est jugée à certains endroits (comme en Europe) plus importante que la confiance accordée au Prince (le gouvernement démocratiquement élu, soupçonné de laxisme, ou d’être sous influence), d’où son statut d’indépendance. Indépendance par rapport à quoi ? et comment ? Elle est assurée par un aréopage de Directeurs qui délivre des oracles comme la Pythie de Delphes : « aujourd’hui la banque centrale prête de l’argent aux banques avec tel taux d’intérêt ». Comme la Pythie de Delphes était écoutée, car on la savait sous l’influence de fumées hallucinogènes, et non sous l’influence de tel ou tel clan, on pourrait demander à ces Directeurs de jouer leur verdict aux dés, mais ce fameux « taux directeur » à trop d’influence sur la vie de millions de gens pour être joué aux dés. Comme des millions de gens sont endettés, ou sur le point de s’endetter, le coût des emprunts (ou « loyer » de l’argent) influence directement leur niveau de vie.   Il est faux de penser que les banques fabriquent de l’argent, comme si elles imprimaient de la fausse monnaie, à partir des prêts quelles accordent. Cette légende n’est pas démentie par les banques car elles préfèrent qu’on les croit toutes puissantes (au point de fabriquer l’argent qu’elles prêtent) de préférence à laisser leurs déposants réaliser avec horreur que leur bon argent a été prêté à des individus auxquels ils n’auraient pas eux-mêmes directement et spontanément fait confiance (pas de panique …). Ce livre explique comment l’argent se fabrique au moyen d’un exemple très pédagogique. Il suppose un État imaginaire (modèle très simplifié) qui comporte trois sortes d’agents économiques :
 Les prolétaires (travailleurs),
 Les patrons (entrepreneurs),
 Les rentiers (investisseurs). Cet État est doté d’une banque commerciale et d’une banque centrale.

Au départ on suppose que la somme de 100 millions (d’unités monétaires, d’argent) est mise en circulation. Ceci ne représente en aucun cas le cumul des richesses de la nation, seulement la « masse monétaire », nécessaire aux échanges, qui est répartie de la façon suivante :
 50 millions en « argent liquide » dans les poches (principalement des prolétaires),
 50 millions dans les « comptes courants » (principalement des patrons) ouverts à la banque commerciale,
 0 dans les comptes des banquiers (investisseurs et futurs « rentiers »).

La banque commerciale peut prêter l’argent déposé chez elle, à condition d’en réserver une partie. La banque profite du fait que, statistiquement, tous les déposants ne viendraient pas retirer leur argent tous en même temps.

Par mesure « prudentielle » elle est contrainte d’en réserver une partie, 10% dans l’exemple, qu’elle doit déposer à la Banque Centrale. La répartition devient alors la suivante :
 50 millions d’« argent liquide »,
 50 millions dans les « comptes courants »,
 45 millions prêtés (principalement aux prolétaires),
 5 millions en dépôt à la banque centrale,
 0 dans les comptes des banquiers.

La banque commerciale prête à 10% (principalement des prêts à la consommation) et la Banque Centrale rémunère l’argent déposé à 5%. Comme la banque centrale n’a pas d’argent en propre elle paye ses 5% par une opération de « création monétaire » afin d’alimenter le compte de la banque commerciale. Au bout d’un an la situation est devenue la suivante :
 45,5 millions d’« argent liquide »,
 50 million dans les « comptes courants »,
 45 millions prêtés (principalement aux prolétaires),
 5 millions en dépôt à la banque centrale,
 4,75 dans les comptes des banquiers (qui vont alimenter également les prochains prêts).

En effet les prolétaires ont dû verser 4,5 millions d’intérêt pour les 45 millions qu’on leur a prêtés. Ils sont venus enrichir les banquiers, qui empochent en outre les 0,25 millions d’intérêt versés (créés) par la banque centrale.

Au bout de 4 ans la situation est la suivante :
 28,955 millions d’« argent liquide »,
 50 million dans les « comptes courants »,
 45 millions pour prêts (auxquels s’ajoutent les comptes des banquier),
 5 millions en dépôt à la banque centrale,
 22,045 dans les comptes des banquiers (qui sont partis de zéro).

On voit que l’argent dont dispose le peuple diminue dangereusement. Si les particuliers sont en faillite, ils ne peuvent plus ni rembourser ni emprunter, et la belle mécanique tombe en panne : le parasite (la finance) a tué son hôte (l’économie réelle), c’est la crise.   Pour sortir de cet impasse la banque centrale et la banque commerciale sont obligées d’inventer un tour de passe-passe. Il est rigoureusement interdit de créer de la monnaie à partir de rien (sous peine de tuer la confiance, moteur de l’économie). Il faut néanmoins « injecter des liquidités » dans l’économie. A noter que cet argent finira en bout de chaîne dans la poche des banquiers, mais ce n’est pas le plus important. Les banquiers, mieux que personne, savent que l’argent ne vaut que par le pouvoir qu’elle représente. Ils se moquent du nombre de zéros sur leur comptes, mais adorent la convoitise qu’ils engendrent. Il faut stimuler l’économie afin que tout le monde soit motivé pour travailler pour son banquier. Puisqu’une monnaie crédible doit avoir une contrepartie dans le monde réel, l’astuce consiste à considérer que les dettes sont des biens comme les autres (puisqu’elles se vendent et s’achètent) et qu’elles peuvent servir (comme l’eut fait l’or en son temps) de garantie. Les dettes seront donc « titrisées », autrement dit transformées en bon argent.

L’effet sur notre État imaginaire est quasi miraculeux : Les dettes en cours sont rassemblées en une sorte de titre que la Banque Centrale s’empresse d’acheter sur la foi du raisonnement précédent, avec une prise de risque jugée minime puisque les emprunteurs ne feront pas faillite tous en même temps (sauf en cas de Crise, non envisagée à ce stade).

Au début la situation est inchangée :
 50 millions d’« argent liquide »,
 50 millions dans les « comptes courants »,
 45 millions pour prêts (principalement aux prolétaires),
 5 millions en dépôt à la banque centrale,
 0 dans les comptes des banquiers.

Maintenant la Banque Centrale « prend en pension » les 45 millions de dettes des particuliers contre une avance équivalente à la banque commerciale, laquelle les prête aussitôt.

Au bout d’un an on a :
 90,5 millions d’« argent liquide » (les 45,5 d’avant, plus 45 de prêts « tombés du Ciel »),
 50 millions dans les « comptes courants »,
 94,75 millions prêtés (les 49,75 comme avant, plus les 45 millions « tombés du Ciel »),
 5 millions en dépôt à la banque centrale,
 4,75 dans les comptes des banquiers.

Au bout de 4 ans la situation est la suivante :
 226,963 millions d’« argent liquide » (*),
 154,557 millions prêtés (dont 70,648 avancés cette année là par la Banque Centrale),
 38,910 dans les comptes des banquiers. (*) ici les emprunts (à long terme) d’argent avancé par la banque centrale sont cumulés d’année en année alors que l’argent emprunté aux comptes courants (à court terme) devait être restitué chaque année dans l’exemple précédent.

Suite à la « titrisation », la situation paraît extraordinairement plus florissante, à un détail près : les intérêts versés par les particuliers cette 4ème année ont plus que doublé (13,262 millions contre 6,322). Ils travaillent de plus en plus exclusivement pour la banque.

On voit qu’on a amorcé une spirale explosive autoentretenue, puisque l’argent prêté sert à « fabriquer » de l’argent, lequel est prêté à son tour. Pourvu que ça dure… diront les banquiers. Mais ça ne peut pas durer, car (contrairement à une relance keynésienne, où l’argent fabriqué serait « donné » au peuple) l’endettement excessif des ménages fragilise la confiance. Au moindre doute sur la solvabilité des emprunteurs, c’est tout le système qui s’effondre. On connaît la suite (son début, mais pas la fin…).

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